Flashback
Les lumières s’étaient allumées d’un coup, éclairant ainsi la foule dansante, en bas des gradins en bois. Elle tenta de les regarder en se penchant du haut, mais aussitôt la nausée s’empara d’elle et elle fut forcée de regarder droit devant. En face d’elle, les sièges étaient remplis de silhouettes indistinctes. Elle entendait ses voisins rirent et se réjouir. À son grand désespoir, personne ne semblait se soucier de ce qui se tramait. Dans seulement quelques minutes, ou même quelques secondes, tous vireraient à l’horreur, à un funeste cauchemar.
Un bruit si familier à elle, vint perturber le calme de la fête. Elle lança un regard au ciel et vit avec stupeur que les dragons crachaient leur feu sur les nuages blancs qui avançaient. Il ne lui restait que très peu de temps, trop peu de temps. Mais si seulement ils avaient pu se rendre compte de l’étrangeté des évènements, tous ces pauvres malheureux auraient pu s’enfuir. Au moment même où le vent souffla, elle sut que c’était fini.
Son regard croisa une dernière fois les dragons qui tentaient désespérément de repousser l’invasion. La foule se mit enfin à hurler. Tout le monde couraient dans tous les sens. Des silhouettes blanche enfonçaient leurs épées dans les corps de ceux qui voulaient résister à l’envahisseur ou ceux qui voulaient s’enfuir. Soudain des yeux bleus apparurent et une douce voix mélodieuse s’éleva dans son esprit.
- Venge moi, venge tous ceux qui mourront ici. Soit digne de faire partit de notre famille. Gagne cette guerre une bonne fois pour toute. Tu es notre seul et dernier espoir.
Et les yeux disparurent aussi vite qu’ils étaient arrivés. Lorsque le feu avait déjà ravagé la moitié des gradins, elle prit peur. D’habitude elle n’avait pas peur du feu. Mais celui là était particulier. Elle savait très bien qu’elle ne pouvait pas le contrôler. Au moment où elle entendit la première explosion, elle se sentit prise et tout défila très vite. Les cris et les explosions s’enchainèrent si bien qu’elle ferma les yeux. Lorsqu’elle les rouvrit, elle reconnut la façade qui aurait dû lui inspirer un sentiment de paix mais au lieu de ça, elle avait peur d’y rentrer.
Annotations