Chapitre 15 : Hésitation et culpabilité
J’ouvre un œil vaseux. Quelle heure est-il ? Je jette un œil à mon iphone et étouffe un juron : déjà 17h ! Je vois que j’ai reçu un SMS. Je lis et je ne comprends rien. Je suis sur le point de supprimer le message, pensant à une erreur, quand le symbole m’indiquant un message sur mon répondeur me le rappelle à mon bon souvenir. Avec un soupir, je décide de l’écouter.
Mes poils se dressent sur mes bras en entendant la voix suave, rauque, hésitante, fragile… Je mets un moment avant de réaliser qu’il s’agit de Mademoiselle Kermor. Elle m’apparaît alors sous un jour nouveau, bien loin de la femme vulgaire et envahissante qu’elle m’a montré jusque-là. Je réalise ce que ça a dû lui coûter de me laisser un tel message et fais le lien avec le SMS. Merde… Je me sens mal pour elle ! Une pensée vers Marianne que j’ai l’impression d’avoir trahie toute la semaine à cause de cette femme. Elle n’y peut rien… Elle n’en sait rien… C’est pas juste de la laisser comme ça.
Je décide de m’habiller avant de l’appeler. Même si elle ne verra rien, ça me semble… plus correct, moins perturbant ? J’hésite, je me demande dans quelle situation je vais me mettre avec cette histoire… Comment lui signifier sans la malmener que mon cœur n’est pas à prendre, jamais, qu’il est mort avec ma femme ?
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