Il était une fois, une jeune fille de neuf ans, détestée par tout le monde. Il ne passait pas un jour sans qu'elle ne fasse du mal à ses voisins. Tantôt elle arrachait les belles fleurs qu'une jardinière avait affecteusement plantées, ou bien elle terrorisait les animaux d'un vieux fermier, ou même cassait les vitres des magasins ...

Pour une raison quelconque, cette fille portait toujours un chaperon noir, si bien qu'on l'avait surnommé le petit chaperon noir. Elle vivait avec son oncle et sa tante qui la gâtaient trôp.

Pendant une belle journée ensoleillée, le petit chaperon noir décida d'aller chez sa cousine le petit chaperon rouge pour jouer avec elle ; en effet, martyriser est le mot le plus exact. Pendant qu'elle marchait, elle vit un beau vase plein de fleur posé par terre. "Que c'est joli ! Je voudrais un semblable dans ma chambre ! Mais qui en est le propriétaire ?".

Elle observa un garçon de son âge se diriger vers le vase.

"Mmm, c'est son vase donc. Je me rapelle bien que cet idiot m'a chassé la semaine dernière. Voyons, voyons... Euh... excuse-moi, j'ai rencontré un homme dans l'autre ruelle qui te cherchait. Il disait qu'il est un membre de la famille. Oui, oui... D'accord ... De rien, c'est le devoir ..."

Lorsque le pauvre garçon s'éloigna, le petit chaperon noir courut vers le beau vase et, sans hésitation, le cassa en mille morceaux puis s'enfuit.

* * * *

— Bonjour, ma tante, votre fille n'est pas là ? Je l'appelle mais elle ne répond pas.

— Bonne journée ma chérie, non elle est allé vers sa grand-mère avec quelques provisions.

— Provisions ?

— Oui, ma mère est malade, et je lui ai cuisiné une tarte et des croissants, avec un pot du miel.

Le petit chaperon noir remercia la femme puis quitta la maison."Du miel, ça va être du délice avec le pain beurré. Voyons, voyons, je dois me dépêcher. Vite !"

La jeune fille courait à toute vitesse pour pouvoir rejoindre sa cousine et lui voler son panier. Lorsqu'elle atteignit un haute colline, elle entendit la voie douce du petit chaperon rouge, elle parlait sans doute avec quelqu'un.

— Vous avez raison, ces fleurs sont très belles. Je vais en cueillir plusieurs pour ma mamie. Elle sera heureuse et elle me donnera des cadeaux.

— Oui oui, c'est parfait. Prend ton temps dans la cueillette, moi, je m'en vais, j'ai d'autres choses à faire.

Enfin elle a pu savoir à qui sa cousine parler, un loup ! Ses canines pointues et ses griffes tranchantes faisait peur à des garçons stupides, pas le petit chaperon noir."Si j'apporte le panier chez grand-mère, elle va me prendre pour le petit chaperon rouge et elle va me donner plein de cadeaux !". La fillette aperçut le capuchon rouge et échangea les chaperons rapidement.

* * * *

— Toc toc toc... Grand-mère, ouvre-moi la porte !

— Pousse-la, elle est déjà ouverte.

Le petit chaperon noir entra timidement, elle sentit un frisson lui parcourir la colonne vertébrale. Elle ne reconnut point la vieille femme.

— Grand-mère, que vous avez de grands bras !

— C'est pour mieux t'embrasser, ma fille.

— Ma grand-mère, que vous avez de grands jambes !

— C'est pour mieux courir, ma fille.

— Ma grand-mère, que vous avez de grands oreilles !

— C'est pour mieux t'entendre, ma fille.

— Grand-mère, que vous avez de grandes dents !

— C'est pour te manger, petite idiote !

En disant cela, le méchant se jeta sur le petit chaperon noir, déguisée en petit chaperon rouge, et la dévora en un clin d'oeil.