Chapitre I : Une enfance presque normale
Cette histoire se passe dans un monde lointain, où les règles ne sont plus les même que dans la réalité. Vous allez suivre l'histoire d'une famille, déchirée par des évênements plus terribles les uns que les autres. Bienvenue dans "Baz, dernier des Hopat", où terreur, horreur, joie et bonheur ne sont jamais loin.
Tout commence lors d'une sombre journée d'été, où les éléments semblent vouloir se déchainer sur le monde.
Le ciel, menaçant et anarchique, est rempli de nuage et d’éclairs. Un jeune garçon avance, sous la pluie battante, tenant un panier chargé sur ses bras. La route, sombre et boueuse semble vouloir le retenir, collant à ses bottes après chaque pas. Les seules sources lumineuses éclairant ces lieux étant la lumière de la lune ainsi que celle venant des éclairs, que le garçon regarda un moment avant de finalement passer la porte d’une habitation.
- "Bazgo ! Bazgo !" Cria un jeune enfant en apercevant la personne qui venait de passer par la porte. Le jeune garçon couru alors et tenta de se jeter contre Bazgo avant qu’il ne s’écarte, laissant l’enfant chuter sur un tas de paille, alarmant les poules qui commencèrent à caqueter de terreur.
- "Pas maintenant petit ogre !" répliqua Bazgo avant de vider le contenu de son sac, qui était rempli de graines, dans la mangeoire du poulailler tout en riant aux éclats de la chute du petit garçon.
- "Au fait Maman a besoin de toi, elle n’arrive pas à démarrer le feu de la cheminée et elle doit préparer le repas !" Dit le garçon avant de sortir par la porte donnant sur la réserve de la masure.
- "Lazuli, dit lui que j’arrive, je finis de nourrir les poules et les vaches."
Bazgo vida le sac de graines et commença à remplir la mangeoire des bovins et se perdit dans ses pensées. Bazgo se mit à penser à son futur, quand il aurait l’âge de partir. Il se voyait devenir un grand Pyromancien. Le jeune homme se rassura en repensant aux progrès qu'il avait fait dans le domaine de la manipulation du feu, il savait que ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne puisse se présenter aux Gardiens, la plus importante guilde à ses yeux.
Bazgo sentit une grande chaleur et un immense sentiment puissance lorsqu’il s’imagina combattre aux côtés du légendaire « Yse », que tout le monde connaissait sous cet unique surnom, Ed ou encore du puissant Bor. Il se tiendrait à leurs côtés contre les armées des envahisseurs venant du territoire de l'Ouest. Il commença alors à imiter les différentes poses qu’il allait faire en lançant de puissants sorts de destruction, réduisant tous ses ennemis en cendres fumantes. Des flammes légères apparurent alors sur ses bras, au moment où il allait réciter un début de formule, quand une femme arriva par la même porte que Lazuli avait franchit quelques minutes plus tôt.
- "Quand tu auras fini tu viendras allumer le feu." Expliqua la femme avant de partir.
Bazgo termina rapidement de remplir les mangeoires et se dirigea alors vers la porte menant au reste de la maison.
Le garçon parcourut la maison, passant d’abord par le grenier où sa chambre se trouvait. Il déposa sur une table une bourse dont le contenu tinta en s’écrasant sur le bois. Bazgo regarda alors le tableau qui trônait sur une armoire. Sur cet oeuvre d'art était représentée une femme, assez jeune. Celle ci était rousse et son visage était parsemé de taches de rousseur et rayonnant de joie, on pouvait alors quasiment distinguer une lueur de bonheur dans ses yeux. A côté de cette femme se trouvait une partie d’un homme. En réalité, on ne voyait que le bas de sa tunique, le tableau étant déchiré à cet endroit, laissant dans le mystère l’apparence de l’homme.
Bazgo s’approcha du tableau et posa sa main contre la tête de la femme. Bazgo ne savait pas qui étaient vraiment ses parents. Il avait été trouvé bébé dans un panier posé sur le devant de cette ferme, où le couple de fermier l’avait recueilli et considéré comme leur propre fils. Tout ce qu’il savait, était que sa mère avait été enlevée lors du dernier raid venant de l’autre côté de la mer. Pour son père les informations qu’il tenait étaient plus de l’ordre des rumeurs. Il se racontait qu’il était un marchand, qui lors de la perte de sa femme avait choisi l’exil, loin de celui qui lui rappellerait alors constamment la perte douloureuse de sa femme. Selon d’autre il aurait au contraire participé à la défense du village en voulant sauver a femme mais blessé mortellement, aurait juste eu la force d’amener son fils en sécurité avant de mourir. Enfin le couple l’ayant recueilli lui racontait souvent que son père était un officier de l’armée de l’alliance et qui, lors de l’attaque, se trouvait à la capitale, loin de pouvoir savoir ce qu’il se passait alors et que lorsqu’il aurait appris la nouvelle aurait mit fin à ses jours. Bazgo s’était toujours demandé s’il allait un jour savoir la vérité sur ses parents mais préféra ne plus y penser et descendit alors dans la cuisine.
Bazgo entra dans la cuisine, toujours un peu pensif quand à son origine et d’un geste des doigts fit apparaitre une boule de feu dans sa main gauche qu’il lança dans la cheminée ce qui alluma les bûches et commença à cuire la marmite contenant le ragout du soir. Il se mit ensuite devant le feu et le regarda, pensif tout en manipulant les flammes, leur faisant un ballet digne des plus grands artistes. La femme qui préparait le repas le vit et alla s’assoir à côté de lui tout en lui tendant un morceau de pain du matin.
- "Qu’y a-t-il Bazgo ? Tu as l’air un peu pensif, qu’est ce que tu as ?"
- "Rien… Bon... J'ai repensé à l'hisoire que vous m'aviez dit par rapport à mes parents... Je garde espoir qu'ils sont encore vivants quelque part, en train de me chercher... Même si ça fait quinze ans qu'ils m'ont laissé ici, je ne peux pas croire qu'ils soient morts... Ma mère semblait si jeune sur le tableau que vous avez trouvé avec moi, elle doit toujours être là, quelque part..."
La femme se pencha sur le jeune homme et le prit dans ses bras.
- "Ils ont peut-être disparu... Et même si je ne sais quasiment rien sur eux, je peux te dire une chose, si ton père est parti, il ne le voulait pas, aucun parent n’abandonnerait son enfant... Et pareil pour ta mère... Je sais que ce n'est pas pareil à tes yeux, mais tu sais, moi je suis là, je me suis occupée de toi depuis que nous t’avons récupéré, je t’ai élevé comme mon fils. Je veux que tu sache que pour moi je te considère au même niveau que pour me autres enfants que se soit Lazuli, Freya ou même Cassil.
- "Je sais tante Ylda, je ne voulais pas t’embêter avec ça… Sinon comment va Oncle Reg ? Il a finit de préparer sa commande pour le roi ?"
- "Je pense qu’il devrait avoir finit, va le voir et aide-le le temps que ça cuise, il trouve toujours un truc à faire, d’accord ?"
- "Je ne sais pas si c’est une bonne idée, la dernière fois en voulant allumer sa torche j’ai accidentellement mit le feu à la paille, je pense qu’il m’en veut encore."
- "Tu ne sauras pas tant que tu n’auras pas été le voir."
- "Bon je vais le voir mais je ne te promets rien."
Sur ces mots, Bazgo sortit de la cuisine et se dirigea vers la pièce servant de lieu de travail à Reg. Il ouvrit la porte, nerveux à l’idée de se refaire sermonner mais quand il entra, Bazgo ne vit personne. Il sortit et vit son oncle en train de tenter de rallumer sa forge dans la pièce adjacente. Il resta à l’entrée de la pièce et regarda le vieil homme. Il était en train de mettre des énormes bûches de bois dans la forge et du petit bois, avant de recouvrir le tout d’alcool d’Herbes et d’y mettre une torche allumée afin de faire démarrer un feu. Bazgo entra sans faire un bruit et regarda son oncle, en train de pester contre sa forge et le bois qui ne voulait prendre. Le garçon sourit et fit apparaître plusieurs foyers de flammes intensives dans la forge, au niveau des grosses buches afin que le feu prenne bien. L’homme stoppa son mouvement et regarda les flammes danser sur le bois avant de le recouvrir entièrement, ne laissant apparaître des morceaux noirci à quelques endroits. Il vida alors son sac de charbon, qu’il avait lui-même préparé à partir de bois de Tralass. Il regarda si le feu était bien partit et quand il vit que le feu avait prit il releva la tête et ne vit personne, ce qui ne l’empêcha pas de dire à haute voix : « Merci, Baz. »
Après être sortit de la pièce et avoir entendu ce remerciement, Bazgo repartit dans sa chambre, remplit son sac avec des flèches ainsi que quelques fruits avant de prendre son arc et de descendre voir sa tante.
- "Ce soir on a une réunion importante, ça risque de prendre assez de temps alors ne m’attendez pas, je serais de retour demain matin. "
- "Tu ne veux pas manger avec nous ? C’est ton anniversaire demain, on aimerait que tu sois là."
- "Ne t’inquiète pas, je serais rentré avant que vous ne soyez réveillé, je dirais aussi à Freya de na pas trainer dehors, allez à demain. "
Sur ces mots Bazgo embrassa sa tante et son cousin avant de partir, sous la pluie, en direction de la caverne des sentinelles, quartier général de son groupe. Durant la traversée, le garçon fit apparaître un dôme de flamme au dessus de lui afin de le protéger de la pluie.
Durant le trajet Bazgo réfléchit à ce qu’il allait dire à ses compagnons. Lors de leur dernière réunion le chef du groupe lui avait dit qu’il comptait partir dans l’armée de l’alliance, et qu’il cherchait un successeur. Il lui avait fait comprendre qu’il le choisirait, après avoir officiellement annoncé son départ aux autres membres. Bazgo ne savait pas s’il voulait accepter, il ne se sentait pas l’âme d’un chef, il voulait juste suivre les ordres. Il rêvassa pendant un moment avant de se rendre compte qu’il était suivi. Il ralentit le pas avant de faire volte face et de projeter un cône de flammes en direction de celui qui le pistait. Le cône s’écrasa contre sa cible et l’engloutit sous un torrent de flammes.
- "Eh bien, tu n’as pas perdu tes reflexes à ce que je vois « cousin » !" Laissa partir la personne dont le corps était protégé par un cercueil de glace, ce qui avait empêché les flammes de le rôtir vif.
- "Freya… Tu sais très bien que je ne suis jamais sérieux quand je te fais ça, si je l’étais alors tu ne serais plus là pour parler."
- "Tu n’oserais pas faire de mal à ta charmante cousine non ?" répliqua-t-elle avec un sourire moqueur. "De plus Mère ne te le pardonnerai pas." Dit-elle avant de se rapprocher de Bazgo.
- "Si tu compte encore me faire un coup en traitre sois sûre de ne pas me rater sinon je serais plus méchant que d’habitude." Dit-il en souriant avant de se retourner vers la grotte.
- "Même ce genre d’attaque ?..." Expliqua-t-elle avant de se jeter au cou de Bazgo qui eu juste le temps de se retourner, lui arrachant un baiser avant que le jeune homme ne puisse réagir. Il ne bougea pas pendant quelques secondes avant de la repousser.
- "Je pensais avoir été clair la dernière fois, tu dois arrêter avant qu'on ait des ennuis avec nos parents." Dit il, sur le point de devenir rouge de honte et de colère.
- "Tu es tellement mignon quand tu me fais ces yeux là, et puis de toute façon mère m’a déjà tout dit, tu n’es pas mon cousin donc j’ai parfaitement le droit de faire ça." Dit-elle en souriant narcoisement.
- "Et bien sache que pour elle nous sommes tous ses enfants, je suis sûr qu’elle le prendrait mal de savoir que tu me tournes autour." Annonça-t-il, reprenant peu à peu sa constance.
- "Je le sais merci, mais cela n’empêche que si nous partons loin d’ici alors elle ne pourra plus rien dire. On pourra fonder une famille et toi être heureux."
Bazgo se retourna afin de lui faire comprendre qu’il ne voulait en aucun cas continuer cette conversation et eu juste le temps de s’écarter avant que Freya ne tente de se jeter à nouveau sur lui, s’écrasant ainsi au sol devant lui. Bazgo fit apparaître des flammes sur les bottes de la jeune fille et partit tout courant vers leur base. Il ne put entendre que les cris de colère de Freya avant de franchir l’entrée de la grotte où deux gardes tenaient des lances l’empêchant d’entrer.
- "Mots de passe ?" Demandèrent les colosses avant de pointer leur lance vers la personne qu’ils avaient en face d’eux.
- "Que celui qui veuille devenir un tas de cendre tente de m’en empêcher."
- "Bienvenue Bazgo, tu es seul ?"
- "Freya ne devrait pas tarder, rendez moi un service et laissez là passer sans rien dire, elle ne devrait pas être d’humeur à dire son mot de passe."
- "Bien Baz, au fait le chef te cherche, il a dit qu’il serait dans la taverne."
- "Merci les gars, à tout à l’heure."
Bazgo entra dans la grotte des sentinelles, bientôt suivi de Freya. Le garçon continua son avancée avant de remarquer que ses pieds étaient soudés au sol par de la glace. Il tourna sa tête et vit Freya, furieuse et avec les pieds à moitié nus. Ses chaussures étaient en partie noircies et ne tenaient que grâce à la magie de la fille, qui les maintenait avec sa glace.
- "Je peux savoir ce qui t’as prit de me mettre le feu comme ça ?" Hurla-t-elle de colère.
- "Je voulais juste revoir cette tête là, celle où tu es contrariée et sur le point de me faire un sale coup." Répondit-il avec le sourire.
- "Tu vas voir, bientôt ton sourire ne sera plus là."
Dès la fin de cette phrase, Freya mit ses mains en avant et une brise glacée en sorti et alla se figer autour de Bazgo, l’enfermant dans une bulle de glace transparente. Le jeune homme regarda un moment la construction de glace. Elle était parfaite. Elle ne possédait aucun point faible dans sa structure, à tel point que même un coup de masse ne suffirait pas à la faire se briser. Derrière la bulle Freya observait sa victime. Elle se demandait comment il allait réussir à s’en sortir quand elle vit que sa bulle commença à fondre.
- "Oh non, tu ne t’en sortiras pas comme ça." Dit-elle avant de renforcer sa bulle en rajoutant plusieurs couches de glaces encore plus froides, à tel point que du givre commença à apparaître sur les murs de la grotte.
Cependant elle constata rapidement que ses efforts étaient vain, des trous commençant à apparaître dans la bulle, qu’elle ne parvenait pas à reboucher. La bulle finit par se transformer instantanément en vapeur, une grande chaleur émanant de Bazgo, qui faisait danser une flamme autour de lui. Il sourît de plus belle en envoyant cette flamme sur Freya qui se recouvra de glace pour se protéger. La flamme disparût alors et Bazgo partit en direction de la taverne. La jeune femme pesta de colère avant de partir dans la salle du conseil. En y allant un homme lui demanda pourquoi elle ne portait pas de chaussures en bon état et se retrouva collé au mur, les mains et pieds soudés par une grosse couche de glace.
Bazgo passa la porte d’une salle situé à côté de l’entrée de la grotte et referma la porte en voyant un homme accoudé au bar. Il s’approcha et prit une bouteille, qu’il vida dans un autre verre qu’il commença à boire.
- "Tu t’es encore battu avec Freya ?" demanda l'homme.
- "Elle a commencé, je l’ai juste calmée."
- "En lui brûlant ses chaussures ? Je n’arrive pas à croire que quand je serais parti vous serez mes successeurs…"
- "Mes ? Jusqu’à présent il n’y a eu qu’un seul chef en même temps, pourquoi en mettre plusieurs en fonction ?"
- "Compte tenue de votre comportement, n’en mettre qu’un ne fera qu’empirer ce qui se passe déjà, alors vous mettre sur un pied d’égalité limitera les dégâts. Et puis si j’ai demandé à te voir, ce n’est pas pour te parler de ça."
L’homme qui était jusqu’à présent accoudé se leva et se retourna vers Bazgo. Celui que tout le monde considérait comme leur chef était un homme assez grand et imposant. Il pouvait facilement dominer d’une tête les gardes de l’entrée, et ses bras trahissaient une grande force physique, lui servant à manier le gigantesque Flamberge qui reposait à côté de la table voisine. Il avait également un tatouage sur son épaule gauche, composé de runes complexes.
-" Tu n’es pas sans savoir que je compte quitter ce groupe afin de rentrer dans l’armée de l’alliance. A la base j’avais prévu mon départ dans 3 jours mais il ya eu trois événements qui font que je vais devoir repousser mon départ à plus tard. Le premier est que toi et Freya êtes constamment en train de vous battre. Comment comptez-vous diriger ce groupe si même les leaders ne sont pas capables de s’entendre entre eux ?"
- "Si elle pouvait se calmer et me laisser tranquille alors rien ne se passerai…"
- "Tu vois bien comment elle est ? Ne rentre pas dans son jeu et elle arrêtera par elle-même... Bon la deuxième raison est que des éclaireurs du village voisin disent avoir entendu des bruits d’accostage, bien évidemment aucune embarcation n’a été retrouvée, et depuis des habitants disent avoir vu des ombres et des créatures étranges dans les environs. Je ne pense pas à quelque chose de vraiment dangereux mais depuis tout ce qui reste dehors à la nuit tombée disparaît, que ce soit des animaux, de la nourriture ou même des humains."
- "Des humains disparaissent et tu ne trouves pas ça dangereux ?" répondit Bazgo, énervé par la remarque de son chef
- "Je n’ai pas dit que c’était normal, je disais juste qu’il semblerait que se ne soit pas un débarquement important, peut être quelques éclaireurs. Il faut les trouver et les éliminer avant qu’ils ne préviennent leurs congénères."
- "Il faut organiser une battue, mettre en place un système de surveillance !"
- "Ne t’inquiète pas, j’avais prévu dans parler dans notre réunion juste après avec les autres membres. Et la troisième raison va surement te plaire." Laissa échapper l’homme avec un sourire
- "Qu’est-ce-que c’est ?"
- "Tu connais les Gardiens ?"
- "Evidemment, dès que je serais suffisamment puissant je les rejoindrai pour affronter ces créatures."
- "Eh bien j’espère que tu es assez fort maintenant car j’ai reçu un message comme quoi demain ils seront de visite dans la région et qu’en plus de ça les piliers seront là." Termina l'homme en souriant.
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