Chapitre 9 Nikita
Six mois plus tard, le 1er Avril deux 2019.
Il a voulu me briser, me façonner à son image, me plier comme un roseau me privant de nourriture, m'enfermant comme un chien avec une gamelle d'eau mais il ne savait pas alors que la mort que je convoitais, était pour moi une délivrance que j'attendais. Il a échoué. Il a dû s'absenter quarante-huit heures pour une mission que lui avait confié Caleb, mais ne pensait pas qu'à son retour je ne serais plus là. Dommage qu'il n'ait pas fait partie des victimes car je sais qu'il ne me laissera pas tranquille, il n'aura de cesse de me pister pour me reprendre. Je suis sa chose, il me l'a dit.
Ce qu'il ne savait pas, c'est que je suis comme le phœnix je renais petit à petit de mes cendres. Il a cru contrôler mon esprit, voler mon âme mais il n'a eu que mon corps. Il croit me retrouver mais Falco ne le laissera pas s'approcher, il me l'a promis et je lui fais confiance.
C'est mon roc, mon pilier. Il a su être patient avec moi. Il m'a annoncé la mort de mes parents, Chris n'en ayant pas eu la force, sa voix se brisant sur les mots, Falco a dû prendre la suite. Je me suis effondrée dans ses bras, de savoir que par ma faute, à cause de mon ignorance et de mon innocence, j'ai conduit mes parents à la mort. Tout cela parce qu'ils croyaient pouvoir me ramener auprès d’eux. Doux rêve lorsque l'on connaissait le pouvoir de Caleb. Ce qu'il avait, personne ne le lui reprenait. Russell est son jumeau.
Mais maintenant Coco, comme j'aime le nommer depuis notre première rencontre, sera mon garde du corps jusqu'à ce que ce dernier soit mort et enterré, comme Caleb.
Après mon retour de l’enfer, j'ai mis deux mois avant de pouvoir parler, le son ne voulait pas franchir la barrière de mes lèvres. Mais un soir, alors que Falco venait de nouveau me border, il m'a souri et à prononcer les paroles que j'attendais depuis... depuis le jour où je suis revenue d'entre les morts en fait.
« — Je t'aime ma puce, si tu savais comme je t'aime. Pas d'un amour d'un frère à une sœur, j'en suis profondément désolé mais celui d'un homme fou d'une femme. »
Cela m'a touché en plein cœur. J'ai senti une profonde chaleur envahir l'intérieur de mon corps, je ne saurais pas décrire ce que j'ai ressenti, c'était... c'était chaud. Des petits papillons se sont envolés dans mon ventre, mon intimité jusqu'ici devenue pour moi un endroit à jamais maudit, a eu des palpitations. Etait-ce un désir ? Je ne saurais dire, mais les mots sont sortis tout seul au moment où il allait franchir la porte de ma chambre.
« — Bonne nuit... coco »
Il s'est retourné vers moi l'air étonné puis en quelques enjambées, il est revenu dans ma direction pour me soulever et me serrer dans ses bras.
« — Douce nuit ma belle. »
Il m'a déposé un baiser sur le front, m’a de nouveau allongé, remontant le drap jusque sous mon menton, puis a disparu derrière la porte, un sourire sur les lèvres.
Cela fait maintenant six mois que je suis revenue dans ma famille. Six mois où il a fallu que je réapprenne à vivre, à parler... à sortir. Un psychologue est venu à la maison deux jours après mon arrivée. Enfin plutôt une psychologue, les hommes, je ne voulais pas qu'ils m'approchent. Les seuls autorisés étaient mon frère et Falco. Ce dernier ne m'a plus jamais quitté d'une semelle et même encore aujourd'hui dès que je désire sortir, il tient à être là. Il m'a avoué son amour et moi... et bien moi... j'ai mis un peu plus de temps avant que les mots ne franchissent la barrière de mes lèvres, la peur sans doute. La peur qu'il veuille aller plus loin, trop vite, mais c'était mal connaître Falco, avec moi c'est la patience incarnée.
Il a tenu à dire à mon frère les sentiments qu'il ressentait à mon égard. Sa réaction a été d'abord violente, il ne voulait plus qu'un homme ne m'approche. Après une bonne droite que Coco a encaissé sans rien dire et d’un mois de « je ne parle plus », mon frère est venu s'excuser, ce qui ne lui arrivait jamais. Il a un rang à tenir en tant que président des Sudden Death mais avec Falco, cela va au-delà d'un membre attitré, c'est un frère avant tout, de cœur certes, mais un frère à qui il doit la vie. Lorsqu'il a vu que Falco me suivait comme mon ombre, qu’il était sans arrêt à mes petits soins, il a compris que je serais plus en sécurité à ses côtés et que l’amour qu’il me portait, était sincère.
Nous n'avons pas eu encore de rapports intimes, mes cauchemars sont toujours là, me pourrissant la vie. Nous partageons le même lit depuis trois mois maintenant. Il est là, dans mes frayeurs nocturnes, à me chuchoter des mots doux à l'oreille, à me bercer dans ses bras. Je lui ai dit qu'il pouvait aller voir une brebis, que je ne lui en voudrais pas puisque j'étais la cause de son abstinence, il n'a jamais voulu. Il préfère se satisfaire seul devant un film pornographique, qu'il prend soin de regarder lorsque je ne suis pas là, ou parfois, il se soulage sous le jet de la douche pensant que je ne l'entends pas. Il a beau être discret, les murs de la salle de bains ne sont pas épais.
Je commence depuis quelques temps à ressentir une envie, des fourmis entre les jambes. Un point parfois douloureux sur mon clitoris. J'aimerais bien essayer mais j'ai peur, il faut que je lui en parle sinon je n'avancerais jamais. J'ai tellement rêvé de ce moment depuis mes quinze ans et même si cela a été gâché par des pourris, je souhaiterais pouvoir partager ce moment intime avec lui. Il a su me rassurer, me certifiant que mon corps était loin de le dégoûter, que je n'avais pas à me sentir sale.
Mais aujourd'hui est un grand jour, mon frère et Sandie s’unissent pour la vie. Je me souviens de leur discussion sur la date de leur mariage.
« — Il n’est pas question que je me marie enceinte, je ne veux pas ressembler à une baleine dans ma robe de mariée !
— Mon amour, j’ai déjà trop attendu, nous ne savons pas de quoi demain sera fait et je veux te savoir toi et notre bébé à l’abri du besoin, dit il en posant ses mains sur le ventre rebondi de Sandie.
— C’est bas ce que tu fais.
— Non, tu sais que j’ai raison. Tu connais très bien notre milieu, tu sais que rien n’est jamais acquis.
— Mais je n’ai pas envie de devenir veuve !
— Je n’ai pas dit que j’avais envie de mourir non plus.
— Mais...
— ... arrête avec tes « mais », avoue que tu es à court d’argument et que tu sais que j’ai raison.
— Je ne suis pas à court d’arguments. Que feras tu si jamais cet enfant désire se pointer le jour de notre union ? Ah ! Tu vois, tu n’y avais pas pensé, j’en suis sûre. N’oublie pas que je serais enceinte de presque huit mois ! Le choc de notre union peut me faire perdre les eaux !
— Les seules eaux que tu risques de perdre, ce sont des larmes pour avoir la chance d’épouser le plus bel homme que la terre est portée.
— Quoi ? Mais tu es complètement imbu de ta personne !
— Complètement ! Donc marrions nous vite et cela est non négociable, Tigresa.
— Ok ! dit-elle en levant les bras en l’air en signe d’assentiment, ok, tu as gagné. Mais je choisis la date.
— Etant donné que je veux que ce soit rapide, tu n’as pas vraiment le choix des dates.
— Détrompe toi, nous nous marierons le premier avril !
— C’est une blague ?
— Non, un poisson ! »
Donc nous voici réunis quelques semaines plus tard, l'aménagement de la salle a été fait par des wedding planner. Les chaises sont disposées en deux colonnes distinctes. Six chaises sur chaque rangée, il y a trois rangées dans chaque colonne. Elles sont toutes recouvertes d'un tissu en satin ivoire, reprenant la couleur de la robe de la mariée. Un large ruban de couleur bordeaux enserre le dossier et se termine par un gros nœud à l'arrière, reprenant le code couleur des robes des demoiselles d'honneur, dont je fais partie.
Une arche a été disposée sur une estrade, elle est composée de fleurs dans les mêmes tons ivoire et bordeaux, tout cela en alternance. Des ballons flottent vers le plafond avec l'emblème des Sudden Death imprimé dessus, de couleur... je vous le donne en mille, bordeaux et ivoire ! Des tables se trouvent au fond de la salle et forme un U. Son centre sera destiné aux mariés avec à la gauche de mon frère, son vice-président Falco et son sergent d'armes, Tomy.
Je serais à la droite de Sandie, suivie par Shelby et Babeth, ses amies de Los Angeles. Il y aura aussi ses formateurs de Barstow, sur les autres tables qui forment le U, ceux qui lui ont appris le free-fight.
Seuls les intimes ont été conviés, nous sommes une trentaine, les membres attitrés qui nous ont promis allégeance et leur épouse. Il n’y aura qu’une grande absente et ce sera Emilie, la barmaid de notre club de Waco. Elle a eu, il y a deux mois, un très grave accident en se rendant sur son lieu de travail, sa Harley est passée sous un trente-huit tonnes, lorsque le chauffeur l'a doublé.
Lors de l'enquête, qui a conclu à un homicide involontaire, ce dernier a expliqué qu'elle avait dû être happée par l'appel d'air de la remorque. Nous n’avons pas compris comment cela avait pu se produire, c’était une véritable professionnelle du deux roues, elle avait même participé à des courses sur circuits. Elle maîtrisait sa monture comme nulle autre. Il faut croire que nous ne sommes jamais maitre de notre véhicule à cent pour cent, il suffit d’un instant d'inattention pour que la mort vous fauche. Bob, son mari ne s'en est jamais remis, il a quitté notre club. Mon frère ne lui en a pas tenu rigueur, lui rendant sa liberté sans poser de problème.
Toujours est-il qu'un nouveau barman a pris sa place il y a quinze jours maintenant. Sandie m'a dit qu'elle ne l'aimait pas trop, quelque chose chez lui la dérange, mais elle n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Je pense que c’est son côté, « je me prends pour le plus beau » qui l’agace. Le type a un égo surdimensionné. D’après ce que j’ai entendu sur lui, il ne se gêne pas pour draguer tout ce qui lui passe sous le nez, en faisant des tonnes pour en coucher une dans son lit. Pour ma part, je ne l'ai pas encore rencontré. Anton, l’ami de mon frère depuis leur adolescence, dit que nous pouvons lui faire confiance, il viendrait de l'un de nos gangs alliés situé en Australie. Chris fait entièrement confiance à son ami et moi je fais entièrement confiance à Chris.
Pour resserrer les liens des employés du Club, après le décès d'Émilie, Chris a invité le nouveau à se joindre aux festivités, malgré l'avis négatif de Falco qui n'aime pas les nouveaux arrivant, et ce depuis que je suis de retour. Comme vous pouvez le constater, c’est un vrai garde du corps et quel garde !
— Salut ma puce, tu es ravissante, me dit Falco alors que j'arrive en bas des marches.
— Tu n'es pas mal non plus en fait, réponds-je en souriant.
— Merci mais je suis resté assez soft pour ne pas faire de l'ombre à ton frère. Il ne faudrait pas qu'ils me prennent pour le marié, me dit-il avec un clin d'œil.
J'ai revêtu une robe bordeaux, le top épouse mon buste, il est brodé et orné de petites perles. La taille est marquée par un ruban avec un nœud papillon sur l'arrière. La jupe est asymétrique et en tulle, ce qui fait son gonflant. L'arrière frôle le sol alors que l'avant m'arrive juste en dessous des genoux. Les épaules sont dénudées mais mon dos reste caché par ma chevelure que j'ai laissée libre. Mes cheveux m'arrivent désormais au bas du dos, ils sont châtain clair avec des mèches blondes. Je porte aux pieds des petites chaussures noires à talons avec une lanière faisant le tour de ma cheville.
Falco a revêtu un costume dans les tons gris perle en tweed s'associant parfaitement avec la couleur de ses yeux. C'est un ensemble avec une chemise blanche manches longues, sans cravate et un petit gilet dans les tons gris plus foncés, le pantalon est de coupe droite et le sied parfaitement. Pour accorder le tout, il a mis des chaussures de ville noires.
Il me tend son avant-bras pour que je m'accroche à lui et nous guide vers la salle de réception. Nous avançons dans l'allée bordée de chaises puis arrivons devant l'officiant. Falco part sur la gauche et moi sur la droite pour rejoindre les autres demoiselles d'honneur, formées par Shelby et Babeth. Nous avons toutes les trois la même teinte de robe avec des rappels au niveau des accessoires afin d'être toutes assorties.
La musique commence, mon frère est déjà près de l'autel, il tourne le dos à l'entrée attendant patiemment que sa dulcinée vienne se poser à ses côtés. Il est habillé d'un costume dans les tons bleus mettant en valeur ses yeux de même couleur. Une chemise blanche avec une cravate dans les tons gris bleu, des chaussures noires aux pieds.
Sandie arrive et entame la marche vers son futur époux. Elle est sublime et ses yeux sont emplis de larmes. Elle a un sourire radieux. Sa robe de mariée est magnifique dans les tons ivoire, couleur qu'elle a choisi à la place du blanc puisqu'elle est enceinte, nous indiquant que sa virginité, elle l'avait perdue depuis longtemps et que mentir ne servirait à rien, puisque son ventre la dénoncerait.
Le haut et les manches longues sont en dentelle. Un léger décolleté se dessine sans être grossier. Une ruban ivoire la ceinture juste en dessous de la poitrine mettant en évidence son ventre proéminent. Sa jupe est légèrement évasée et fluide, elle est longue et dissimule ses escarpins. Une légère traîne vient s'accrocher à l'arrière de sa tête avec de fines épingles ivoire et bordeaux, elle est brodée sur tout le pourtour, le reste n'est que voile. Elle a laissé ses cheveux détachés, ils lui descendent jusqu'aux fesses, ils sont châtain foncé et légèrement ondulés presque frisés. Comme elle est mâte de peau, la couleur de sa robe est magnifique sur elle. Ses yeux verts ressortent, je comprends que mon frère soit tombé raide dingue, elle est juste superbe et ils forment un très joli couple.
L'officiant entame son discours avec les formalités habituelles puis vient l'échange des vœux. Sandie se lance en premier, elle revient sur le jour de leur première rencontre. Je n’étais malheureusement pas là pour y assister mais écouter le récit qu’elle en fait me porte à sourire. Je reconnais bien là son caractère bien trempé. En même temps, face à mon frère, il faut du répondant.
Nous rions de son discours et des notes d’humour glissées par Chris. Puis vient le tour de mon frère. Il saisit les mains de sa future épouse, la regarde droit dans les yeux, puis commence par une petite note d’humour qui provoque l’hilarité de l’assemblée qui est réunie en ce jour merveilleux, ensuite il redevient sérieux. Il tient à la remercier de m’avoir ramené auprès de lui, puis se lance dans un discours beaucoup plus poignant. Je vois que ses yeux brillent d’émotions comme ceux de Sandie qui ne peut s’empêcher d’intervenir, lui demandant d’écourter car elle risquerait d’accoucher sur place. Ce détournement d’attention n’est fait que pour qu’elle reprenne contenance, nous ne sommes pas dupes.
Lorsqu’enfin l’officiant les déclare mari et femme, ils se jettent l’un sur l’autre, sans attendre la fin de la traditionnelle phrase, « Vous pouvez embrasser la mariée ! »
— Que la fête commence ! annonce Chris
Tout le monde se dirige vers le vin d'honneur pour fêter l'évènement. Falco vient me rejoindre et passe son bras au creux de mes reins.
— Ça va ma puce ?
— Oui très bien Coco, c'était merveilleux de voir mon frère sourire à la vie. Il oublie parfois que celle-ci peut être courte lorsqu'il est pris dans ses affaires, tout comme toi d'ailleurs.
— Non, ne t'inquiète pas, nous ne l'oublions pas, nous ne le montrons pas c'est tout. Notre gang doit inspirer la peur pour les gens extérieurs, pour nos partenaires en affaires ou nos ennemis. Nous devons nous montrer impitoyables, tu le sais, tu viens toi aussi de ce milieu.
— Je ne risque pas de l'oublier, c'est ce qui m'a conduite en enfer.
— Excuse-moi, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire, j'ai été maladroit, pardon.
— Ne t'inquiète pas tout cela est derrière nous à présent, enfin dès que vous aurez pu retrouver Russell. Je ne serais pas en paix tant qu'il ne sera pas mort, et que je n’aurai pas vu sa dépouille de mes propres yeux, lui dis-je, mes mains collées sur son torse.
— Eh les amoureux, nous dit Liam, le nouveau barman, puis-je sans vouloir offenser personne, me permettre de te demander une danse ?
— Non mec ! elle ne danse qu'avec moi ou son frère, personne d'autre ne l'approche, lui répond Falco un peu sèchement.
Liam le regarde choqué par le ton véhément qui l’emploi puis, en levant les mains en l'air, il fait deux pas en arrière.
— Ok, il n’y a pas de problème mec, je ne cherche pas à te la voler tu sais, je ne lui ferais aucun mal, rassure-toi.
Falco se reprend, s’apercevant sans doute qu’il y a été un peu fort.
— Excuse-moi, le sujet est un peu sensible. Tu es nouveau, tu n'es pas encore au courant de tout. Ghost ne veut qu'aucun de ses hommes n'approchent sa sœur de trop près, c'est tout.
— D’accord, pardon mademoiselle, me dit-il, en s’inclinant légèrement.
— Ce n'est rien, je ne vous en veux pas, nous ne connaissons pas après tout. Je ne suis pas venue au Club depuis mon retour mais je n’ai entendu que du bien sur vous.
— J’en suis fort content.
— Il se dit que vous avez remplacé Émilie avec brio et professionnalisme, donc merci d'être présent au mariage de mon frère. Je me présente Nikita.
Je lui tends la main mais lorsqu'il s'en saisit, je ressens comme des frissons d'angoisse, une chair de poule recouvre chaque centimètre de ma peau. Je la retire un peu vite, comme s'il m'avait brûlé.
— Pardon, dis-je.
Falco s'aperçoit de suite que quelque chose ne va pas car je me suis raidie.
— Ne t'excuse pas ma puce, tu es encore fragile. Bon Liam, si tu veux bien nous excuser, nous te laissons trouver une autre partenaire de bal. Nous, nous avons une danse qui nous attend, fait il en se retournant vers moi, un sourire aux lèvres.
On s'éloigne de Liam mais des frissons parcourent ma nuque, je me retourne au bout de quelques pas, tournant la tête vers celui auprès duquel nous venons de prendre congé. Je rencontre alors son regard, il continue de me fixer et lorsque nos pupilles se rencontrent, il me sourit. Ce type me fait froid dans le dos, Falco s'arrête pour suivre mon regard mais Liam a détourné le sien pour partir à la rencontre d’une autre femme. C’est un chasseur, Sandie a raison.
— Quelque chose ne va pas ?
— Non... non... rien. Je n'ai plus l'habitude de rencontrer de nouvelles personnes et cela a tendance à me stresser mais... ça va... ne t'inquiète pas.
— Viens, je vais t'offrir un petit cocktail, tu m'en diras des nouvelles.
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