PDV Hermione

Le lendemain, le réveil fut difficile. Drago et moi n’avions pas énormément dormit. Autant dire, que pour le cours d’astronomie, nous n’étions pas très frais. La matinée s’annonçait longue, mais je ne regrettais en rien la soirée d’hier.

Je réveillais alors, la marmotte qui me servait de petit-ami :

- Drago…murmurais-je, en lui caressant la joue, faut y aller…

A l’aide d’un grognement indistinct, il, je suppose, me signifia d’arrêter de retourner dormir. Sauf que je n’abandonnais pas aussi facilement. Je devais aller en cours, et lui aussi. Je frôlais alors, doucement et délicatement, son sexe de mes doigts. Cela eut pour effet de lui faire ouvrir les yeux et de le mettre au garde à vous. Si j’avais su, je l’aurais fait avant. Drago me signala son mécontentement :

- C’est dangereux, de jouer à ce jeu mon coeur, j’ai déjà envie de toi. Je vais avoir envie de toi toute la journée…

Je lui souris et me levais et partis dans la salle de bains pour me laver. J’entendis siffler derrière moi :

- Mon coeur, tu es trop sexy et en plus, tu me provoques. Je crois que je vais te refaire l’amour, dès maintenant.

Je ne me retournais même pas, le laissant se remettre de ses émotions tout seul, tandis que je prenais une douche chaude. Une fois terminée, je m’enroulais dans une de ces serviettes vertes, moelleuses. Je re-rentrais dans la chambre et Drago avait déposé mes vêtements sur le lit. On fonctionnait comme ça. Quand on dormait dans mon lit, c’est moi qui allait lui chercher ses habits. Sauf, que je ne me faisais plus avoir comme la première fois, je préparais une pile de fringues, pour ne pas lui laisser le luxe de choisir. Je lâchais alors la serviette afin de mettre ma culotte et mon soutien-gorge. Drago sortit du lit et vint m’enrouler de ses bras, toujours nu, je tiens à préciser. Je posais une main sur son épaule et appuyais ma tête contre la sienne. Il murmura à mon oreille :

- Je t’aime tellement.

Je souriais à ces paroles. Qu’avais-je fait pour mériter un homme aussi aimant ? Je tournais ma tête et déposais un baiser sur la joue de Drago.

A ma grande surprise, il ne partit pas se laver, il resta derrière moi. Du coup, je ne bougeais pas, je ne voulais pas briser le moment. Drago glissa doucement sa main, dans ma culotte. Je l’arrêtais, enlevais sa main :

- Pas de bon matin Drago ! On va être en retard ! Dépêche toi ! me fâchais-je.

Il souffla bruyamment et partit dans la salle de bains. Lorsqu’il revint, nous nous mîmes à courir. Nous étions en retard en Astronomie à cause de ses conneries. A part ce cours, nous n’en avions aucun en commun de toute la matinée. Je ne le reverrai plus avant ce soir, car j’allais boire une Bierraubeurre avec Harry et Ron cet après-midi.

Après ce cours, qui commençait beaucoup trop tôt à mon avis, j’avais du temps de libre. Je pouvais donc étudier à ma guise. Je rentrais à ma chambre, après un rapide détour à la bibliothèque afin de récupérer des livres sur l’amortentia. La date butoir de ce devoir approchait à grand pas, et comme je voulais rendre quelque chose d’excellent, je devais passer du temps dessus.

Une fois arrivée dans ma chambre, je remarquais un étrange paquet sur mon lit. Ça ressemblait à un cadeau. Je l’ouvris, et vis une petite carte avec écrit. :

J’ai trouvé la robe parfaite pour toi. Porte la avec fierté, car je serai fier de t’avoir à mon bras. Tu seras sublime avec, et toute aussi sublime, quand je te l’enlèverai.

Je t’aime,

D.M.

PS : J’ai déjà regardé où se situait la fermeture éclair.

Ce mot me toucha énormément. Le fait que Drago m’ait acheté une robe. Le fait que Drago se soit démené pour ça. Le simple fait, qu’il ait pensé à moi.

Je reposais le mot et observais le tissu vert devant moi. J’aurais dû m’en douter. Je sortis délicatement la robe, de peur de la déchirer et l’observais. Elle était magnifique ! J’avais hâte de la porter.

Comme Drago avait cours, je décidais que j’irai le remercier à midi. En attendant, l’amortentia m’appelait. Après avoir rédigé mon compte-rendu pendant une heure, je me dirigeais en cours de Métamorphose, en commun avec les… Serdaigles…

J’étais toute heureuse depuis le cadeau de Drago, je ne tenais plus en place, souriant à n’importe qui. L’amour rend niais. Mais qu’est-ce que c’est bon ! L’heure passa lentement, je réfléchis à comment j’allais remercier Drago après ce cours.

Je courrais presque pour aller à la Grande Salle lorsque la fin du cours arriva. Je savais que Drago y serait pour manger avec Blaise. Je m’assis donc, à la table des Gryffondors, entourée de Ginny, Ron, Harry et même Seamus. Je fis semblant de m’intéresser à la conversation. Je hochais la tête de temps en temps, en attendant l’arrivée de celui que j’aimais.

Il arriva finalement, marchant d’un pas nonchalant en répondant simplement à Blaise qui semblait lui raconter quelque chose d’important. Drago s’assit à côté de lui et Pansy se joint rapidement à conversation. Mais, le regard de Drago cherchait quelque chose au loin, quelqu’un. Moi. Lorsqu’il posa les yeux sur moi, il sourit. Je souris à mon tour et fis un signe de la tête pour lui dire de me rejoindre dehors. Je me levais et prétextant une envie d’aller aux toilettes et sortis de la salle.

J’aurais pu être honnête avec mes amis, je sais. Mais je n’avais pas l’envie de me lancer dans des explications, ni d’être l’objet de tous les regards. Je me levais simplement et attendis Drago juste à côté de la porte droite.

Il arriva quelques secondes après moi, un air légèrement inquiet sur le visage. Il se plaça face à moi, et commença :

- Qu’est-ce qu…

Je posais mes lèvres sur les siennes, pour le faire taire, pour le remercier. Drago se recula de moi et me regarda profondément, comme pour m’analyser.

- Toi, soit tu as quelque chose à te faire pardonner, soit à demander ?

- Tu n’y es pas du tout ! Lui répondis-je un sourire aux lèvres, je veux juste te remercier comme il se doit.

- Ah bon ? Je sais que je suis extraordinaire, mais pourrais-tu m'éclairer sur ce que j'ai pu faire pour que tu te jettes sur moi ?

- La robe, Drago, merci. Merci beaucoup.

Soudain, il laissa de côté son masque blagueur et s'adouçit :

- Elle te plait ?

- Elle est magnifique ! Merci beaucoup, je trouve même pas les mots. Je… Je… Merci. Merci. Je trouve que ce mot est tellement faible. Je te suis reconnaissante pour le fait que tu te sois embêté à trouver une robe qui me conviendrait. Merci.

- Ça en valait la peine, pour voir ce sourire sur ton visage. C’était avec plaisir. Mais…

- Il y a un “mais” ? Demandais-je.

- Si “merci” est un mot, si faible, tu pourrais me remercier autrement… Tu sais, toute cette après-midi, et aussi ce soir, voire toute la nuit, si tu t’en sens…

- Drago Malfoy ! Tu ne penses qu’au sexe ?

- Non mais…

- Pas de mais ! Et même si je le voulais, je ne peux pas car je vais à Pré-au-Lard boire une Bierraubeurre avec mes amis. Je ne reviendrai que ce soir.

Il parut déçu, puis une étincelle passa dans ses yeux :

- Il reste toujours ce soir…

Je levais les yeux et fis mine de partir. Drago attrapa ma main et m’embrassa :

- La journée va être longue…

Il ne savait pas à quel point il avait raison.