Chapitre 1 Nikita

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Attention ce livre est destiné à un public averti. Il contient des scènes de violence, de torture et de sexe. J'assume tous mes écrits, ceci est une fiction. Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite.

Texas, 10 septembre 2012.

— Arrête coco ! crié-je, je te préviens si tu avances encore, je hurle... Noonnn... Noonnn... recule !... Chris !... Chris ! Au secours...viens m'aider.

Et oui, j'en suis là, à demander de l'aide à mon grand frère pour m'aider dans une bataille d'eau qui a commencé avec Falco mon autre frère, mais de cœur celui-ci. Enfin frère, j'aimerais qu'il soit plus que cela. Du jour où il est arrivé à la maison. J'ai fondu, complètement craqué. J'avais quinze ans. Le véritable béguin d'adolescente qui est toujours un béguin d'ailleurs. Il a fait l'armée avec mon frère et de ce que j'en ai su, leur unité est tombée dans un piège. Seuls, Falco et mon frère ont survécu. Falco a sorti mon frère de dessous les feux ennemis en Afghanistan, le portant sur le dos, parce qu'il était blessé aux jambes tandis que lui, c'était les poumons qui avaient pris. Un éclat d'obus dans le dos.

Ils sont devenus inséparables. Bref, en attendant, Coco comme j'aime le surnommer depuis mes quinze ans veut me jeter dans la piscine de notre demeure familiale, tout ça parce qu'aujourd'hui, c'est mon dix-huitième anniversaire et qu'il m'a dit que cela s'arrosait. La bonne blague ! J'ai pris les devants avant qu'il n'agisse, lui renversant le pichet d'eau sur la tête. Après tout, il voulait arroser mon anniversaire non ? Je cours donc autour de la piscine essayant d'échapper à Coco mais il est rapide, le bougre. Il réussit à me coincer dans un coin entre la piscine et la maison, l'enfoiré. Alors, je crie pour que mon frère vienne aider sa pauvre sœur mais à priori, la chaise longue sur laquelle il s'est étalé, est trop confortable pour qu'il daigne me venir en aide. La famille je vous jure, ce n'est plus ce que c'était.

— Non ! Ne me jette pas à l'eau, je ne sais pas nager ! parlementé-je.

— Menteuse, c'est ton frère qui t'a appris quand tu avais cinq ans !

— Ouais et ben... j'ai oublié comment bouger les jambes et les bras, donc si tu me jettes tu auras ma mort sur la consc... AAAHHH !

Il a osé. Je plonge la tête la première dans la piscine mais cette fois-ci en criant.

— MAMAN !

— Eh bien alors ma puce, tu as retrouvé l'usage de tes membres je vois ? me dit-il en riant.

— Enfoiré ! réponds-je.

Et oui, je suis mauvaise joueuse.

— Niki ! crie ma mère, ton langage jeune fille.

— Mais maman... c'est de sa faute aussi, il m'a jetée à l'eau !

— On appelle ça l'arroseur arrosé, reprend mon père.

— Quand on cherche la merde, on la trouve princesse, continue mon frère.

— Merci ! Merci beaucoup pour votre soutien, je vois que je peux compter sur ma famille, les beaux discours « nous serons toujours là pour toi » minaudé-je, foutaise oui ! On voit où vont vos préférences.

— Bon, me dit Falco, quand tu auras fini de barboter, tu pourras peut-être venir souffler tes bougies ?

— Oh, je serais toi, je ne la ramènerais pas trop mon coco, grogné-je.

Et bien entendu, je suis la risée de la famille.

— Bon ça va, je te pardonne pour cette fois-ci, parce que je suis pressée de manger mon gâteau et d'ouvrir mes cadeaux, mais je t'ai à l'œil, lui dis-je en pointant avec mon index et mon majeur mes yeux puis les siens, tout en plissant mes paupières.

Ce qui me vaut les éclats de rire de la famille. Pff, j'vous jure.

Nous sommes tous réunis autour de la table, mes parents, mon frère Chris, Falco, nos membres attitrés et leur femme. Tomy, notre sergent d'armes avec sa femme et sa fille de trois ans, toutes les deux brunes avec de grands yeux bleus et les cheveux bouclés, sa fille ayant le teint métisse comme son papa ; Alan notre trésorier ; Léo le garde du corps personnel de mon frère, un homme tout en mystère que mon père a pris sous son aile mais sans nous en dire plus ; Jim notre professionnel de l'informatique, puis il y a Joe, Mike, Steve nos célibataires avec Léo et Allan. Emilie, une de nos barmaids avec son mari Bob, notre chef de la sécurité, autant dire qu'il ne faut pas que quelqu'un s'approche trop près de sa femme et lui manque de respect dans notre club. Sergio notre second barman. Je crois qu'Anton et lui, nous cachent leur relation amoureuse, mais nous sommes loin d'être aveugles, nous savons très bien pourquoi Anton a demandé à mon frère de le prendre comme second barman, les regards qu'ils se lancent ne sont vraiment pas très discrets. Les autres personnes présentes sont moins intimes mais sont venues quand même boire l'apéritif. Les brebis sont dans leur baraquement, un grand mobil home de deux cent mètres carrés. Elles ne participent pas à ma fête. Ordre de mon père, pas de baisodrome chez lui le jour de mon passage à l'âge adulte.

Mon frère m'a offert un petit bracelet avec breloques personnalisées en argent. Il se compose d'un petit cœur qui pend au bout d'un petit anneau et d'une petite médaille ronde où est inscrit « A la meilleure sœur de l'univers ! » ce qui m'arrache une larme. Je vais le serrer dans mes bras.

— Je t'aime mon frère, tu es aussi le meilleur de l'univers, quand tu prends ma défense ! souris je.

Je continue mon déballage. Mes parents m'ont offert le dernier IPAD 3. Je crie de joie et leur saute au cou tour à tour.

— Nous savons que tu as toujours la tête dans des bouquins donc, nous avons pensé ta mère et moi, à la sauvegarde des arbres, me dit mon père avec un clin d'œil.

— Dis plutôt que tu en avais marre de rajouter des étagères dans ma chambre.

— Ce n'est pas faux, confirme t'il en riant.

— Merci beaucoup, je l'A.D.O.R.E ! mais j'aime aussi tourner les pages d'un livre, sentir son odeur, dis-je rêveuse. Tu devras quand même me poser une nouvelle étagère car tous les livres que j'aimerais, je les achèterais pour les avoir à portée de main, continué-je en lui tirant la langue.

Le troisième cadeau est bien sûr celui de coco. C'est une petite boite, un écrin de chez Etsy. Mon cœur bat la chamade. Non... ce n'est pas ce que je pense que c'est... ? non... il ne me ferait pas cela devant mes parents ? Le rouge me monte aux joues et avant que je ne me ridiculise davantage, Falco se presse d'intervenir pour dissiper tout malentendu, au vu des regards qui se sont tournés vers lui.

— Hé ! ce n'est pas une demande en mariage !

Mince.

— On s'en doute ! répondent en chœur mon frère et mes parents en riant, qui voudrait d'une chipie pareille, ajoute mon père.

Ha... Ha... Ha... Moi, ça ne me fait pas rire, mais pour ne pas le montrer, je fais un sourire complètement... niais, dirais-je.

— Alors tu ouvres ? me dit mon frère.

— Eh Oh... minute, c'est mon cadeau quand même !

Bon ... quand il faut y aller, il faut y aller. J'ouvre donc la boite, découvrant une paire de boucles d'oreilles pendantes. L'attache est en argent et le pendant est un petit rond, avec en son centre un petit message sous cabochon en verre. Le fond du rond est noir moucheté de point blanc. Le message est inscrit à l'encre noire sur fond blanc, entouré d'un liseré rose. Devinez ce qu’il dit ? Je vous le donne en mille... « cinquante pour cent Attachiante, cinquante pour cent délichieuse». J'en reste bouche bée.

— Attention tu vas gober les mouches, dit Falco. Bon, je voulais faire dans l'original mais peut-être que j'ai un peu forcé ?

Tout le monde se précipite vers moi pour découvrir ce que renferme cette petite boite, des rires fusent.

— Stop ! dis-je. Coco... ton cadeau est ...

— Nul ? dit-il.

— Non ! Il est ...

— A jeter ?

— Mais non andouille, il est GÉ... NIAL ! j'en suis raide dingue ! c'est moi à cent pour cent, je suis attachante mais chiante, puisque collante quand je veux quelque chose, dis-je en faisant un clin d'œil, et je suis délicieusement chieuse, quand je n'ai pas ce que je veux donc... j'adore. Je sais mes défauts et mes qualités et j'en suis fière !

Je fais le tour de la table pour le prendre dans mes bras pour un gros câlin.

— Je t'aime mon Coco, dis-je. Je vous aime tous !

Le dernier cadeau vient des membres du club, ils se sont tous cotisés pour m'offrir un shagya, arabe shagya ou shagya arabe, c'est une race de chevaux de selle à sang chaud et à la robe généralement grise, originaire de l'actuelle Hongrie et très proche du pur-sang arabe. Le shagya se taille une bonne réputation pour ses excellentes performances en endurance, il est de plus en plus souvent cité comme l'une des meilleures races, sinon la meilleure, pour un cavalier concourant dans cette discipline. Je ne veux pas devenir jockey mais cette race était l'une de mes préférées, préférant la selle d'un cheval à celle d'une moto.

— Oh mon dieu ! Vous êtes tous fous ! Elle est magnifique ! Comment s'appelle t'elle ?

— Jumpy, me dit Léo.

— Jumpy... elle est tout simplement magnifique avec sa robe blanche moucheté de gris. Je l'adore... merci à tous, vous êtes géniaux.

Les larmes aux yeux, je m'approche de Jumpy, lui embrassant le bout du nez qui est tout doux. Je lui chuchote à l'oreille que nous allons faire de grandes balades ensemble, pendant que les bikers chevaucheront leurs étalons de ferrailles nous, nous irons courir les champs. Au vu du hochement de tête, je peux dire qu'elle est d'accord.

— Alors maintenant, on le mange ce gâteau ! dit mon père.

L'ambiance repart à la fête dans notre petite maison familiale de Waco. Cette ville est surnommée « le cœur du Texas », elle est située au sud des Etats-Unis dans l'état du Texas. Elle est le siège du comté de Mc Lennan. Traversée par la rivière Brazos, elle abrite aussi un lac portant son nom. En deux mille dix, elle comptait cent vingt-quatre mille huit cent habitants. Autant dire que nous sommes nombreux.

Notre demeure se situe sur le côté Est de Waco, à Timbercrest exactement, elle est de forme rectangulaire en petites briques couleur pierre, dans les tons gris foncé et gris clair. Sur son toit, on peut apercevoir trois lucarnes jacobine à deux pans d'un côté, et trois autres sur le versant opposé. L'entrée principale s'ouvre sur une salle familiale spacieuse, avec des fenêtres lumineuses donnant sur une piscine située à l'arrière et un patio. La cuisine est ouverte et donne sur le salon salle à manger. Les placards sont gris clair avec un îlot central où se situe l'évier et au-dessus de celui-ci, trois luminaires suspendus avec leur abat-jour en forme de tulipe. Les plans de travail sont en marbre chiné gris. L'électroménager est couleur inox. Le sol est en carrelage, de grands carreaux dans les tons beige gris englobent également la partie salle à manger, se situant sur la gauche de la cuisine. En face de l'îlot, il y a le salon composé d'un canapé en L et d'un fauteuil dans les tons taupe. Au centre, une table de salon de couleur blanche avec un plateau inférieur de même couleur et un dessus en bois clair. Contre le mur en face, une cheminée en pierre vient parfaire le décor. Le sol est en parquet de couleur marron foncé.

Sur le côté droit du salon se trouve un couloir desservant un bureau, un WC et une salle de bain. Sur le côté gauche du salon, un autre couloir menant à un escalier, qui dessert le premier étage comprenant six chambres, dont quatre avec une salle d'eau WC et dressing.

A l'extérieur, la parcelle s'étend sur seize mille mètres carrés. Principalement boisée avec des changements d'élévation variables et de multiples ruisseaux, qui par temps humide, serpentent à travers la propriété. Sur les zones plates sont construites les maisons des membres de notre club, cinquante au total. Ils ont trois cent mètres carrés de terrain autour de leur propriété, leur permettant un peu d'intimité. La piscine commune fait cinquante sur vingt-cinq, une piscine olympique car tout le monde peut venir en profiter, nous sommes une grande famille. Cette « pataugeoire » est située sur la parcelle de mes parents, car c'est la première maison ayant été construire et puis c'est le président du Club après tout. Quatre jacuzzis y sont accolés. C'est mon petit paradis. On s'y sent bien.

La journée se termine dans la joie et les rires. J'adore ma famille, je ne sais pas ce que je ferais sans elle. J'ai même dirigé mes études par rapport à leur activité ... légale, je précise.

Je suis secrétaire comptable dans un des garages de ma famille. Nous en avons deux à Waco et un Club qui fait restaurant et où se produisent des strip-teaseuses.

Depuis que mon frère est revenu, il contribue avec Falco à développer l'entreprise familiale. Mon père voulant progressivement se retirer des affaires, a nommé Chris président en mars deux mille dix et surveille de loin les décisions prises, intervenant si cela est vraiment nécessaire. Ils ont pour projet d'ici deux ans, d'ouvrir deux autres clubs et deux autres garages au Texas. Mais notre famille fait aussi de la vente d'armes illégale, ce qui rapporte beaucoup plus. Le blanchiment d'argent passe bien entendu par le club et les garages, donc plus il y en a, plus il est facile de le dispatcher. Leur club de bikers s'appelle SUDDEN DEATH, ne me demandez pas pourquoi, je n'étais pas née quand le nom a été donné et mon frère non plus. Mort Subite est un peu radical mais leur maxime est « Your war is my war, for traitor it's Sudden Death » soit, ta guerre est ma guerre, pour les traitres c'est la mort subite ». Ça veut tout dire.

Les gars surnomment mon frère Ghost, « Le fantôme ». Lorsqu'il était le Vice-Président de mon père, Chris était chargé de faire le ménage. De faire disparaître les indésirables, les traîtres. Lorsqu'il effectuait ses missions, ses victimes ne savaient jamais quand il allait frapper. Il apparaissait là où personne ne l’attendait. Et tel un fantôme, il disparaissait ensuite sans laisser de traces.

Pour ma part, ce sera toujours Chris. Ils me tiennent à l'écart de leurs business et je ne vais pas m'en plaindre. Moins j'en sais, mieux je me porte.

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