Interrogatoire de Pascal Mauclair

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Mauclair Pascal. J’ai 31 ans. Je suis journaliste sportif, célibataire sans enfant.

Je suis venu avec Elena ma nouvelle petite amie. Quand nous sommes arrivés, seul Mr et Mme Lalande était déjà là.

L’ambiance, ma foi, était bonne. Je n’ai rien à dire sur le sujet.

Ce qu’il s’est passé, vous le savez bien. Ah vous voulez savoir ce que j’ai observé. Pas grand-chose à vrai dire. J’étais sur le côté et je n’ai pas vraiment vu la scène. J’ai bien vu Mr Lalande se lever comme un fou. J’ai vu la tête de Patrice, je dirais plutôt entendu en réalité, tomber dans l’assiette dans un bruit de porcelaine qui s’entrechoque. Le reste est plutôt flou pour moi.

Un accès aux plats ? Je dirais tout le monde sans exception. Mais surtout Sophie et Mme Lalande qui ont tout cuisiné ensemble.

Pas vraiment, tout était plutôt normal. Peut-être que Sophie était un petit peu plus tatillon que d’habitude sur les détails ? Mais bon rien de bien particulier en soi.

Patrice ? Il faisait comme toujours son interminable monologue. Imbu de lui qu’il était. Il s’écoutait parler, vous pouvez me croire. En plus, son babillage n’avait absolument rien d’intéressant. Sa grande passion s’était surtout se moquer des autres. Probablement pour s’éviter de voir ses propres défauts. Il était comme ça depuis toujours. Je ne vais pas vous cacher, inspecteur, que je ne le portais pas dans mon cœur. Il m’a fait trop de mal par le passé. Egoïste comme il l’était, il ne s’en est jamais vraiment rendu compte. Enfin tout cela n’a plus d’importance maintenant. Nous allons tous faire ce qu’il se doit, n’est-ce pas, bien parler des morts.

Les tensions habituelles entre lui et moi, je dirais. Mais ça j’imagine que vous l’avez déjà entendu, inspecteur. Cette soirée n’a sans doute plus aucun secret pour vous. Alors je vais vous dire, oui, j’étais encore une fois en colère contre son manque de délicatesse. Encore une fois, il n’avait fait aucun cas de mes sentiments et oui j’aurais voulu l’étrangler pour ça. Me ramener aux moqueries de mon enfance, ça s’était moche surtout devant Elena. Mais rassurez-vous, inspecteur, il m’en faudrait un petit peu plus pour risquer la prison. Patrice ne vaut pas cela. Croyez-moi !

Je ne me souviens pas bien de ce qu’il s’est passé dans le salon. Rien de bien particulier si vous voulez mon avis. Tout le monde était sous le choc et rien n’a été dit.

Qui ? C’est bien là toute la question à laquelle vous devez répondre. Pour ma part, je n’en sais rien. J’imagine sans peine que beaucoup m’ont accusé. Mais ne pas aimer une personne n’est pas un motif suffisant. Personnellement, je pencherais plus volontiers pour la famille de Sophie. Mais lequel et pourquoi ? Laurent pourquoi pas ? Patrice et Sofia étaient proches, trop proches à mon goût. Je connais Patrice, il n’aurait eu aucun remords à faire de la femme de Laurent sa maîtresse. Non croyez-moi, pas de remord.

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