Reprenons nos aventures. La Poule fut accueillie par la Ferme en délire, surtout quand les dindons sortirent de la camionnette. La Poule sur le capot harangua son monde.

- Nous avons les dindons pour au moins une semaine !

- Hourra ! Hourra ! Pour les Dindons Dodus !

- Nous aurons des nains de jardins ! Ceux qui sont en double.

- Youpi ! Youpi !

- Nous donnerons une partie de nos statues de jardin.

- Ouiii ! Ouiiii !

- On aura des graines et heu on ne nous mangera plus ! On pondra de beaux œufs et on leur donnera nos plumes pour faire des parures de chefs indiens ! On aura le droit de changer de champ pour picorer ailleurs...on aura le droit de jouer avec les moutons du voisin et d'aller gambader avec nos ânes ! Et les chiens du voisinage se réuniront pour chasser les vilains renards...et on aura une tortue…

- Une tortue ? C'est quoi une tortue ? demanda Picot, le poussin.

- C'est un animal qu'est tout vert, qui avance lentement et qui mange les salades.

- Cargot aussi ! Il avance lentement.

- Oui, Picot, mais l'escargot bave, remarqua Léonie.

- T'as déjà vu une tortue, Petite Poule ?

- Oui, chez les gens du chocolat ! Leur patron en avait une dans son bureau...Elle était curieuse et me souriait. Elle m'a réconfortée.

- Alors, je veux une tortue, moi aussi !

La Ferme fut secouée par un éclat de rire immense. Les oies reprennent leur cancan sous le regard intéressé des dindons. Puis les dindes se joignirent à la danse, avec les canes et Léonie...Les chatons s'insérèrent dans la danse, tout comme les chattes et les brebis. Les enfants dansèrent et les parents, sidérés assistèrent à la scène, sans très bien comprendre l'importance de la situation. Cette fête termina la journée.

Les visiteurs se presseront pour voir les volailles danser le cancan autour de la fameuse Petite Poule Rousse, devenue malgré elle mascotte de la chocolaterie locale. Le fermier artiste Chanteclair vendra énormément de statues des animaux de sa ferme et le spectre de la vente de sa ferme sera repoussé et chassé.

Voilà, mon histoire se termine en chansons dans une ferme régie par la poésie et non plus la rentabilité à outrance...Ce n'est hélas pas la réalité des fermes.

FIN