Chapitre 42 - Dans 10 ans
PDV Hermione
C’était mon tour, pour la confession du jour.
Même si, raconter, cette partie de mon passé que j’avais presque réussit à oublier, faisait mal, je me devais d’être complètement honnête avec Drago. Je réussirai à refermer ces blessures, avec son aide. C’est tellement plus facile d’ignorer le problème, que d’y faire face. Je préfère faire semblant d’aller bien et essayer d’oublier, que d’être effondrée au point de ne jamais se relever.
Je pris une grande inspiration :
- Ok Drago, ce que je vais te dire, je ne l’ai jamais dit à personne car je n’avais pas la force de le faire, alors ne m’interromps pas s’il te plait.
Il hocha silencieusement la tête. Je repris une profonde inspiration.
- Voilà, pendant la guerre, de nombreuses familles moldues ont été tués par Voldemort, car il cherchait des informations sur leurs enfants sorciers. Des familles totalement innocentes torturées et froidement assassinés. Je refusais que ça arrive à mes parents. Ça ne devait pas arriver.
Tout en racontant, le choix le plus difficile de ma vie, je fixais le sol des yeux. Drago m’entoura doucement de ses bras, pour me soutenir, pour m’aider à continuer.
- Alors, j’ai fait ce qui me semblait logique. En faisant ça, je n’avais plus à m’inquiéter pour eux, ils étaient en sécurité, loin de moi, loin de mon monde. Je…
Ma voix se brisa, et Drago resserra encore son étreinte.
- J’ai fait en sorte qu’ils m’oublient, continuais-je. Et maintenant, je n’ai plus de famille. Mon père ne me félicitera jamais pour mes ASPICS, ma mère ne m’aidera jamais à choisir à ma robe de mariage…
- Il n’y a aucun contre-sort, ou potion, ou, j’en sais rien, quelque chose ? Demanda Drago.
- Non, j’ai passé mon été à chercher. Je n’ai rien trouvé. Et puis, même s’il y avait un remède, je ne pense pas que je leur donnerai.
Drago fronça les sourcils et m’interrogea :
- Pourquoi ça ?
- Parce que, je les ai revus depuis, que je leur ait fait ça. Ils vivent maintenant en Australie, ils ont une grande maison avec vue sur l’océan. Ils sont heureux. Je ne veux pas gâcher leur bonheur en ramenant mes problèmes.
- Mais leur bonheur est incomplet, et toi tu es malheureuse. Tu fais partie d’eux, tu es leur fille, ils méritent d’être heureux avec toi.
- Drago, je ne peux rien y faire, ok ? Je continue à vivre, en sachant qu’ils sont heureux. C’est tout ce qui m’importe. Je les aime suffisamment, pour toujours vouloir leur bonheur, même si je n’en fais pas parti.
Drago me serra de nouveau dans ses bras et me murmura à l’oreille :
- Tu es vraiment trop gentille, j’espère que ça ne te fera pas défaut.
- Moi aussi, moi aussi, dis-je en m’endormant dans ses bras.
Je me réveillais doucement, et fut prise d’un frisson. J’ouvris les yeux tout en tapotant le lit de ma main. Drago n’était plus là. Drago n’était plus là ? Comment était-ce possible ? Drago ne se levait jamais avant 10h et il était 7h30, l’heure à laquelle je me levais. Où était-il passé ?
Le grincement de ma porte interrompit ma réflexion. Je vis Drago rentrer, dos à moi, de façon à maintenir la porte ouverte grâce à son épaule. Il se retourna et m’aperçut :
- Tu es déjà levée !
Il regarda mon réveil et continua :
- En même temps, il est 7h31, tu es vraiment réglée comme un pendule.
Il me sourit et je remarquais à peine, qu’il avait entre les mains, un plateau. Il le déposa sur le lit, devant moi. Wow ! Drago s’était vraiment surpassé ! Dans le plateau, il y avait des croissants ! Je sais que j’ai beau être Anglaise, j’adore les croissants. Un jour j’irai dans un café à Paris pour en déguster sur la terrasse. Il y avait aussi du jus de citrouille, et un chocolat chaud. Mais également quelques fruits et une pomme pour Drago.
- J’espère que ça te plais. Je me suis levé hyper tôt pour tout préparer !
- Merci beaucoup. On va se régaler, tu es parfait, dis-je avant de l’embrasser.
- Merci à toi, pour Noël.
Je ne savais pas qu’il tenait autant à Noël, sa demande m’avait véritablement surprise. Est-ce qu’ils s’offrent des cadeaux au moins ? J’ai bien l’intention d’en offrir un a Drago quand même.
- C’est avec plaisir, Drago. Aller, commençons à manger, j’ai tellement faim !
Mon Serpentard s’installa dans le lit à côté de moi, prit sa pomme entre ses mains, et juste avant de la croquer, il dit :
- Le jeu des trois questions, mon coeur ?
- Si tu veux, répondis-je en croquant dans mon croissant.
Par Merlin, qu’il était délicieux. Il était encore chaud…
- Alors, voyons voir… Oh, je sais !
Je me préparais mentalement. Au vu de l’engouement de Drago, pour sa question, elle devait être gênante pour moi.
- Quel a été le meilleur coup de toute ta vie ?
Je m’étranglais avec mon propre croissant, et pourtant j’aurai dû m’y attendre.
- Et je veux la vérité, continua t-il.
Quel prétentieux ! Il sait parfaitement que je n’ai jamais couché avec quelqu’un d’autre que lui. Il veut seulement que je gonfle son égo. Je bus donc, une gorgée de jus de citrouille, avant de répondre :
- Drago, Drago, tu sais pertinemment que je n’ai fait l’amour qu’avec toi. Donc, ta question est complètement inutile, je ne vois même pas l’interêt d’y répondre.
J’enchainais directement :
- Bon, c’est mon tour. Quel est l’endroit que tu préfères dans Poudlard ?
Il sembla réfléchir quelques secondes, et répondit :
- J’imagine que si je réponds ton lit, ça ne sera pas considéré comme une vraie réponse, alors, je dirai la Tour d’Astronomie.
- Pourquoi ?
- Serai-ce ta seconde question, mon coeur ?
- Non, c’est à toi.
- J’en ai une difficile. Entre ne lire que des livres sorciers ou des livres moldus, tu choisis quoi ?
- Facile, les livres moldus. Ils écrivent des histoires avec des sorciers, comme nous. Des histoires d’amour, des romans policiers, en fait ils écrivent sur tout. Alors, que les livres sorciers ne relatent que des faits réels, les moldus inventent.
- C’est bon à savoir…
- A moi, maintenant ! Pourquoi la Tour d’Astronomie ?
- Hein ?
- Pourquoi ton endroit préféré dans tout Poudlard, c’est la Tour d’Astronomie ?
Drago leva les yeux au ciel et répondit :
- Parce que c’est un des rares endroits de tout Poudlard, où on peut être tranquille, seul.
Puis, Drago me posa une question qui me déconcerta :
- Tu te vois où dans 10 ans ?
Je réfléchis quelques secondes. Si on m’avait posé la question, il y a quelques mois, j’aurai répondu “avec un appartement dans le centre de Londres, et un emploi stable”, mais maintenant, ma vision a changé.
- Avec toi. Dans une belle maison avec jardin en périphérie de Londres. Nous aurions un adorable petit bébé. Comme j’aurais tout juste accouché, je serai toujours en congé maternité. Je m’occuperai de lui toute la journée en veillant à ce qu’il aille bien. Toi, tu serai au Ministère de la Magie, sur une affaire de la plus haute importance. Puis, tu rentrerai le soir, tu m’embrasserai, nous mangerions tous les trois. Nous coucherions le bébé tous les deux, en lui lisant des histoires. Tu serais un père merveilleux. Enfin, nous irions nous coucher tous les deux, dans notre chambre.
J’eus à peine terminé, que Drago se jeta sur mes lèvres.
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