Chapitre 3 : Mon âme rencontrant la sienne

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Élisa

- Я хочу, чтобы ты была примером для подражания, моя дочь!
( Je veux que tu sois un modèle, ma fille ! )

Je lève les yeux en l'air, exaspérer par son intérêt constant des notes.

« Каждый ваш поступок отразится на вашей семье! чto перестаньте быть эгоистом и сделайте своих родителей счастливыми. »  
( Chaque chose que tu fais affecte ta famille ! Arrête d'être égoïste et rends tes parents heureux. )

À chaque fois c'est la famille, les affaires, la réputation et j'en passe. Toujours se discours dans leur bouche, je ne suis qu'un pion dans leur plan machiavélique. Toujours cette pression familiale qui plane au-dessus de moi, pendant que mon frère se fait chouchouter.

Bordel de merde, j'en ai marre de tout le temps devoir faire ce que les autres ont toujours voulu et non moi !

- Élisa !

Alors que j'étais dos à lui, je me retourne et plante mon regard dans le sien. Chose que mon père déteste.

- Quoi ?

- Tu ne dis pas « ​​​​​​​quoi » à ton père ! Combien de fois je vais te le dire, petite ingrate !

- Je ne suis plus « petite » comme tu le dis. Mais bien sûr, tu t'en fous.

Il avance dangereusement vers moi, je sais ce qu'il va arriver, je sais ce que je risque, mais pour toutes ses fois où j'ai vu la mort passer sous mes yeux et me sourire, je n'arrêterai jamais de me battre.

Ma tête bascule, ma vision vacille, une fine douleur picote au niveau de ma joue droite. Il vient de me gifler. La violence est imprégnée dans ma peau, j'ai l'habitude qu'on me considère comme la bête noire de la famille. Même si, dans les faits, c'est eux qui ont provoquer l'âme sans cœur que je suis devenue.

Je déteste la lumière.

Je le dévisage, un duel visuel s'installe entre nous. Cinq minutes passent ainsi, je décide de dévier mon regard et de récupérer mon sac de cours. Je passe à côté de lui.

- Je n'ai pas le temps pour tes enfantillages, paternel.

Il se retourne, tente de me rattraper, mais le pied déjà dehors, je lui claque la porte au nez. Je me dépêche tout de même vers ma voiture et pars en trombe, évitant un bain de sang.

***

Je descends de mon véhicule. Me retrouvant devant mon nouveau lycée, je souffle un bon coup, comprenant que ma nouvelle vie démarre ici. Je ne ressens aucune émotion, contrairement à certaines personnes, les rentrées sont ma routine quotidienne.

Alors à quoi bon m'effrayer par une routine constante.

Je me dirige vers l'intérieur du bâtiment, sentant les regards curieux se poser sûr moi, je passe ma main dans mes cheveux pour les dégager au niveau de l'épaule. Je connais mon aura, je sais comment contrôler ma vibration, tout est dans la tête.

« Il suffit d'y croire et vous le retransmettez autour de vous. » 

Alors que je suis dans le couloir, quelqu'un me bouscule, son bras exerce une pression cherchant à me faire basculer en arrière.

Malheureusement pour lui, ce n'est pas ce qui va me déstabiliser.

J'effectue une roulade arrière, la seconde d'après ; je me retrouve en face de lui. Lorsque nos yeux se croisent, je sens mon sang refroidir.

Je ne suis pas la seule.

J'arque un sourcil, lève légèrement la tête, et affiche une sourire en coin.

- Je vois que tu prends à cœur les bousculades.

Il aborde un sourire mesquin face à ma remarque.

- Mon passe-temps préféré.

Je sors mon bracelet et le lui montre.

- Pourtant, tu n'as pas réussi à me prendre ça.

Son sourire disparaît, comprenant qu'il avait encore une fois, perdu.

- Une autre bataille de perdu, réplique Zalt.

Je lui tourne le dos.

- La prochaine fois, attaque toi à des personnes de taille, et non au niveau dessus.

Sur ces mots, je le laisse. Un sourire de satisfaction collé aux lèvres, face à sa colère. La sonnerie retenti, je jette un coup d'œil vers mon emploi du temps et remarque que la salle de cours est à l'opposé de là où je suis.

J'accélère la cadence, les couloirs défilent, les personnes aussi, mais je n'ai que ma mission en tête.

J'arrive devant une porte.

A 238

J'inspire calmement, éteignant alors se sourire qui était dessiner sur mes lèvres. J'entends la prof, plus tôt vieille j'imagine, s'énerver contre quelqu'un. Un homme, le timbre de sa voix ne peux que aboutir sur ce constat. Marvyn, d'après les dires de la prof. J'attends que le calme s'instaure pour toqué et rentrée dans la pièce.

La première chose que je vois est ma nouvelle prof de mathématiques. Et comme je l'avais présumé, elle est bien vieille, son visage rempli de ride lui donne un air sévère, accentuer par ses cheveux gris tombés en boucle autour de son visage.

C'est à ce moment-là que je sens une énergie bien plus forte vibrer dans la classe. Je tourne ma tête vers mes nouveaux camarades, cherchant du regard qui est cette fameuse personne.

Quand mes yeux se posent sûr un homme. Je me retrouve plongé dans une lumière solaire, un monde régnant d'une puissance brillant de toutes ses ailes. Comparable à un lever de soleil, le mélange d'un or royal et d'un orange chaleureux créé une danse harmonieuse prônant la lueur d'espoir qu'à la noirceur du désespoir. La forêt d'automne sous un jours chaud, la paix et la clarté s'y règnent, ne laissant aucune place à l'ombre gâcher un tableau qui devait être interdit. Son regard déclenche en moi la volonté de mon être disparaisse, sous le seul confort que j'ai pu me permettre, la noirceur. Ses cheveux noirs, créant une antithèse avec le reflet de son âme, se gravent dans ma mémoire.

Son ami passe sa main devant les yeux de celui-ci, rompant ainsi le contact visuel que j'avais établi avec lui.

Ses amis commencent à lui parler, il a l'air de contester quelque chose que les personnes autour de lui font exprès d'insister. Puis son rire me parvient à mon oreille. Je sens un frisson parcourir tout mon corps.

Je hais le rire.

Un bout d'un moment une blonde ouvre sa bouche en prononçant ses paroles plus fort, s'assurant que tout le monde l'entende.

Y compris moi.

- À bon ! Tu répètes toujours ça, mais tu refuses d'en dire plus.

Il se retourne vers elle, et la fusille du regard.

Il n'a pas l'air de l'aimer.

- Occupe-toi de tes affaires avant de te mêler des autres. Ça ferrait un bien fou à la planète, rétorque l'homme glacial.

Pas si solaire que ça.

La fille en face de lui, s'offusque et devient toute rouge sous la colère. Incapable de rire, un sourire étire mes lèvres, moqueuse. Il se retourne, revenant ainsi à sa place. Ses yeux rencontrent à nouveau les miens. Je sens mon cœur vaciller par ce qu'il propage. Je détourne mon regard, fessant, cependant, attention de garder toujours se masque sur mon visage.

Même si, à force, il s'est mélangé avec mon vrai visage.

La prof prend enfin la parole.

- Veux-tu te présenter, s'il te plaît ?

Une question rhétorique bien sûr.

Je regarde longuement mon interlocutrice.

Certainement pas.

- Vous ne croyez pas qu'il est préférable de laisser mes nouveaux camarades venir me voir que de me forcer à me présenter auprès de personnes que je ne connais pas.

Le visage de la femme en face de moi se décompose sous le choc.

- Je vous rappelle que vous êtes nouvelle Élisa !

Le rapport s'il vous plaît ? Ça veut dire que quand tu es nouveau, tu dois forcément te plier aux règles allant à l'encontre de toi-même ?

- Et en quoi ça change ?

Elle bafouille ne trouvant plus ses mots, baissant encore plus son autorité.

- Allez vous asseoir.

Je l'ignore complètement et me dirige vers la fille assise au fond de la salle. Je m'installe, sentant son regard me détailler de haut en bas, j'instaure un contact visuel avec elle.

- Tu t'appelles comment ?

- Élisa et toi ?

- Alice. Tu viens d'où ?

- Là où je suis née, les nombreuses villes où j'ai vécu, là où je vis actuellement, ou ma nationalité ?

Elle me regarde puis un large sourire se dessine sur ses lèvres.

- Parents divorcés ?

Si ça pouvait être le cas...

- Oui, malheureusement.

- Je comprends, je sais ce que ça fait.

J'affiche un léger sourire. C'est à ce moment-là que je la vois regarder juste à côté de moi, elle fait un clin d'œil et affiche toujours son grand sourire. Mais cette fois si, la signification n'est pas la même. Son regard est rempli de sous-entendus et vu la direction de là où ses yeux se posent, elle doit faire ça à... lui.

Je réprime les tournants qui se forment en moi.

Elle repose son attention à moi et nous continuons à parler.

- Élisa Avdeeva !

Je tourne sa tête en direction de la femme.

- Oui ?

- Prenez vos affaires et vous allez échanger de place avec...

C'est à ce moment-là que duit bruit raisonne dans la salle.

- ...Ryan.

Celui qui est à côté de Marvyn.

- Oh nonnn madame ! Je sortais juste ma calculatrice !

- C'est sans négociation ! La prochaine fois, vous apprendrez comment sortir ses affaires en silence.

Le fameux Ryan se lève, chuchotements quelque chose à son camarade et se dirige vers Alice avec un grand sourire. Je prends mes affaires et part vers cet homme qui a réussi, en un seul regard, a éveillée mes tourments.

Je m'assois à côté de lui, je suis obligé de redoubler ma barrière afin de ne pas me laisser distraire.

- Tu manges avec nous ?

- Non, j'ai un truc de prévue, rétorque Marvyn.

- Tu nous envoies un message, hein ?

- Comme d'habitude, ça ne change pas.

Sa voix est grave et profonde, et malgré moi mon corps frissonne. Je resserre la pression sur mon stylo, manquant de le casser dû à la force que j'exerce. Je sens mon masque se fissurer, laissant alors mon trouble. Je laisse alors la noirceur qui m'habite afin de camoufler ce moment de faiblesse.

La sonnerie retentit enfin. Je range tranquillement mes affaires.

Je sens sa présence passer derrière moi, c'est à ce moment qu'une odeur corporelle s'immisce lentement dans mes narines.

Jour, eau, bois ambrés et lavande.

Mon rythme cardiaque, malgré moi, accélère. Cette senteur à la fois douce, que complexe, se compète par sa vibration si lumineuse et son physique caractérisé par les autres filles, comme celui : « d'un tombeur ».

Bien sûr que ça m'a exaspéré.

Je le suis des yeux, jusqu'à que sa silhouette disparaisse de mon champs de vision.

Je passe une main dans mes cheveux, totalement chambouler.

Je sens que notre rencontre va me causer encore plus des problèmes que j'en ai actuellement.

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