Chapitre 1 : Lieu symbolique

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Marvyn

Je suis actuellement assis, la tête tourée vers la fenêtre, regardant ce qu'il se passe dans cette cage que la société nous impose de nos trois à seize ans.

C'est-à-dire l'école.

Nous sommes au début de l'année de terminal et cela fait longtemps que je ne note que le strict minimum dans mon classeur.

La plupart du temps, je rêve qu'il se passe quelque chose d'autre que, les filles qui me tournent en rond, l'hypocrisie des gars de ma classe voulant gratter ma popularité non voulue, et les profs qui me tirent les oreilles et qui s'agacent de mon comportement.

Pourtant, il y a bien une chose que personne ne peut me reprocher.

Mon sourire.

J'ai beau avoir mes défauts, c'est une des choses qui fait que personne n'as son mot à dire.

Combattre la noirceur par la lumière.

Même si personnellement, je la fuis. J'en ai beaucoup trop vu dans ma vie pour pouvoir encore supporter cela. Alors je préfère me plonger dans un monde que je me suis construit.

Alors que je suis dans mes pensées, une voix retenti :

- Marvyn !

Je tourne la tête et aperçois Madame Scoven furieuse.

- Vu que vous aimer tant rêvasser, pourriez vous nous dire ce que j'étais en train d'annoncer.

J'affiche un grand sourire aux lèvres.

- Avec plaisir.

Elle se crispe légèrement par cette phrase, comprenant que cette fois-ci , non plus, elle ne pourras me prendre au fameux piège. Celui d'avoir le dernier mot sur l'élève et en profiter pour lui passer tout ses nerfs sur la personne en question.

Ce que je trouve, totalement, ridicule.

- Vous disiez qu'une nouvelle vas intégrer notre classe dans une semaine et que vous veillerez à ce qu'on lui offre un bon accueil.

Elle claque sa langue contre son palais. Chose qu'elle fait à chaque fois que nous avons raison et qu'elle ne peux pas nous reprendre.

Si je devais compter toutes les fois où elle l'a fait, je n'en aurai pas fini même après ma mort.

Et comme à son habitude, elle passe vite à autre chose, me laissant enfin tranquille. Je repose les yeux vers ce qu'il se passe dehors.

La sonnerie retenti, je me dépêche de ranger mes affaires afin de partir le plus vite possible.

- Tu part déjà, s'étonne Alice ?!

Je me retourne vers mon amie.

La seule jusqu'à maintenant qui n'as pas cherché à me draguer.

- J'ai des choses à faire.

- Tu ne veux pas venir t'amuser avec nous ?

- Je sais que tu veux que ne pas y aller seule, mais je trouve que ce sera mieux si vous êtes tous les deux seuls, déclare Marvyn en fessant un clin d'œil.

Elle se décompose, me frappe au niveau de l'épaule, tout en essayant de protester.

- Marvyn ! T'y vas arrêter avec tes insinuations à la con ! Je suis sûr que ce n'est pas réciproque, donc arrête de me faire des faux espoirs.

- Et moi je te dis que toutes ces pensées de ce genre, tu devrait les bannir de ta tête et lui révéler tant la séductrice que tu es et le petit ange qui habite en toi.

- Mais...

- Il n'y a pas de « Mais » . Tu prend ton courage à deux mains et tu lui avoue tes sentiments, tu sais ceux que tu gardes depuis trois ans.

Elle inspire profondément, ses épaules s'affaisse et son regard se dirige vers le sol.

- J'ai peur, Marvyn.

Je l'oblige à ce qu'elle relève la tête et qu'elle me regarde droit dans les yeux.

- N'aie pas peur, c'est le bon, alors vas-y fonce et tu verras.

Elle n'as pas l'air convaincu.

Ou plutôt, sa peur d'être blessé est si grande, qu'elle paralyse tout rêve qu'elle mérite.

- Et si ça se passe mal, sache que ton grand frère sera là pour recoller de ton cœur brisé.

Un sourire se dessine sur ses lèvres.

- J'ai de la chance de t'avoir dans ma vie.

- Allez, ton date t'attend, ne vas pas le faire plus attendre, sinon qui auras des eus des faux espoirs.

- Je t'en merde, Marvyn !

Je rigole.

- Je t'adore aussi Alice.

Elle me fait un doigt d'honneur et part de la salle.

Après quelques minutes après qu'elle soit partie, je termine de fermer mon sac et sors de l'établissement.

Il est seize heures, et comme à mon habitude, l'idée de rentrée chez moi me donne littéralement la nausée.

Je marche pour enlever cette sensation qui me bouffe.

Il n'y a que seul endroit qui arrive à m'apaiser.

Je me dirige alors vers le parc, je croise des enfants jouant dans le bac à sable, des adolescents assis sur une nappe à rire à grande bouche ouverte, un couple de personnes âgées se baladent amoureusement, main dans la main. Et puis il y a moi, je continue à marcher, jusqu'à arriver devant un buisson remplie de fleurs rouges.

Enfin plus maintenant.

Je fronce les sourcils. Je me retrouve devant le buisson avec les fleurs que j'avais rajouté, maintenant ornée de roses noirs.

Quelqu'un a donc trouvée lui aussi mon lieu de paix.

Et si c'était eux ?

Non impossible, ils n'iraient jamais dans un parc, encore moins en pleine journée.

J'inspire un grand coup, sentant alors l'angoisse accélérer les battements de mon cœur.

Je me faufile entre le petit espace et y rentre. L'arbre qui l'enrobe donne ce sentiment de sécurité que je ne trouve nulle part, les fleures de lys, les nombreuses fleurs que j'ai planté, symbolisant toutes les couleurs vives que j'aurai aimé qu'on me donnent naturellement et non sans en se battant chaque jours.

C'est à ce moment-là qu'une femme rousse lit la gravure que j'avais faite il y a un an et demi.

- « La plupart des personnes ont peur de ce que peux émettre leur lumière ». Tellement véridique. Beaucoup trop véridique à mon goût d'ailleurs, dit la femme amèrement.

Je me fige à ces mots. Dos à moi, je ne peux pas voir son visage. Je n'ai même pas le temps de dire quoi que ce soit, qu'elle est déjà partit.

Après avoir écrit mes pensées sur mon carnet, je remballe toutes mes affaires et me rentre la boule au ventre chez moi.

Je n'ai pas envie, mais il le faut.

Je ne veux pas avoir sur mon casier judiciaire : « Monsieur Marvyn Luciani à fuguer de chez lui ».

Non merci ça vas aller, très peu pour moi.

***

À présent dans mon lit, je pense à cette fille mystérieuse. Je n'avais pas besoin de l'entendre parler que l'auras qu'elle propage la noirceur, et il a fallu de ses dires pour me le confirmer.

Je m'endort, sans savoir que cette rencontre signe une nouvelle ère

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