Jour 3
Endormi après 1h du matin, sur mon ordinateur, sans m’en apercevoir.
Cela peut sembler un peu étrange de le préciser, le moment de la bascule entre éveil et sommeil étant par nature dépossédé de toute conscience. Du moins je crois. Je me rends compte en l’écrivant que je n’ai jamais abordé ce sujet avec quiconque. Il faudra que je le fasse.
Réveil en sursaut à 3h50. Les mains qui tapotent partout dans le lit pour trouver des repères, me rappeler où je me trouve. C’est le problème lorsque les rêves sont vécus de manière trop intense. On se réveille souvent sans en être totalement persuadé.
Un instant de calme. Puis l’angoisse qui apparait. La projection rapide dans le temps, la vieillesse puis la mort. Puis l’après dans lequel je n’existe plus. La fin de la planète, dévorée par les flammes d’un soleil qui lui a pourtant permis de vivre durant tant d’années. La fin de l’univers. La fin de toute chose.
L’absurdité. La vacuité. Le retour dans mon corps. La rage en cherchant à le quitter. Le désespoir d’en être prisonnier. L’impuissance. La résilience.
Nuit banale.
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