Chapitre 37 - J'adore le vendredi
PDV Drago
J’adore le vendredi. Comme tout le monde vous me diriez ? Non. Pas comme tout le monde. Evidemment, j’aime le vendredi parce qu’il signifie “fin de la semaine”, “fin des cours”, “début du week-end”, “début de la liberté”. Avant, j’aurais sûrement profité de cette liberté pour me taper tout un tas de filles et aller boire deux ou trois whisky pur feu.
Mais, non, plus maintenant.
Maintenant, je pense au temps que je vais pouvoir passer avec Hermione, même si je dois la regarder étudier à la bibliothèque, ça me va. Le vendredi est la meilleure journée car j’ai trois heures de cours en commun avec elle. Je peux la mater à ma guise en potions alors qu’elle donne tous ces détails impressionnants au professeur. Alors que je l’observe me répétant à quel point elle est belle, je me demande aussi comment elle fait pour tout retenir.
L’heure d’après, je n’écoute rien du tout. Je pense à Hermione. Je l’imagine en cours de divination, en train de froncer ses sourcils parce qu’elle n’aime pas cette matière dont elle ne voit pas l’interêt.
Je sais, je passe pour un con totalement obsédé par sa copine, mais bon, on s’occupe comme on peut. Enfin bref, je passe le reste de la matinée sans elle, mais en pensant à elle. Je passe aussi le repas du midi à la regarder en répondant à Blaise de temps en temps. Ce n’est pas que ce qu’il me dit n’est pas intéressant, bon peut être un peu. Mais, tout ce qu’il dit, chaque mot qu’il prononce me semble tellement dérisoire. Tout ce que je souhaite c’est être auprès d’Hermione, la sentir près de moi. J’ai compris ce qui me rendait vraiment heureux et je ne veux plus perdre une seule seconde.
Je passe le reste de l’après-midi à… j’imagine que vous avez deviné. J’attends donc, impatiemment le dernier cours, durant lequel je vais la revoir. Que je sois bien clair, je déteste le cours de soin aux créatures magiques, je déteste ce gros balourd et sa stupide cabane, qu’il appelle “maison”. Mais bon, j’aime Hermione. Je passe donc une heure de plus à l’observer. Je suis assis au dernier rang, enfin si on peut appeler ces rangées de pierres des “rangs”. Je m’assois sur le cailloux le plus loin alors qu’Hermione s’installe au second “rang” assise contre un arbre. De là où je suis, j’ai la meilleure vue possible.
L’heure passe rapidement. Trop rapidement. Je ne sais même pas ce qu’on a fait, mais Hermione se fera une joie de me l’expliquer pendant notre ronde.
Et voilà la principale raison pourquoi j’aime le vendredi, on a notre ronde. Une balade dans le châteaux silencieux, juste elle et moi. Ça pourrait être romantique. Stop, je n’arrive pas à croire, que moi je veuilles être romantique, c’est pas possible. Faut que j’arrête avant de devenir trop niais. Enfin, dans tous les cas, Hermione prend la tâche bien trop au sérieux. Elle vérifie chaque mètre carré, trois fois avant de passer au suivant. La ronde dure plus longtemps qu’elle devrait. Mais ça ne me dérange pas, je passe du temps avec elle. Elle me raconte sa journée. Je lui raconte la mienne brièvement.
Donc, après ce cours qui ne sert strictement à rien, je retourne dans ma chambre pour poser mes affaires. J’écris une lettre à ma mère, ça faisait longtemps et j’ai un projet pour rattraper le temps perdu. J’en parlerai à Hermione plus tard.
Je sais que pendant que j’écrivais, Hermione était en train faire ses devoirs ou de bosser sur un devoir qui est sûrement à rendre dans un mois minimum. Mais je la laisse travailler, je ne veux pas avoir une mauvaise influence en l’empêchant de réussir.
Je retiens mes pulsions jusqu’à 19h. A 19h tapante je toque à porte d’Hermione et elle sort aussitôt. Il ne faudra pas qu’on soit en retard ! (ironie)
J’enclenche rapidement la conversation :
- Alors mon coeur, ta journée ?
- Eh bien, j’ai eus potion mais ça tu le sais, puisque tu es avec moi en cours. Quoique je commence à me demander si t’es vraiment là. On dirait que t’es ailleurs. Quand le professeur t’as interrogé, tu savais même pas de quoi parlait le cours.
- J’étais…distrait…Avouais-je.
Hermione rougit subitement, et baissa les yeux, mais elle continua :
- Hum, enfin, bref. Donc après j’ai eus Divination, tu sais à quel point j’aime ça…
A ce moment-là, je décrochais. J’étais comme dans un état second. Je regardais ses lèvres s’agiter, sans entendre ni comprendre ce qu’elle disait, et pourtant, j’aurais pu raconter mot pour mot ce qu’elle disait. J’étais totalement captivé.
- Et toi, Drago, ta journée ?
Puis vint le silence. Hermione attendait ma réponse, mais il me fallut quelques secondes pour sortir de ma transe.
- Drago ? Quelque chose ne va pas ?
Je lui répondis le plus posément possible, tout en évitant d’être trop sérieux pour ne pas ressembler à un psychopathe :
- Tout va extrêmement bien.
Et je commençais le récit de ma journée qui n’est pas des plus passionnantes. Mais Hermione voulait savoir les moindres détails. Je réussis tout de même à passer sous silence mon… observation… je ne tiens pas spécialement à passer pour un gros pervers.
Quand nous arrivons au détour d’un couloir, dans lequel il ne semble y avoir personne, je me jetais sur Hermione pour l’embrasser à pleine bouche. J’ai attendu pendant toute cette putain de journée pour l’embrasser. Je sais que les marques d’affections, comme celle-ci, en public, la gêne, alors j’évite. Mais là, je n’en pouvais plus. L’avoir aussi proche de moi sans la toucher c’était tellement… tellement… c’était une véritable torture. J’ai pensé à ses lèvres toute la journée, à tout ce qu’elles pourraient me faire. Et ça y est, j’étais en train de l’embrasser comme si c’était la première fois, mais aussi la dernière. Je ne me lasserai jamais d’Hermione, je ne pense pas ça possible. Au moment où j’allais me reculer pour lui dire à quel point je l’aime et j’ai envie d’elle, elle murmure quelque chose :
- J’attendais depuis le début de la ronde que tu te décides à m’embrasser…
Il ne m’en fallait pas plus pour me jeter de nouveau sur elle, écourter notre ronde, et débuter notre nuit.
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