Chapitre 38 - La délivrance
PDV Hermione
Aujourd’hui c’était samedi, un jour censé être tranquille. J’avais prévu de me prélasser au lit avec Drago ce matin, puis de prendre de l’avance sur le programme durant l’après-midi. Mais tout mon planning initial était bouleversé ! Aujourd’hui, c’était le jour du bal ! Tout devait être parfait : les rafraichissements, les amuses-gueules, les rideaux, les fleurs, les lumières…
- A quoi penses-tu ? M’interrompit Drago.
Il avait encore les yeux fermés. C’est tellement mignon. Nous étions allongés dans les draps en satin verts de Drago. Il avait passé un bras sur mes hanches pour me maintenir proche de lui, j’adorais quand il faisait ça. J’étais lovée, la tête contre le torse de mon blond préféré tandis qu’il jouait avec une mèche de mes cheveux.
Voyant que je ne répondais pas à sa question, Drago me demanda encore :
- Hermione, tout va bien ?
Je me décidais finalement à répondre, interrompant à la fois ma contemplation et ma réflexion :
- Oui, c’est juste, qu’il y a tant à faire. Je veux que ce bal soit parfait.
- Comme tout ce que tu entreprends… Il sera parfait mon coeur, j’en suis sûr. Surtout si tu mets la robe que je t’ai offerte, souligna-t-il avec son sourire narquois.
Et là, ce fut le tilt dans ma tête !
- Comment vas-tu t’habiller au fait ?
- J’ai ma petite idée… Pourquoi ?
Avant que j’eus le temps de répondre, il enchaina :
- Ne t’inquiète pas, j’ai pris un costume facile à enlever, tu ne seras pas embêtée… par contre évite de le déchirer parce qu’il m’a coûté plutôt cher…
- Très, très drôle Drago ! Très subtil, vraiment.
- Dans tous les cas, ne t’inquiète pas pour mon costume, je gère. Tu as déjà beaucoup de choses à faire.
- Je t’aime tu le sais ça ? Dis-je en l’embrassant doucement.
- Humm, répondit-il en me rapprochant pour approfondir le baiser. Je sais comment tu peux me le prouver…
- Non Drago !
Je sortis du lit et allais directement dans la salle de bains. Je pris une douche rapide au cas où, Drago déciderait de me rejoindre. Je sais que je craquerai à ses… avances… il peut être très convainquant mais je n’ai pas le temps. Une fois sortie de la douche et habillée, car oui, depuis un certain temps, je laissais des vêtements à moi chez Drago pour éviter des allers-retours inutiles. Je retournais dans la chambre pour tomber sur un Drago endormit. Bon j’avoue que le réveiller un samedi à 7h30, n’est pas très sympa, mais de là à se rendormir ? Je décidais finalement de le laisser dormir un peu plus, mais il avait plutôt intérêt à être hyper efficace cet après-midi.
J’écrivis un petit mot qu’il puisse voir une fois que je serai partie :
Drago,
Je serai à la bibliothèque quand tu liras ce message avec Hanna et Logan pour vérifier les derniers détails du bal. Je leur dirai que tu es malade alors ne fais pas de gaffe. Je te laisse dormir ce matin mais essaie de te rattraper cet après-midi, pour moi.
Je t’aime,
H.G.
PS : T’es trop mignon quand tu dors.
Une fois cela déposé sur la table de nuit, je déposais un léger baiser sur le front de Drago, lui remis quelques mèches en place et partis.
Je devais finaliser ce bal, et j’y arriverai.
Après trois longues heures à bosser sur ce bal, il commence sérieusement à me sortir par les yeux. Le fleuriste nous avait laissé tomber, il avait fallu lui trouver un remplaçant. Puis, il a fallu régler tous les petits détails qui semblaient vraiment insignifiants au départ, mais qui s’avéraient plutôt prenant. Le tout, en imaginant Drago en train de dormir. Il avait la belle vie, lui. J’aurais vraiment dû le réveiller. Je pense que je devrais y aller. Avec même un seau d’eau. Non, je ne ferai pas ça. Ça ne me ressemble pas. J’ai vraiment atteins ma limite.
Heureusement que le Professeur McGonagall m’a accordé mon après-midi de libre pour que je me détende et me prépare. Pourquoi, j’avais l’air stressée ? Sûrement.
Je pris mon repas rapidement dans la Grande Salle. Je n’écoutais plus les conversations de mes amis, je ne pensais qu’à mon lit et à la sieste que j’allais faire. J’étais en train de calculer la durée de sieste idéale en fonction de mon état de fatigue lorsque Drago entra dans la Grande Salle. Il était tellement beau. Reposé. Serein.
Je choisis ce moment-là pour me lever et partir démarrer cette sieste, qui s’annonçait parfaite. J’étais quasiment à la sortie quand une main attrapa mon poignet et me força à tourner le regard. Je vacillais légèrement et croisais ce regard bleu-gris que j’aimais tant. Drago fronça les sourcils devant ma perte d’équilibre et sûrement mes cernes :
- Ça va mon coeur ?
- On peut dire ça. Je suis épuisée, je vais me coucher.
- Je veux pas être méchant ou quoique ce soit, mais tu as une mine affreuse.
- J’imagine.
- Je peux te raccompagner et peut être dormir avec toi ? Dit-il hésitant.
- Non, Drago, je dois dormir. Et puis, tu as tout un programme de rectifications pour le bal qui t’attend ! Tu as dormi ce matin, maintenant, c’est mon tour. Mais ne t’inquiète pas, je serai prête pour le bal.
Drago sourit faiblement et m’embrassa sur le front, murmurant :
- Je t’aime.
Je ne répondis pas et commençais à marcher vers la délivrance : mon lit.
J’ouvris doucement les yeux. Je reconnus la lumière qui traversait ma fenêtre. Il faisait déjà jour ? Puis, tout me revint : la fatigue, la sieste, le bal ! Il était déjà 17h, ce qui veut dire qu’il ne me restait plus que deux heures pour me préparer. Je sortis rapidement de mon lit et filais dans ma salle de bains. Je décidais de dompter mes cheveux pour obtenir des boucles larges, changeant de mes frisottis habituels. Une fois cela de fait, ce qui prit pas mal de temps, je m’attaquais au maquillage. Je voulais quelque chose de beau, qui change de l’ordinaire tout en restant naturelle. Je finis par mettre du fond de teint, pour paraitre un poil plus bronzée, un peu de fard à paupière marron et un léger rouge à lèvre pour faire ressortir mes lèvres subtilement. Je conclus tout ceci avec du mascara.
J’enfilais la robe. Le tissu était doux et délicat. Elle avait dû coûter tellement cher à Drago… si je l’abimais, ou renversais quelque chose dessus… Mais en même temps, si je ne la portais pas, Drago serait déçu. Je remontais la fermeture éclair de la robe, non sans grande difficulté et me regardais dans le miroir. La robe m’allait parfaitement ! On aurait quelle avait été faite sur mesure. Drago avait trouvé la taille parfaite.
Je regardais l’heure : 18h55.
- Déjà ? Pensais-je à haute voix.
Je retournais dans la salle de bains, pour vérifier ma tronche ! Ce n’était pas trop désastreux alors j’enfilais mes chaussures. J’avais opté pour des talons noirs, tout simples. Je plaçais mon masque sur le visage, et oui, il ne fallait pas oublier ce masque ! Je partis rejoindre Drago dans la Grande Salle pour le début du bal.
Je descendais les escaliers à droite de l’entrée, et je cherchais Drago des yeux, mais impossible de le trouver. Où pouvait-il bien être ?
Quelques personnes se retournèrent sur mon passage et me sourirent, je leur rendis leur sourire, bien que je ne savais pas de qui il pouvait s’agir à cause de leurs masques. En fait, je ne reconnaissais personne. Qui avait eut cette stupide idée du bal masqué ?
Drago.
Merci.
Maintenant, j’étais seule en bas de l’escalier. Seule. Où était-il bon sang ?
Alors, que je tuais Drago dans ma tête de différentes manières, une main se posa sur mon épaule. Une vague de soulagement m’envahit. Je me retournais et attrapais la main.
Mais, mon regard ne se posa pas sur ces iris bleus que j’aimais tant. Non, à la place je rencontrais les yeux verts de mon meilleur ami.
- Hermione, c’est bien toi ? Demanda t-il.
- Oui, Harry.
- Tu es… wow… splendide.
- Merci, dis-je simplement.
- Où est ton cavalier ?
- C’est une très bonne question, dis-je sarcastiquement.
- Je vois.
Je remerciais intérieurement Harry de ne pas insister plus.
- Etant donné, que Ginny aussi est en retard, ça te dit de rentrer avec moi ? Continua t-il.
- Ça ne dérangera pas Ginny ?
- Non, elle comprendra.
- Merci, Harry.
Je m’accrochais donc à son bras, et nous pénétrâmes dans la salle de bal, qui était à couper le souffle.
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