26. Mon premier, c'est désir...

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Après avoir garé son véhicule, Laurène se précipita dans les bras de Miguel pour l'embrasser fougueusement.

  • Tu n'as pas de bagage ? lui demanda-t-elle, étonnée.
  • Ah, mais tu n'es pas la seule à aimer faire des surprises ! lui répondit-il, goguenard, en agitant un jeu de clés.

La jolie blonde s'en empara, interloquée, avant de comprendre.

  • On ne prend pas ma voiture ?
  • Non Madame ! Parce que je vous propose un petit voyage dans le temps. Mon joujou est d'époque, 1971 pour être précis, et est animé par un mélodieux V6 Maserati de 170 chevaux. Mais attention, le carrosse, lui, est français...

Laurène se retourna pour parcourir la rue des yeux à la recherche d'un indice supplémentaire.

  • C'est un coupé Grand Tourisme blanc Meije, ajouta l'hidalgo. Un coupé Citroën...

La blonde cannelle finit par apercevoir le coupé en question.

  • Au début, sa conduite peut s'avérer déroutante, poursuivit le beau brun en chuchotant à son oreille, mais j'ai toute confiance en ton expérience de pilote pour en tirer la quintessence. Je suis sûr que tu y prendras beaucoup de plaisir...

La quadra tressaillit sous le timbre de son amant murmurant dans son dos. Ses bras musclés avaient enlacé sa taille et elle pouvait sentir son désir poindre à travers le tissu de son jean. Les paroles qu'il avait distillées l'air de rien avaient pourtant une résonance presque érotique dans sa bouche, dans sa voix, et présageaient sans aucun doute un week-end des plus torrides. Laurène mouillait dans son string. Elle n'aurait su dire quelle perspective l'excitait le plus, mais elle savait qu'elle savourerait chaque instant à venir, partagé avec Miguel, et qu'elle allait en jouir.

Après avoir récupéré ses bagages dans le coffre de sa Peugeot pour les transvaser dans celui de la SM, la jolie blonde s'installa à son volant, non sans une certaine appréhension.

  • J'ai peur de l'abîmer... C'est tout de même une voiture de collection !
  • Ne t'inquiète pas, la rassura l'hidalgo assis à ses côtés, prends le temps d'apprivoiser la bête. Et après, tu verras, ça se conduit tout seul...

Laurène suivit ses conseils sur les premiers kilomètres, puis se laissa progressivement envahir par le plaisir de conduire une telle auto. Elle abaissa légèrement la vitre et augmenta le volume de la radio. Le vent s'engouffrait dans ses cheveux, qu'elle avait détachés après avoir déjeuné en terrasse une heure et demi plus tôt dans la journée. Miguel la trouvait belle ainsi, si désirable quand elle montait les rapports de la boîte de vitesse et jouait de ses jambes fuselées sur le pédalier. Il ne savait pas se l'expliquer, mais c'était la seule femme à lui faire cet effet-là derrière un volant. Il ne se lassait pas de la regarder conduire, ses lèvres délicates et glossées de rose fredonnant l'Hotel California des Eagles. Il en bandait même !

Ils firent une halte sur une aire d'autoroute pour faire le plein d'essence et se restaurer. Ils achetèrent boissons, chips, salades et sandwichs sous-vide à la superette de la station-service et dinèrent à l'extérieur, sur une table de pique-nique. Laurène mangeait avec appétit sous le regard amusé de son amant.

  • Quoi ? s'offusqua-t-elle entre deux bouchées.
  • Rien... répliqua-t-il en se retenant de rire.
  • Je n'y peux rien si j'ai faim. Et puis, contrairement à mon amie Julie, qui peut prendre trois kilos rien qu'en matant la vitrine d'une pâtisserie, je n'ai pas tendance à grossir. T'es rassuré ?

Ils explosèrent de rire de concert. Une fois leur repas terminé, ils se dirigèrent à nouveau vers les locaux de la station-service pour se rendre aux toilettes et se débarbouiller quelque peu. Mais Miguel avait d'autres intentions qu'il n'avait pas révélées à sa compagne... Il la suivit dans les sanitaires réservées à la gent féminine, et alors qu'elle s'apprêtait à se laver les mains, Laurène l'aperçut dans le reflet du miroir.

  • Miguel, qu'est-ce que tu fais là ? Cet endroit est exclusivement réservé aux femmes...

Le beau brun parcourut l'espace du regard pour s'assurer qu'il n'y avait aucune autre donzelle susceptible d'être gênée par sa présence. Il s'approcha de sa maîtresse, les yeux brûlants de désir, et se plaqua contre son dos en enlaçant ses hanches.

  • Tu es la seule que je veux... lui déclara-t-il en l'embrassant dans le cou. J'ai envie de toi, là, maintenant, tout de suite...

La jolie blonde pouvait sentir la raideur de son sexe contre son postérieur. Son souffle s'accélérait et elle déglutit avec peine. Elle aussi avait envie de lui, bien sûr, mais le lieu lui semblait incongru.

  • On pourrait nous voir, nous surprendre... protesta-t-elle avec mollesse tandis que le fougueux hidalgo remontait le bas de sa robe jusqu'à sa taille pour lui ôter son string.
  • On s'en fout des autres, ma belle, lui susurra-t-il en la doigtant. Nous n'avons plus à nous cacher, nous ne sommes plus un couple clandestin. On peut enfin s'aimer au grand jour.

Elle se mordilla la lèvre inférieure sous les effets de ses caresses intimes, se penchant en avant pour s'offrir à lui ; elle était prête. Elle entendit le bruit d'une ceinture que l'on déboucle, d'un jean que l'on déboutonne, de tissus que l'on abaisse. De nouveaux doigts dans son intimité la firent gémir. La rectitude de la queue de Miguel contre sa peau la faisait abondamment mouiller. Elle était prête.

  • Vas-y, supplia-t-elle d'une voix presque aphone, prends-moi...

Son amant s'exécuta sans plus attendre et la pénétra d'un seul coup jusqu'à la garde, lui arrachant un cri de surprise et d'extase. Une poignée de secondes plus tard, il entama ses va-et-vient dans la chatte humide de sa partenaire. Très excité, il augmenta rapidement la cadence et l'ampleur de ses coups de reins. Agrippé à ses hanches, il la pilonnait violemment en lui faisant hurler sa jouissance. Elle haletait sous ses coups de boutoir tandis qu'il n'en finissait pas de la ramener à lui pour la baiser plus profondément encore. Le rythme de sa bite coulissant dans le vagin de sa belle s'accéléra crescendo jusqu'à l'explosion de jouissance et de foutre finale, au son de leurs râles gutturaux. Ils restèrent quelques instants imbriqués l'un dans l'autre, reprenant lentement leur souffle avant que monsieur ne se retire, qu'ils ne se rhabillent pour rejoindre la voiture et poursuivre leur route.

La dernière centaine de kilomètres fut silencieuse, sans radio, sans musique. Sans paroles, à peine quelques regards échangés. Laurène n'avait pas osé autant depuis des lustres. Il n'y avait eu que Thibaud pour la baiser ainsi, n'importe quand, n'importe où. Sauf qu'elle n'avait plus vingt ans... La fougue sexuelle de son amant, plus hard et moins tendre que la nuit précédente, lui posait question. Non pas parce qu'elle n'y avait pris plaisir, au contraire, mais parce qu'elle craignait qu'il en exige toujours plus, façon Cinquante nuances de Grey, et de ne pas être à la hauteur. Ou de ne pas vouloir aller aussi loin dans la soumission. Elle craignait également que leur relation ne devienne qu'exlusivement charnelle, que les besoins sexuels de Miguel soient supérieurs aux siens, et qu'elle ne lui suffise plus à court ou moyen terme. Elle doutait, sur leur capacité à être heureux et épanouis ensemble. Et lui le percevait. C'est pour ça qu'il ne disait plus rien. Peut-être parce qu'il était trop entier et qu'il s'était livré sans retenue. Ou peut-être parce qu'il s'exprimait mieux avec son chibre qu'avec le reste. A moins qu'il ne lui ait dissimulé autre chose : une sexualité encore plus débridée que ce qu'elle avait soupçonnée jusqu'alors...

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