Ma vie en piqûre !
Tout à l'air de bien se passer ! Ma vie continue, les jours et les semaines passent tranquillement. Je continue à VIVRE (en gros tout est TRANQUILLE et je suis HEUREUX), je fais toujours du vélo, un peu de course à pieds, du squash... la vie est belle!
Je suis toujours suivi par des médecins, et je continue à me faire mes piqûres.
Mais un jour, une genre de "poussée" à l'air de débuter juste avant les vacances de février 2004, la veille de ce jour là, j'avais fais du squash je pensais que c'était de la fatigue, mais ma jambe traine un peu... voire même BEAUCOUP !
Je me décide donc de revenir à Paris, (où se trouvait ma famille) alors que j'étais à Caen, pour aller voir ma neurologue.
Il faut dire que depuis quelques jours je marche difficilement, j'ai du mal à soulever ma jambe, à marcher... tout à l'air de se détruire dans mon corps.
Dans un "dernier élan de force et de volonté je décide donc de prendre ma voiture (avec du recul je vois que c'était de la folie) et là, les "ennuies" commencent. Étant donné que assis ou debout j'avais du mal à lever ma jambe, et bien dans la voiture il en était de même!
Chiche ! Avez vous déjà testé de laisser une jambe "morte" (c'est à dire sans muscle et sans arriver à la gérer sur un embrayage ou un accélérateur? Il me fallait donc soulever ma cuisse droite avec ma main droite pour changer de pédale entre l'accélérateur et l'embrayage.
Et pour freiner lorsque j'arrivais aux péages ou aux feux rouges en plein Paris, c'était au frein à main que que je le faisais ! J'avoue c'est quand même la classe... vous levez votre cuisse avec votre main pour changer de pédale et vous freinez au frein à main délicatement. Et bien je n'ai eu aucun accident, ni risque de quoi que ce soit... trop la classe, je pense que je suis un excellent conducteur de Saxo (ma première voiture) !
Celui qui critique ma Saxo et qui dit que c'est pourri, et bien je tiens juste à lui dire que je me l'a suis payéé moi-même, donc trop fier de moi !
J'arrive donc à Paris le soir chez mes parents (dans ma belle Saxo verte) à qui j'avais dit que je revenais à la maison pour voir les médecins à la Pitié Salle Pétrière, j'étais vraiment épuisé et j'avais l'impression en marchant d'être comme une " M---E ", épuisé, et la première chose que je fais c'est de me mettre au fond de mon lit ! Mes parents chez qui j'étais m'ont accueilli effaré de me voir ainsi ! Mon père quelques temps après m'a dit tu ressemblais à un cadavre sortant d'une voiture !
Le lendemain, je sens de moins en moins mon corps et j'ai de plus en plus de mal à marcher à garder l'équilibre, à poser un pied devant l'autre. Je me décide à aller faire une course car je me dis que de " marcher ne te fera pas de mal ", en effet cela n'a pas fait de mal. Mais que de difficulté à mettre un pied devant l'autre sans perdre l'équilibre sans poser sa main contre le mur des immeubles pour ne pas tomber ! J'ai donc fais une petite ballade de 300 mètres seulement ! 300m ce n'est rien, et pourtant, j'ai mis au totale 1h1/2 pour aller et venir !
Heureusement qu'il y avait les murs des immeubles pour me tenir, mais traverser les rues sur les passages cloutés étaient ma plus grande crainte ! Quand je commençais à traverser au feu vert , j'arrive à traverser le passage clouté très difficilement et le feu devenait trop rapidement rouge à mon goût. L'handicape commence à venir et le regard des gens me met très mal à l'aise.
Ce qui fait qu'il fallait que je sois rapide dans ma très grosse lenteur de marche...
Ce jour là sera donc ma DERNIÈRE ballade à pieds avant un bon bout de temps...
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