La beauté du diable
Un jour, alors que j'étais en boîte avec deux copines et que je dansais seule sur la piste, je sentie un homme venir vers moi par derrière. Il était minuit. Il se colla à mon corps légèrement, et se mit à me parler à l'oreille. "Bonsoir, je m'appelle Maxence, on peut faire connaissance ?" Je me retournai vite car son prénom familier me fit vibrer. Ce que je vis me choqua. Ce n'était pas mon Maxence non. Mais c'était sa copie conforme en beaucoup plus grand. Cet homme était sublime ! Vous connaissez Thor dans les Marvel ? Et bien il lui ressemblait mais était beaucoup plus beau ! Il était donc très grand. Ses yeux bleus clairs étaient minces et perçants. Sa peau était parfaitement unie et claire. Je ne voyais pas l'ombre d'un poil sur son visage. Ses cheveux blonds étaient rasés de près à la militaire. Il avait un crâne parfaitement rond et un large visage à la mâchoire saillante. Ses joues étaient légèrement creuses, son nez droit et fin et sa bouche fine et pâle. Il était extrêmement musclé. Et ses vêtements : un simple sweatshirt et un jean étroit, ne cachaient pas le galbe sexy de sa musculature. Il se mit à se présenter en détail en s'arrêtant à chaque information pour me poser des questions et faire connaissance avec moi. J'étais très emballée d'être draguée par un homme aussi beau et attirant. Quand il parlait, sa voix étaient suave et chaude. De temps en temps, j'y percevai une émotion surprenante couplée à des yeux brillants. Avec lui, je me suis sentie transportée littéralement. Il avait un joli nom très français. Nous avions le même âge. Il m'expliquai qu'il était un commercial qui vendait des panneaux solaires. Il habitait Bruay la Buissière.
Il me dit brusquement : "Tu as l'air jolie et gentille." Ce qui me toucha et me vexa légèrement. Car trop de gentillesse rend stupide. Et j'eu peur qu'il s'en serve à mauvais escient. Mais être jolie pour un homme aussi beau était extrêmement flatteur ! Il me demanda si j'étais célibataire. Nous dansions l'un contre l'autre ou plus exactement, nous frottions nos deux corps l'un contre l'autre, mon verre de bière aidant et lui son verre de whisky. Nous bougions au rythme de la musique remixée à la cubaine, sa cuisse dure et tendue par le sport intensif entre mes jambes. Les frottements m'excitaient et je sentie rapidement son érection à travers son jean. Sa voix douce se faisait de plus en plus rauque. De temps en temps, ses paroles s'acceleraient, Maxence se faisait moins dragueur et plus spontané et je voyais qu'il était de plus en plus ému de notre rencontre. Tout comme moi. Il commença à parler plus crûment. Mais tout en restant politiquement correct. Il était d'une grande classe. Visiblement bien éduqué. Il me dit ce qu'il aurait aimé me faire pour me faire l'amour. C'était très étonnant pour moi, il y avait des choses qu'on ne m'avait jamais faites. Il me dit, pour que je ne sois pas choquée, qu'il était saoul. Etonnant, excitant et émouvant. Il me disait cela, tout en me serrant très fort contre lui d'une manière affectueuse et j'écoutais sa belle voix qui se faisait aussi affectueuse. Mon coeur s'emballait. C'était bizarre comme sensation, je me sentie nue, mais comme dans un utérus, un cocon douillet. Mon visage rougissait. Puis il me demanda ce que, moi, j'aimerai lui faire. Je ne m'attendais pas à ça. Déstabilisée, je lui fis d'un coup part de mes attentes fantasmagoriques naturellement en prenant un malin plaisir à jouir de mes mots. Je lui dis : "J'aimerai t'embrasser la bouche, puis descendre ma langue dans ton cou, puis ton torce,..."Etc. Je fus sincère dans ce programme fantasmé et j'en suis conciente, beaucoup moins audacieuse que lui. Mais je m'appliquai doucement, d'une voix troublée, à lui transmettre mon excitation. Nous discutames de sexe lontemps il me semble, et puis soudain il me prit la main pour la mettre sur son sexe tendu dont le gland dépassait de son jean. Un très joli sexe plus grand, dont la peau était un peu plus mate que son teint. Sans chair superflue. Bien droit et légèrement effilé. Maxence était parfait de partout.
Et là, brusquement, il me dit : " Je suis désolé, je suis en couple. Je suis ici avec un collègue, car ma copine est partie trois jours en voyage au Maroc avec une copine, trois mois après la naissance de notre fille." Il avait l'air contris et révolté. J'eu un coup au coeur. Je décidai de ne pas masquer ma déception. Je lui dis : " C'est pas grave." Il cru comprendre que j'acceptai de coucher avec lui malgré tout. Honnêtement, il me dit : "Je ne peux pas laisser ma fille de trois mois."
Voilà. Ca s'est fini comme ca. J'avais eu un coup de foudre, peut être réciproque, mais la famille est primordiale. Il avait raison, on ne peut pas abandonner un bébé. Il avait compris que je ne voulais pas que son très beau corps et il avait répondu. Il l'avait probablement ressenti dans mon regard, et qu'il y eut une telle complicité avec lui, un inconnu, me suffit pour me remplir de joie. Ce soir là, je n'étais pas une salope, j'étais juste un coeur à prendre. A ces mots, il se dirigea vers sa table pour se remonter avec son whisky et j'en profitai pour fuir le plus vite possible. Cendrillon. Avec ses deux chaussures.
Deux semaines plus tard, je le retrouvai sur un site de rencontre. Il disait s'appeler Tom. Je crois que c'était lui. Ses photos étaient choquantes. Ultra provoquantes. Cela m'agaca un peu. Jalousie. Il se montrait sur une plage, en prenant, entre autre, des poses de bad boy. Il y avait beaucoup de photos. Je le vis, cette fois, à la lumière vive d'un soleil éclatant dont les rayons semblaient rebondir contre sa peau tendue sur ses muscles puissants. Des années plus tard, je tentai cette même provocation vengeresse dans une série de photos me mettant en scène... Sur l'instant, je devins possessive de ce corps idéal et je me vexai de cette exposition publique. Finalement, qu'il ne soit pas mon amant me dérangeait. Nous matchames. C'est à dire que nous aimions nos profils mutuellement et le site nous permettez de discuter gratuitement. Ouf ! Mais je fus dans l'impossibilité de lui envoyer un message tellement il m'impressionnait. Il était un peu agressif pour les yeux. Finalement, j'optai pour une démarche plus directe, j'arrêtai de tergiverser, chose que je déteste faire, et je lui envoyai carrément un coeur. Voilà. Tout était dit. Ni plus, ni moins. Pas de fioritures. Après je me dépêchai de quitter le site. J''attendais une semaine, puis j'y retournai. Il n'y avait pas de réponses.
Annotations
Versions