08

4 minutes de lecture

« Mon nom c’est Roman ! Roman Devon ! Est ce que tu veux que je te le grave un peu plus fort dans la mémoire ? » Les clients sont sous le choc, et les deux cuisiniers se sont même rapproché pour venir voir. Des chuchotements et des messes basses se mettent en place.
 « D…Devon ?
 — Retiens le bien. »
 Pendant que Roman traumatise le voleur en le secouant, ses mains bien serrées sur son col, Désiré dépose deux billets sur le comptoir.
 « Veuillez nous excuser pour les dégâts causés, ça ne se reproduira plus. »
 Le barman ne peut détacher son regard de Désiré, son si beau visage, ses yeux verts, sa peau claire et son sourire doux sont en train de le charmer. En revanche, lorsqu’il vérifie le montant qu’il lui est donné, le barman remarque les doigts métalliques du client, ça ne lui procure pas du tout la même impression.
 « M… merci… »
 Désiré rejoint son camarade d’une démarche sereine, les doigts croisés.
 « Nous devrions partir, veuillez lâcher ce pauvre homme, Roman.
 — Pauvre homme ? » S’indigne le voleur.

***

Ils ne sauraient dire à quelle moment les choses ont vraiment dérapé. Roman et Désiré fuient en courant du bar avec la police au trousse. Ce ne sont pas les seuls, d’autres clients qui on ne sait pourquoi on finit par rejoindre une bagarre général sont également suivit par la police.
 Heureusement, Roman et Désiré sont plus malins, ils faussent compagnie aux autorités sans problème, et en un rien de temps, dévalant les marches d’escaliers des rues serrées, grimpant sur les toits, se faufilant parmi les rassemblement du centre ville.
 Ce genre d’escapades sont les préférés de Roman, il retrouvent son sourire automatiquement lorsqu’il doit se mettre à courir. Ça l’amuse.
 Il fait nuit noire, même en blanc, ce sont deux silhouettes discrètes. Dans cette partie de la ville, il n’y a pas pas d’éclairage publique, les seuls sources de lumière sont les lampes des campeurs, nous sommes au milieu d’une zone de forêt assez redouté des habitants, surtout pour ses délinquants et ses drogués. Roman et Désiré se faufilent dans une des trente-six tantes en toiles qui recouvrent l’herbe. Une fois protégé des regard, Roman déclenche la flamme d’un briquet, il sourit d’une façon stupide qui amuse Désiré.
 « La soirée avait très bien commencée, cette bagarre n’était pas nécessaire. » Désiré penche la bougie pour enflammer la mèche, puis, il la pose au centre de la tente.
 « Tu as vu la façon dont il t’a traité ? Il méritait empalement cette correction !
 — Ce n’est pas à vous de faire la loi Monsieur Devon.
 — J’emmerde la loi. Et puis je suis un bien meilleur voleur, que ce voleur…
 — Nul doute. » Désiré ouvre le lacet d’un sac en toile duquel il sort deux petites barquettes noires. Ce sera le dîner de ce soir, des nouilles froides qui baignent dans une sauces durcie par le froid. Les laisser chauffer au dessus de la bougie pourra peut-être ramollir et un peu le mélange.
 « On aurait pu manger au bar.
 — J’ai du donner nos économies au gérant du bar pour réparer vos bêtises. Disons que cela vous sert de leçon. Ce soir, et comme pour toutes les autres fois.
 — Haha, ça t’amuse. » Ils prennent tous les deux en mains leurs barquettes de nourriture et les tiennent au dessus de la petites flamme, ce processus prend beaucoup de temps, Roman pense qu’il vas s’endormir avant d’avoir pur dévorer son dîner. Il cligne des yeux à répétitions, et Désiré le remarque, alors il pose sa propre barquette et rapproche la flemme de celle de son camarade.
 « C’est prêt, vous pouvez manger.
 — Est-ce que au moins, tu te sens mieux Désiré ?
 — L’essence est un choix second, mais oui, je me sens mieux, merci. »
 Après avoir mangé, Roman s’endort presque immédiatement, enroulé dans son manteau blanc. Il faut dire qu’ils ont connu de meilleurs hébergements, mais pour une nuit, ça fera l’affaire. Demain, ils repartiront, et de bonne heure. Désiré constate l’air encore froid de cette nuit, il décide d’étaler son propre manteau sur les épaules de Roman, qu’il passe une bonne nuit de sommeil, qu’il ne se sente pas fatigué demain ou alors il sera de mauvaise humeur, quand cela arrive, c’est un garçon désagréable.
 A son tour, Désiré sent ses paupières s’alourdir. En général, ce n’est pas une donne idée de dormir au milieu d’une forêt entouré de pleins d’autres inconnus, mais ces dernières journées ont été tellement fatigantes. La route est longue…
 Il n’a toujours pas mangé quand il ferme les yeux, pas longtemps, à peine deux secondes.
 A peine deux secondes…

« Désiré debout ! On reprend la route ! » Roman est en forme, il s’est réveillé en un rien de temps, à déjà remballé ses affairé, à passé ses doigts dans ses cheveux pour les coiffer. Quant à Désiré, il se réveille dans un sursaut sans comprendre pourquoi la nuit n’a duré que deux secondes. Mais si Roman est prêt, et s’il décide qu’il faut partir maintenant, alors il faut se lever et le suivre.
 « Aujourd’hui, nous partons pour la capitale.
 — Oui Monsieur. »
 Après avoir enfilé son sac à dos, Roman déplie un morceau de papier jaune qu’il garde toujours sa la poche intérieur de son manteau. Sur celui ci sont écrit dés nom, dont certains sont barré.
 « Notre prochaine cible se trouve là-bas. »


 « Oui Monsieur. »

Annotations

Vous aimez lire Laouenn ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0