Chapitre 41 - Toujours courageuse
PDV Drago
Bordel.
Je savais vraiment pas comment lui dire ça. J’étais sûrement en train de faire tout un plat pour ça, mais c’est important pour moi… Et si elle disait non ? Et si elle disait oui ? Je ne savais plus quoi faire. Finalement, j’optais pour l’honnêteté. La bonne vieille honnêteté, qui marche à tous les coups ? Qui est censée marcher à tous les coups ? Je peux au moins espérer.
- Ecoute, Hermione, je… J’aimerai te demander quelque chose. Si tu as besoin de temps pour y réfléchir, il n’y a pas de problème. Essaie de ne pas prendre de décision hâtive, s’il te plais mon coeur.
- Drago, tu m’inquiètes, là. Qu’est-ce qu’il y a ?
Putain, mon stress la rendait stressée aussi. Bordel.
- J’ai une proposition à te faire.
- D’accord …? M’encouragea t-elle à continuer.
- Ok, ça fait quelques temps que j’y pense, et je m’y prend sûrement vachement à l’avance, mais…
- Drago, détends toi, souffla t-elle en se rapprochant de moi et en me prenant les mains.
Je soupirais et sortis cela d’un seul coup :
- J’aimerais que tu viennes passer Noël avec moi, chez moi.
Hermione eut un mouvement de recul, et me lâcha la main. Plus les secondes passaient, plus je me brisais face à elle.
- Réfléchis-y, je t’en pris. Ma mère est vraiment ravie de te rencontrer, mais je sais ce que tu as vécu dans cette maison, je comprendrais très bien, que tu ne veuilles pas y retourner… Si tu décides de ne pas venir, je resterai aussi ici, je passerai Noël prochain avec ma mère…
- Non ! Me coupa t-elle brusquement.
Je déglutis et attendis qu’elle se mette à parler.
- Drago, tu ne m’as pas laissé le temps de parler. Laisse moi aller jusqu’au bout. Je suis vraiment honorée que tu veuilles être auprès de moi pour Noël, vraiment. Mais je t’avoue aussi que la perspective de retourner dans ce manoir, ne m’enchante pas trop. Je…
Sa voix se brisa et je la pris dans mes bras. A ce moment-là, je me maudissais moi, et mes idées totalement stupides.
- Je, continua t-elle, je vais le faire quand même. Pour toi, pour nous. Sinon, je ne serai pas une Gryffondor digne de ce nom. Et encore merci, pour cette proposition, c’est tellement gentil. Je t’aime Drago.
Elle se pencha pour m’embrasser, mais je me reculais doucement :
- Je ne veux pas que tu te forces, je ne veux pas te l’imposer.
- Tu ne me l’impose pas, insista Hermione, j’accepte volontiers. Je ne te demanderai qu’une seule chose en retour.
- Quoi donc ? Dis-je en haussant un sourcil, elle m’intriguait là.
- Ne me laisse pas seule, s’il te plait.
Cette fois-ci, c’était mon tour de me jeter sur ses lèvres. Lorsqu’elle interrompit le baiser pour respirer, je murmurai contre sa bouche :
- Jamais.
Hermione m’embrassa de nouveau, mais cette fois-ci, c’était délicat, doux. Je pris son visage entre mes mains et lui chuchotais à l’oreille :
- La soirée n’est pas fini, mon coeur…
Hermione rougit à mes paroles, et je pris une fausse mine indigné :
- Mais, enfin mon coeur, ne penses-tu donc qu’au sexe ?
Ma belle sorcière ouvrit grand la bouche et écarquilla les yeux. Je plaçais mes mains sous son menton, pour lui fermer sa bouche, tout en disant :
- Ferme cette belle bouche, ça me donne envie de plonger ma langue jusqu’au fond de ta gorge…
Hermione rougit violemment et ferma sa bouche aussitôt. Puis, elle reprit contenance et leva les yeux au ciel. Par Merlin, que je l’aimais !
J’emmenais donc de nouveau Hermione, sur le “dance floor”. Le “dance floor” était une petite piste entourée de professeurs qui jugeaient si votre danse n’était pas trop inappropriée, autant dire, que je m’y ennuyais rapidement.
Après quelques danses, je proposais à Hermione de retourner dans notre chambre. Elle accepta du premier coup, moi qui pensais que ça allait être difficile, de lui faire accepter, je me mettais le doigt dans l’oeil ! Elle souhaita une bonne nuit au balafré, à la belette, à Weaslette et à Habbot. Pendant ce temps, j’étais parti me chercher un petit remontant. Je retrouvais finalement Hermione à la sortie de la Grande Salle. Je lui pris la main, et elle plaça sa main libre au creux de mon coude, pour se rapprocher de moi.
Une fois arrivés dans la chambre d’Hermione, je me jetais sur son lit. J’étais vidé. La soirée avait été riche en émotions. Je n’en revenais toujours pas qu’Hermione ait accepté de venir passer Noël chez moi. Ma mère allait être tellement heureuse de la voir.
Hermione se déshabilla pour mettre un petit pyjama et se colla à moi dans le lit. Elle posa sa tête sur mon torse.
- Cette soirée était vraiment merveilleuse, Drago, dit-elle doucement.
- Je suis désolé de t’avoir fait faux bond au début.
- Ne t’inquiète pas, tu t’es largement rattrapé.
- En tout cas, merci mon coeur.
- Merci, pour quoi ?
- D’avoir accepté pour Noël. Ma mère va totalement disjoncter !
- Et si, elle ne m’aimait pas ?
Comment ne pouvait-on ne pas aimer Hermione ? Certes, elle était loin de l’idéal de ma mère, qui était Astoria Greengrass, mais c’était tant mieux. Astoria est très belle, mais je suis quasiment sûr que c’est dû à du sang de vélane… Et puis, elle était tellement froide et hautaine. Hermione, elle, est parfaite, magnifique, vivante, gentille… Ma mère allait l’adorer.
- C’est impossible mon coeur.
Hermione ressera son emprise sur moi.
- Et ton père ? Demanda t-elle avec hésitation.
Je me raidis.
- Mon père est à Azkaban, il n’a pas son mot à dire. Mais rappelle toi bien, que mon père n’aime personne. Peut être ma mère, mais c’est tout.
- Ne dis pas ça Drago, il t’aime tu es son fils.
Cela m’arracha un sourire, Hermione voyait toujours le bon côte chez les gens. Or, moi j’ai appris que chez certaines personnes, ça ne sert à rien de chercher de la lumière, il n’y en a pas.
- Si tu le dis. Et toi, tes parents ? Dis-je pour changer de sujet.
Ce fut au tour d’Hermione de se raidir. Je sus immédiatement que j’avais fait une bourde. Et s’ils étaient morts, à cause des Mangemorts ? Merde.
- Si tu ne veux pas en parler, je comprendrai.
Hermione tourna son visage vers moi, et je vis qu’elle avait les larmes aux yeux. Mais comme ma belle Gryffondor était toujours courageuse, quoiqu’il arrive, elle rétorqua :
- Non, je veux te le dire.
Je hochais la tête, et la laissais libre de commencer son récit, dès qu’elle serait prête.
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