Déception
L’homme émit un grognement pendant qu’il se répandait en elle. Ensuite, après avoir repris son souffle, il se redressa. Un liquide blanc coula de son sexe devenu mou. Scarlett suivit l’une des gouttes du regard alors qu’elle s’étalait sur le sol.
Comme elle ne disait rien, il lui lança :
– Souris ! La danse ne t’a pas plu ?
La jeune femme ne répondit pas. Elle n’avait rien à dire. Ses pensées s’entrechoquaient dans sa tête.
Le marchand haussa les épaules, se rhabilla et quitta la grange.
– J’espère te revoir à mon prochain passage ! Ajouta-t-il, avant de refermer la porte, qui grinça.
Scarlett s’autorisa à respirer. À présent, elle était seule.
Ce ne fut qu’à ce moment, qu’elle prit conscience qu’elle avait encore ses jupons retroussés sur le ventre et que n’importe qui, qui viendrait à entrer la verrait cuisses écartées, l’intimité nue. Scarlett se releva. Il fallait qu’elle se rende présentable. Un liquide dégoulina entre ses jambes, lui donnant la nausée. C’est elle qui l’avait voulu. Ses yeux s’humidifièrent de larmes.
Tant bien que mal, elle s’essuya à l’aide de son sous-vêtement. Elle se sentit punie par le destin pour avoir souhaité être aimée. Sa main passa sur son visage pour effacer les pleurs qui mouillaient ses joues. Était-ce un crime d’avoir voulu connaître le plaisir ? Pourquoi avait-elle cru que cet homme serait son sauveur ? Peut-être, pendant un instant, s’était-elle imaginé qu’elle pourrait lui plaire et qu’il l’emmènerait avec lui ? Qu’elle découvrirait le monde à ses côtés ?
La chute n’en était que plus dure. Son cœur saignait. Elle n’avait rien ressenti de ce partage qui la faisait rêver. Plus encore qu’avant, elle se sentait abandonnée.
Sa main se saisit de la lanterne. Il était temps de rentrer à la maison. À présent, elle ne croirait plus au conte de fées.
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