Chapitre 33 - Milady
PDV Drago
Après la réunion de préfets et un petit baiser volé avec Hermione, je rejoignais Logan pour qu’on fasse notre ronde, ensuite, j’aurai un quart d’heure pour me changer et retrouver Hermione. Je n’étais pas spécialement proche de lui, mais bon, nous avions des centres d’intérêts communs, comme le Quidditch. Et le Quidditch. Logan me demanda comment ça se passait avec Hermione, et je répondis vaguement car, malgré le fait que notre relation soit publique, je ne comptais partager tous les détails. Cela restait entre Hermione et moi. Notre intimité. Notre bulle. Nous.
Ensuite, la partie la plus intéressante de la ronde arriva, lorsque Logan me demanda des conseils pour draguer une fille. Une fille à laquelle il tenait beaucoup, je précise tout de suite. Moi, en tant que tombeur, le plus sexy et le plus convoité de Poudlard, voire plus (et oui, Hermione tu en as de la chance…), je décidais de l’aider. Depuis Hermione, je savais qu’il ne fallait pas paraître détaché, parfait et hautain pour plaire, mais surtout honnête et ne pas hésiter à se rapprocher d’elle. Il fallait des couilles et c’est ce qui manquait à Logan.
Finalement la ronde prit fin, et je couru jusqu’à ma chambre, enfilais mon costume. Il était simple, mais efficace. Je mis mes chaussures et partis pour rejoindre la salle sur demande. Je m’accoudais à une colonne et attendis Hermione. Il était 20h10. Putain, j’étais vachement en avance. Je décidais de l’attendre cinq minutes et nous découvrirons la salle ensemble. 20h15, et Hermione n’était toujours pas là. Ce n’était pas normal. Elle était toujours à l’heure. Toujours. Je commençais à m’inquiéter, et si il lui était arrivé quelque chose ? Et si, tout simplement, elle ne voulait pas venir ? A 20h17, je ne savais plus quoi faire. Devais-je attendre encore ? Si elle ne se pointait pas du tout, j’allais avoir l’air con. Devrais-je aller la chercher ? J’allais passer pour un fou totalement accro à sa drogue. Je décidais finalement d’attendre jusqu’à 20h30, ensuite j’irai dans ma chambre, en faisant, peut-être un petit détour par la chambre d’Hermione…
A 20h20, je commençais vraiment à m’impatienter. Je regardais le sol en tapant du pied.
Finalement, je la vis arriver, plus belle que jamais. Elle était parfaite, avec sa robe noire terriblement sexy, quand je l’aperçus mon pantalon rétrécit subitement. Elle portait des ballerines noires simples, un peu de maquillage. Ses cheveux étaient un peu ébouriffés, malgré le soin qu’elle essayer de leur porter pour les discipliner. Hermione avait également les joues rouges et le souffle court, comme si elle avait couru.
- Je… Suis… Vraiment désolée Drago, commença t-elle, je faisais mes devoirs, et je n’ai pas vu le temps passer. Je suis venue aussi vite que j’ai pu.
Ma Hermione, mon coeur, ne m’avait pas oublié et voulait venir à ce rendez-vous. J’en oubliais aussitôt mes angoisses.
- C’est pas grave, l’important, c’est que tu sois là. Avec moi.
Je lui pris doucement la main, l’attirais à moi pour l’embrasser tendrement. Ses lèvres étaient douces contre les miennes. J’interrompis le baiser et posais mon front contre le sien en la regardant dans les yeux. Elle fit de même, timidement. Je murmurais contre ses lèvres :
- Salut, toi…
Elle esquissa un sourire en coin et me répondit faiblement :
- Salut…
Je reposais mes lèvres sur les siennes, puis je me reculais, lui tendit la main et proposais enfin :
- On entre, mon coeur ?
Elle hocha la tête. J’ouvris la porte et exécutais une révérence :
- Après vous, très chère.
Hermione rit. Par Merlin, que j’aimais son rire.
- Quel gentleman ! dit elle, sans s’arrêter de rire.
- Avec plaisir Milady !
Hermione s’arrêta lorsqu’elle aperçut l’intérieur de la salle sur demande et moi aussi, je fus impressionné. Subjugué. C’était encore mieux que ce que j’avais imaginé.
Le plafond était constitué de petites étoiles qui éclairaient toute la pièce. Sur les mur, il y avait des plantes vertes qui tentaient de rejoindre le plafond. Le sol était fait d’un parquet en bois, d’une couleur chaleureuse, chaude. Au centre de la pièce, il y avait une immense table avec tellement de plats disposés dessus qu’il serait impossible de tous les compter. Deux chaises étaient placées face à face. Je reprenais mes esprits et partis à la première chaise, afin de la reculer. Hermione sembla comprendre ce que je faisais, et vint s’installer dessus. Alors que j’allais m’asseoir de l’autre côté de la table, elle attrapa ma main. Je me retournais, la regardais. Elle était tellement belle. Elle me sourit, je fis de même et je partis m’asseoir, face à elle.
- Alors, Drago, me demanda t-elle, je suis jamais vraiment allée à un rendez-vous avant. On fait quoi normalement ?
- Y a pas de “normalement”, lui répondis-je, il n’y a que toi et moi. On fait comme d’habitude. On parle en mangeant un repas qui m’a l’air succulent.
- Ah d’accord, dit-elle soulagée. De quoi veux-tu parler ?
- Si tu commençais par me dire, comment ça se fait que la grande Hermione Granger soit arrivée en retard ? Que s’est-il passé ? Tu as sûrement dû arrêter une guerre sur le chemin pour être en retard, non ? La taquinais-je.
- Eh bien, si tu veux tout savoir, je commençais le devoir de potion.
- Ah oui ! Je l’avais oublié celui-là ! Tu as choisis d’étudier quelle potion, mon coeur ?
- L’amortentia.
- Rends simplement une photo de nous deux. C’est vraiment très efficace, me moquais-je.
Hermione ne comprit pas tout de suite. Puis, soudain, elle écarquilla les yeux.
- Drago Malfoy ! Ce n’est pas drôle du tout ! J’ai cru pendant une seconde que tu m’avais empoisonnée !
- Enfin, mon coeur, je n’ai pas besoin de ça.
Elle leva les yeux au ciel, en riant.
La soirée était parfaite. Parfaitement parfaite. En tout point. Avec Hermione, nous parlions, sans malaise. Elle me faisait rire. Nous avions fini par jouer à notre jeu, du petit déjeuner.
- Alors, dis-moi mon coeur, c’est quoi ta plus grande bourde ? La plus grosse connerie que tu ais jamais faite ? Y en a forcément une, ou tu es, vraiment parfaite ?
- Bon, alors, peut être une… Quand j’ai mis le feu à la cape de Rogue en première année… En fait, c’était Quirrell qui essayait de tuer Harry… J’ai été vraiment stupide. Mais…
- Mais ? Demandais-je en souriant.
- J’ai adoré ça ! Cette impression de pouvoir, de braver l’interdit, c’était grisant.
- Mon petit coeur rebelle, je vais t’appeler comme ça maintenant, dis-je pour la taquiner.
- Redis-le une fois et je t’appelle Dragoninou comme Pansy, et ça devant tout le monde ! Me menaça t-elle.
S’en suivit d’un duel de regard. Je finis par baisser les yeux. Hermione sourit.
- Je garde ce surnom pour plus tard, mon coeur, je le ressortirai d’une façon très peu subtile au moment opportun.
Je ponctuais ma réplique d’un haussement de sourcils et d’un sourire narquois. Hermione aussi leva un sourcil.
- moi ! Dit-elle. Hum, voyons voir… entre t’habiller en fille avec une jupe ou une robe pendant un mois ou alors te balader tout nu pendant une journée, tu choisis quoi ?
Je réfléchis même pas une seconde.
- Deuxième option. Je rendrais service à tout le monde. Les filles profiteraient d’un spectacle qu’elles ne reverront pas deux fois dans leur vie, et les garçons me respecteront encore plus que déjà.
Hermione rigola, en avalant une bouchée de mille-feuilles.
- Et toi, mon coeur, entre devenir une Serpentarde pendant une semaine et quitter ton emploi de préfet ?
Elle réfléchit quelques instants. C’est sûr que pour elle, le choix était difficile. Elle détestait les Serpentards, alors devenir une des leur, une des notre, pendant une semaine était dur. Mais ne plus être préfète ? Je lui avais posé un dilemme. Et j’étais fier de moi.
Finalement, elle choisit…
- Je pense que je ferais semblant, je dis bien faire semblant, d’être une Serpentarde pendant une petite semaine. C’est pas si long que ça ? Et puis, je ne quitterais mon statut de préfète pour rien au monde, j’ai trop d’avantages.
- Comme quoi ?
Je ne trouvais pas “ce privilège” si, privilégiant. On avait moins de temps libre. Mais, soit, il fallait que je me rachète.
- Et bien, j’ai ma chambre tout près de la tienne…
- Je pense que c’est une raison suffisante…
Ah bout d’un certain moment à se regarder d’une façon si explicite que la pièce en aurait prit feu, je décidais de reprendre les choses en moins.
- Ce repas est terminé, dis-je en me levant.
Je me levais vers Hermione, la soulevais de sa chaise et commençais à l’embrasser. Elle me le rendit bien. Soudain, la table disparut et un lit apparut juste derrière Hermione. Je poussais Hermione dans le lit tout en continuant à l’embrasser. J’étais au dessus d’elle, en train de mordiller son oreille, je lui soufflais :
- Je rêvais que cette table qui nous séparait disparaisse depuis le début du repas.
- Et si on finissait ça, dans notre chambre ?
- Notre ?
- Celle que tu veux, peu m’importe.
Je lui souriais, l’aidais à se relever et nous quittâmes cette salle de tous les rêves afin d’aller vivre le notre, un peu plus loin…
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