Chapitre 4 : Iram : À la découverte d'un nouveau Royaume !

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J'aurais bien voulu que Soline dorme un peu. Elle avait veillé toute la nuit et, quand elle nous réveilla, je lus la fatigue sur son visage. Elle fit semblant de ne pas voir mon regard culpabilisateur et nous déjeunâmes rapidement, avant de reprendre la route en bavardant gaiement. Le combat face aux Ankmars semblait lointain et les compliments fusaient autour des talents au combat de Soline.

J'étais habitué à ce qu'elle soit meilleure que moi dans ce domaine, j'affectionnais la solitude et c'était ma sœur. Trois bonnes raisons de ne jamais la jalouser.

J'avais mal dormis, une série de cauchemars, dans lesquels j'étais torturé, m'avait souvent réveillé. Pour autant, je ne me sentais pas si fatiguée. J'aime la nuit et son ambiance, mais moins le sommeil qu'elle procure.

Soline faisait de son mieux pour supporter Soren et celui-ci ne lui parlait que rarement. Il y avait entre eux un début d'amitié fragile, quoique teinté d'un respect mutuel très puissant. Soren osa toutefois demander :

  • Soline... Méprises-tu tous les elfes ?

Elle le regarda :

  • Non, je ne les méprise pas. J'en ai peur, c'est tout.
  • Ce n'est pas ce que je voulais dire...
  • Je sais ce que vous vouliez dire. Oui, je mets tous les elfes dans le même panier.
  • Pourquoi donc ? Je sais que certains d'entre nous sont peu fiables et arrogants, mais au point d'être traumatisée ?
  • Soren, sachez qu'il y a bien des choses que vous ignorez sur moi et que je n'ai pas envie de vous révéler. J'ai peur, je suis anxieuse, point.
  • Mais...
  • Non, Soren, non ! Je ne veux pas en parler, je n'en suis pas capable !
  • D'accord, d'accord ! Je baisse les bras...
  • Tant mieux.

Sur ce, elle se mura dans un silence digne et s'éloigna de Soren. Ce dernier soupira et partit parler avec Riham.

  • Tu es observateur, jeune homme...

Je me tournais vers Katamo.

  • Vous pensez ?
  • Je le vois. Tu regardes beaucoup de détails, reconnais tellement de choses différentes, grâce aux petites manies de chacun...
  • Je suis artiste, vous savez. Observer, c'est inné chez moi.
  • Je n'en doute pas. Puis-je te poser une question ?
  • Bien sûr.
  • Pourquoi portes-tu ça ?

Il désigna le pinceau attaché à mon dos, dans son étui. Il devait faire un mètre de longueur, mais était très fin. D'un geste, je le prit dans mes mains.

  • Oh, ça ? C'est mon arme.

Devant le regard interrogateur du mage, j'appelais Soline :

  • Hey, Soline ! Passe moi de l'encre !

Elle regarda successivement Katamo et moi avant de sourire. Elle fouilla dans ses poches et en sortit un flacon, qu'elle me lança. L'attrapant au vol, j'extirpais une feuille de parchemin de ma besace.

  • Dis-moi, Katamo, quels sont tes fleurs préférées ?
  • Sans hésiter, les Floairia.

Des fleurs symbolisant la pureté, ça lui correspond bien. Sans un mot, je m'arrêtais, forçant la troupe à faire de même. Alors que Soline intimait les autres de se taire, je posais la feuille au sol et traçais les Floairia le plus précisemment possible. Quand j'eus finis, je pris le dessin dans mes mains.

  • Vis.

Je soufflais sur le dessin et les fleurs se posèrent sur ma main. Je les tendis à mon compagnon.

  • Voilà pourquoi j'ai besoin de ce pinceau. C'est ma magie.
  • Incroyable... Mais... Elles sont en noir et blanc ?
  • Oui, et malformées. Sans modèle et sans couleur, c'est plus dur.

Katamo n'en était pas moins impressioné. D'ailleurs, tous me dévisageaient. Peu habitué à tant de regards sur moi, je sentis mes joues chauffer.

  • Ce n'est que de la magie...
  • Que de la magie ? Tu abuses Iram ! J'adore ta magie !

Soline. Je la regardais d'un air effaré. Comment ose-t-elle me trahir ainsi ? Elle sait que le devant de la scène n'est pas fait pour moi. Je suis un personnage transparent, presque secondaire, même de ma propre vie.

  • Je suis d'accord, c'est magnifique. murmura Soren.
  • Époustouflant ! renchérit Gorim.
  • Je crois que tu t'es trouvé un nouvel élève, Katamo, plaisanta Riham.

Ce dernier me fixait avec intensité.

  • C'est incroyable...

Sentant ma gêne, il se tourna vers ma sœur :

  • Ton frère a une magie offensive et défensive... Et il n'utilise pas tout son potentiel... Mais ça reste puissant... Et toi ? Tu as une magie ?
  • Non. Je ne peux pas vraiment utiliser la magie.
  • Comment ça ?

Soline tendit sa main gauche face à Soren, annuaire replié.

  • Soline ! Tu n'oserais pas ?! m'écriais-je.
  • Je vais me gêner.

Elle déplia le doigt :

  • Tir d'Eldura, Déesse de l'eau...

Un puissant jet d'eau sortit de son annuaire tendu, frôlant Soren. Le liquide finit par toucher un arbre, qu'il transperça.

  • Je ne vois pas où est le problème avec ta magie, trembla Soren. Elle semble... efficace.
  • Non. Je ne suis pas à mon max. Je ne peux pas aller plus haut. Apprendre cette technique m'a prit près de trois ans. Normalement, ça n'aurait dut prendre deux mois, tout au plus.
  • Et pourquoi cette difficulté à apprendre ? demanda Gorim, perplexe.

Bien qu'elle tenta d'être discrète, je vis clairement sa main se posait sur son collier.

  • Parce qu'elle n'aime pas étudier. dis-je.

Soline fut soulagée de mon intervention. Elle s'enfonça dans ce mensonge :

  • Je préférais sortir et courir, voire m'entraîner, plutôt que de lire et d'écouter.

Cela sembla suffire à nos amis et nous reprîmes notre ascension.

Finalement, après une longue marche, qui avait duré près d'une journée et demi, nous arrivâmes au sommet de la sixième colline. Pas un bruit, pas une plante ne poussait... Tout était calme, mais d'un calme angoissant. Elle n'était pas faite d'herbe ou de terre, mais de charbons et de roches. Riham expliqua qu'elle avait été maudit lorsqu'un homme venu d'un autre Monde avait tué un des rois de Seran. Son fantôme aurait poursuivit le meurtrier jusqu'à cette colline, qui se serait suicidé. Mais il s'est repentie trop tard et l'endroit fut à jamais hanté.

Alors qu'un frisson me parcourait l'échine (je suis très sensible, je sais...), Katamo nous arrêta. Nous étions arrivés : devant nous, encadrée par deux statues de mage en marbre blancs, ayant passés les siècles, une Porte-à-Monde se dressait fièrement.

Elle était grande, dans le même marbre que celui des statues, couverte de mousse. Autour d'elle poussaient les seuls fleurs de la colline : des Orchidius, fleurs réputées pour leurs vertues dans les potions de téléportation. Katamo s'approcha et, d'un doigt léger, traça les signes qui ornaient le contour de la porte. Dès qu'il en frôlait un, celui-ci se mettait à luire doucement. Quand tous furent alumés, il prononça une incantation en Ancien Mage, que seul lui pouvait comprendre.

Aussitôt, la porte s'ouvrit en grinçant sur ses gonds rouillés, et une puissante lumière dorée se déversa autour de notre troupe.

  • Après vous, très chers. intima Katamo.

Sans hésiter, Riham passa en tête, suivit de Soren et de Soline. Gorim et moi suivirent. Enfin, Katamo arriva.

  • Bienvenue à Echandi* !

Il nous guida sur un petit chemin pavé, sur sa droite. Il menait directement à une immense tour. Un panneau indiquait : "Tour Nikero". Katamo caressa le muret de pierres qui encadrait l'allée de la tour. Mais, contrairement à la Porte-à-Monde, son geste était emprunt de joie, quoique teinté d'une profonde mélancolie. Lentement, comme si chacun de ses pas était le dernier, il avança sur le chemin et, quand il s'arrêta face à la porte, j'eu l'impression de le voir rayonner. Il nous fit entrer et visiter la maison rapidement.

Elle était composé d'un rez-de-chaussé et de cinq étages, chacun réservé à une chose en particulier. Au rez-de-chaussé, le salon, la salle à manger, la cuisine et un salon de lecture, avec une baie vitrée. Au premier, les salles de bain, les toilettes et des thermes. Ensuite venait les chambres, six au total. Ainsi que le dressing. Puis, au-dessus, un étage réservé aux loisirs : salles de peinture, salles d'expérimentations magiques libres, deuxième salon, un peu plus cosy que le premier et même une salle de danse. Les escaliers menaient ensuite au quatrième. Cet étage était une bibliothèque géante ! Des milliers d'ouvrages, plus anciens et précieux les uns que les autres attendaient, perchés dans leurs étagères, que quelqu'un les consulte. Le cinquième était interdit, il s'agissait du laboratoire privé de Katamo. De la fumée colorée s'échappait de la porte et nous pouvions sentir des odeurs plus ou moins agréables, allant du sucre à la bouse de dragon... Il servait également d'observatoire d'astronomie.Il faut rajouter que chaque étage possède une bibliothèque.

Katamo nous mena ensuite jusqu'au quatrième et annonça qu'il allait cuisiner un petit quelque chose. Riham l'accompagna et ils nous laissèrent seuls. Soren partit à la recherche d'ouvrages qu'il n'aurait pas encore lu et Gorim se contenta de s'endormir dans un fauteil. Alors que Soline trouvait un livre de contes, je m'enfonçais dans un canapé, un livre d'art sur les genoux.

Ils ne réapparurent qu'une dizaine de minutes plus tard, alors que j'étais absorbé par mon album et que Soline tentait de piquer la bulle qui dépassait du nez de Gorim. Soren réapparut à ce moment : apparemment, il avait, à sa plus grande surprise, trouvé un livre qui lui était inconnu.

Durant ce repas, qui fut excellent, grâce à nos deux fantastiques cuiniers, Katamo nous proposa de faire un tour à Maf-Rup, le lendemain, pendant qu'il finissait des recherches importantes. Sur le moment, j'étais contre. Comme Soline voyait que je préférais rester dans mon silence, pris la parole à ma place et demanda si l'urgence n'était pas plutôt d'aller au château. Katamo acquiesça mais il expliqua que nous ne pouvions pas nous rendre au château sans raison valable et qu'il avait des recherches à faire, au sujet de Tonn, le Roi-Tonnerre. Nous acceptâmes finalement sa proposition et reprîmes notre repas. Ce fut quand j'eus finit mon leutop et que Soline commença à vouloir attaquer Soren à coup de Tir d'Eldura, marier Gorim et Katamo et de manger Riham, que nous décidâmes d'aller nous coucher. Je fis promettre au nain de ne plus faire boire ma sœur et partis me coucher à mon tour.

Je dormis fort mal, tourmenté par diverses cauchemars dans lesquels je ne pouvais plus peindre et Soline m'abandonnait. Couvert de sueur, des cernes noirs sous les yeux, je descendis prendre mon petit-déjeuner. Soline n'avait guère mieux dormit, mais elle refusa de me dire de quoi était fait ses rêves. Après ça, Katamo nous empressa de nous préparer, laissa un double des clés de la tour à Riham et partit s'enfermer dans son étage. Résignés, nous partîmes très tôt à Maf-Rup.

C'était un charmant village, réputé pour ses parfums envoûtants, si j'en croyais les mots de Soren. Mais il était également très coloré : des confettis volaient dans tout les sens, des dessins décoraient les murs des boutiques et des maisons, les vitrines montraient tout un étalage de babioles diverses et variés, toujours en couleurs. Nous visitâmes moultes boutiques et je refis mon stock de peinture. J'en ai impérativement sur moi, dans des fioles à ma ceinture. Soline craqua pour une cape de voyage, avec camouflage intégré. Gorim acheta de l'huile pour sa hache et Soren ne dépensa rien.

Riham insista pour payer la nourriture, ce qui comprenait : les provisions, les aliments du repas de ce soir, des petits gâteaux et le repas du midi, dans un petit restaurant, ma foi fort pittoresque.

Alors que nous nous étions séparés, bien que Soline m'avait suivit, je passais devant une énième boutique de parfum. Mais, contrairement aux autres, elle était plus... sombre. La devanture rouge bordeaux, avec le contour des fenêtres d'un doré écaillé, elle détonnait dans cette ville arc-en-ciel. Curieux, je poussais la porte, Soline sur les talons. Un carillon sonna et une puissante odeur, mélange de diverses parfum, nous agressa les narines. Une jeune femme vint immédiatement à notre rencontre :

  • Salutations, jeune gens ! dit-elle d'un ton enjouée. C'est la première fois que je vous vois, non ? Vous ne semblez pas d'ici.
  • En effet. répondit Soline. Nous sommes en voyage, nous ne resterons pas longtemps.
  • C'est dommage. Il n'y a pas souvent de nouvelles venues et on s'ennuie un petit peu.

Nous pouvions voir son sourire s'effacer. Aussitôt, je changeais de sujet :

  • Quelle type de parfum vendez-vous, madame ?

Sa bonne humeur réapparut aussitôt. En replaçant une mèche de ses cheveux verts, elle expliqua :

  • Ne m'appelez pas "madame", je me nomme Milir. Et pour votre information, je vends des parfums-souvenirs.
  • Je ne comprend pas. dit Soline. Comment ça marche ?
  • le mieux, pour comprendre, c'est expérimenter.

Levant les mains, elle préleva une infime quantité de notre magie, formant une boule pourpre, à l'aspect éthéré. Elle la plaça au centre d'un bol en terre cuite. Elle usa d'un pilon pour écraser notre magie, en rajoutant diverses herbes et potions au fur et à mesure. Les ingrédients variaient entre sauge et éclat de Lune. Une envoûtante odeur commença à se répandre dans la boutique. Quand le mélange devint liquide, elle le glissa dans une fiole qu'elle nous tendit: :

  • Tenez. C'est pour vous. Annonça Milir.

Nous humâmes le parfum et des dizaines de souvenirs me revinrent en mémoire... Les genoux de mon père, les caresses afectueuses de ma mère... Chaque petit détail de ce qu'ils étaient étaient présents. Une larme roula sur ma joue. Sortant de ma rêverie, je me frottais les yeux. Soline, toujours dans les nuages, avait les yeux tristes. Je la secouais un peu et elle me regarda avec nostalgie.

Je sortis ma bourse, prêts à payer Milir, mais elle m'arrêta :

  • Non. Ne me payez pas. C'est cadeau ! Ce n'est pas tous les jours que l'on peut voir des étrangers. Et puisque vous avez été assez sympa pour discuter avec moi, je vous dois bien ça."

Nous insistâmes un peu mais elle nous convint de prendre le parfum gratuitement. À peine étions-nous sortis de sa boutique que nos amis nous rejoingnirent, histoire de rentrer ensemble à la tour Nikero. La nuit commençait à tomber et les lampadaires éclairaient les rues de mille couleurs flamboyantes. La tour, elle, restait sombre, et pourtant si chaleureuses...

Une fois à l'intérieur, Katamo nous accueilla, un grand sourire sur les lèvres. Sans rien nous dire, il nous mena dans l'étage interdit. Son laboratoire était immense ! Des fioles et des livres remplis de signes cabalistiques juchés la table centrale, en bois massif, sans décoration. Des tableaux remplis de notes prises à la craie ornait les murs et une odeur, à mi-chemin entre les parfums de Milir et les bouses de Troll, flottait dans la pièce. Le mage nous indiqua un vieux fauteuil en soie bleue délavée, sur lequel apparaissait des traces de griffes d'animaux que je ne souhaitais pas rencontrer, et nous nous y installâmes. Il fouilla dans la pile de parchemins de son bureau, un petit espace en face de la fenêtre gauche, où la lumière pouvait se déverser dans la pièce, les autres étant couvertes de draps et de rideaux. Il en extirpa un vieux papier, jauni par les siècles, écrit à la main et mangé aux mites. Son sourire grandissant, il lut :

  • "Chapitre 4 : La Guerre des enfers.

En ce jour, de l'année 495, nous avons percé le secret d'un antique parchemin. Voici la traduction la plus complète que nous ayons pu faire : La Mort avait treize vassaux, tous plus cruel les uns que les autres. Le treizième était encore plus horrible. Il s'agissait de Tonn, maître des ténèbres et des cauchemars. Son bras droit était le sixième vassal, Cala. Ils étaient surnommés "le Roi de l'Orage" et "Cala l'Empoisonneur". Un jour, ils en eurent assez et poussèrent le peuple du mal à la révolution. La Mort demanda de l'aide aux autres dieux qui, par peur de voir le monde et son équilibre s'écrouler, acceptèrent de l'épauler. Ils choisirent un combattant, se prénommant Galéon et Oméranum lui confia la tache de forger un collier magique. Galéon regroupa les objets les plus précieux de tous les Royaume. Galéon réussit sa mission. Les deux créatures des enfers furent vaincu. Mais leurs esprits ont survécu. Et tandis que Cala possède le corps des gens pour vivre, Tonn attend patiemment son heure, dans les Terres Sombres. On dit que pour reprendre des forces, il habite les rêves des gens et les transforme en cauchemars. " Une note a été griffonnée à la hâte par un traducteur : "quand il reviendra, notre heure sonnera".

Un blanc suivit cette lecture, que Riham finit par briser :

  • Donc, Tonn est un vassau de la Mort ? Au moins, on sait à qui on s'attaque...
  • Tu veux dire, on sait qui va nous tuer ! s'écria Gorim. Comment ? Comment vaincre un Diable ?

Personne ne répondit. Soren avait pali.

  • Soren... Tu vas bien ? demandais-je.
  • Cala... Non... Ce n'est pas possible...
  • Quoi donc ? interrogea Soline.
  • Je connais... Calama ?

De plus en plus blanc, il se tourna vers Katamo :

  • Katamo ! Calama est un prénom d'origine Mage, non ?
  • Ma foi, oui, il me semb...

Apparemment, il avait compris quelque chose car il pâlit à son tour :

  • Tu veux dire que le descendant... Celui de la malédiction...Ton...
  • Oui.
  • Mais quoi, à la fin ?! hurla Soline.

Soren se tourna vers elle, en baissant les yeux.

  • Calama est un membre du palais de Roagan... Un éminent représentant du Conseil de Roagan...
  • Encore un elfe... murmura Soline pour elle-même.

Soren n'eut pas la force de réagir. Je voyais que quelque chose clochait. Il semblait vraiment abattu... Trop abattu... Mais je ne voulais pas insister et enfoncer le couteau dans la plaie.

  • En tout cas, on retrouve les mêmes éléments que dans la légende... Donc, on sait comment faire le collier. En partie du moins.

Le magicien remarqua que je changeais de sujet et m'y aida :

  • Il y a une bonne nouvelle : je sais où trouver la liste des ingrédients.
  • Où ? demandèrent Gorim, Riham, Soline et Soren.
  • Au château ! Sa bibliothèque garde des papiers et des textes sacrés depuis... tout le temps en fait. Ils ont la liste parmi les archives ! J'ai envoyé une demande d'audience à ses Majestés et elles ont accepté. Demain, dix heures, au palais !

Heureux et confortés à l'idée que la quête avançait, nous mangeâmes et festoyâmes, avec la conscience que c'était possiblement la dernière fois.

Quand la Lune elle-même ne fut plus suffisante pour voir clair, nous montâmes nous coucher. Cette nuit-là, je fis un rêve terrible dans lequel une forme noire et floue me faisait subir les pires tortures.

Je ne dormis pas beaucoup. Mais je ne fus pas le seul...

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*Prononcer [ékanndi]

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