Jour 2
Une nuit de siestes.
Couché tôt. Vers minuit. Réveil avant 3h. Puis quelques siestes jusqu'à celui définitif à 5h.
Beaucoup de rêves. Tous parfaitement quelconques dans leur contenu. Tous vécus malgré tout avec l'intensité du réel. Des instants de vie, des échanges, des choses déjà coûteuses lorsque je ne dors pas et qui viennent drainer mes forces jusque dans mon sommeil.
Avec chaque fois le même ressenti. Je ne maîtrise rien de ce qui m'arrive. Je subis mes rêves comme je subis cette existence de rien, et dont la vacuité m'apparaît toujours plus forte au sortir du songe.
Jusqu'à m'interroger sur ce que je suis en train de faire. Pourquoi écrire ? À quoi bon ?
Pour penser à deux voix peut être. Parce que je sais qu'à la relecture de ces lignes, j'aurais le sentiment de lire un autre, déjà détaché de ce scribe auquel je ne m'identifie pas.
C'était malgré tout une bonne nuit.
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