Chapitre 8 : Iram : Démonus

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Voyant que Soline partir avec Andromé, je m'aventurais au plus profond de la réserve. Quonrade s'émerveillait sur l'arme de Soline. Incapable de la Changer, il se contentait de polir et aiguiser l'arme sous forme d'une dague. Je profitais de ce moment de solitude et de paix pour calmer la tornade qui avait élu domicile dans mon crâne.

Je m'assis dans un coin de la pièce, je fermais les yeux et me baladais dans les tréfonds de mon esprit. La tempête de mots qui grandissait un peu plus chaque seconde rendait le voyage difficile et douloureux. Je sentis mon âme se replier sur elle-même, jusqu'au cœur de mon esprit, explorant sans relâche mes souvenirs.

Les images de mon enfance défilaient et je tentais de me rappeler le visage de mes parents, la douceur de leurs caresses et leur parfum si réconfortant. Puis je grandis, visitant les recoins de Serc, loin de la populace. Père détestait la foule. Et je le comprenais : elle ressemblait à un monstre grouillant, rampant et rugissant. Parfois, au détour d'une avenue, elle recrachait ses victimes qui, comme possédées, allaient toujours plus vite, toujours plus loin. Dans la tête de la créature, en plein centre-ville, c'est pire. Les problèmes sont compacts, tous les malheureux sont regroupés en un amas de visages anonymes et de vies lambda.

Un souvenir réapparaît. L'origine de mon aversion pour les attroupements.

Avec Soline, nous devions avoir deux ou trois ans. Père et Mère nous emmènent en ville, je ne sais pas laquelle, mais en plein royaume nain. Il y avait un port, ça je m'en rappelle. Alors que nos parents marchandaient des tissus avec un nain particulièrement revèche, un mouvement de foule m'emporte. Je me retrouve seul, incapable de marcher ou de parler, avec des centaines de personnes autour de moi. Une forêt de jambes et de bottes. J'ai pleuré pendant près d'une heure avant que mes parents me retrouvent. Je n'ai plus été capable d'être seul dans un grand rassemblement après ça.

Mais mes souvenirs devenaient plus récents : l'arrivée de Riham, le début du voyage. Le regard de Soline pour Soren, comparé à celui qu'elle offre à Andromé. Je ne peux pas lui en vouloir, Soline n'aime pas les elfes, c'est comme ça. Mais je sais qu'elle peut changer ou que, du moins, elle tentera une entente diplomatique avec Soren. Elle n'aime pas se faire des ennemis.

Je laissais mon esprit vagabonder, créant divers tableaux avec les couleurs de mes sensations. J'ai cette capacité à associer ce que je vis, vois ou ressens à des couleurs ou des objets. Mais un autre souvenir vint me déranger dans ma création.

J'ai sept ans, je suis dans le salon, avec Soline. Père et Mère arrivent, avec un air contrit. Ils s'installent à même le sol, à nos côtés.

  • Iram... Soline... commence Mère.
  • Votre maman et moi avons quelque chose pour vous...
  • Il ne faut pas vous inquiéter, nous allons partir un petit bout de temps. Mais nous reviendrons, soyez-en sûr.
  • C'est quoi ? demande Soline. Et vous allez où ? Combien de temps ?
  • Notre destination n'est pas importante et la durée de notre voyage n'est pas indiquée dans le parchemin. explique Père.

Je peux pourtant voir que Mère s'efforce de contenir ses larmes. Père à la lèvre du bas qui tremble.

  • Bref, Soline. Promets moi de toujours t'entraîner, de rester forte pour aider ton frère. Et surtout, vaincs tes peurs. Tu peux le faire. Je te confie ma Transfarme.
  • Maman... ?

Mère tente de calmer sa respiration :

  • Soline, gardes-la. Et promets moi.
  • Mais...
  • Promets, dit-elle d'une voix autoritaire.
  • Je te le promets.
  • Bien.

Mère lui donne son arme.

  • Chéri, à toi.

Père se tourne vers moi, sa voix s'étrangle :

  • Iram. Tu as un talent indéniable pour l'art et une intelligence à tout épreuve. N'arrête jamais d'apprendre et de dessiner. Essaies de te sociabiliser et tu verras, tout ira bien. Et surtout, ne t'éloignes pas trop de ta sœur, elle seras toujours là pour toi. Prends ça.

Il me tend un parchemin.

  • Il s'agit du procédé de fabrication de ma peinture magique. Je veux que tu le retiennes et, le moment venu, que tu détruises ce papier. Promis ?

J'hésite un peu mais son regard est plus dur que d'habitude.

  • Promis.

Ils s'avancent pour un câlin. Mère sanglotte et Père semble dévasté.

Le souvenir s'estompa. Je me retrouvais autre part. Dans le noir complet. Ne comprenant pas la situation, je voulus quitter mon esprit. Mais, deux mains m'attrapèrent et m'empêchèrent de bouger. Faites de fumée noire, avec des grandes griffes, j'avais l'impression qu'elles me cassaient les côtes. Une voix inconnue résonna dans mon esprit :

  • Silence... Cauchemars... Mourir...

La voix alternait entre l'aigu, comme une craie crissant sur un tableau, et le grave, comme des vibrations telluriques.

Elle était si forte que ma tête semblait sur le point d'exploser. Soudain, les mains disparurent et je quittais mon esprit.

Je rouvrais les yeux là où je m'étais posé. Ma respiration rapide s'accompagnait d'un filet de sueur qui coulait le long de mon dos.

Ma détresse passa inaperçut, ce qui, en un sens, me rassura : je n'avais aucune envie que l'on me prenne pour un fou. Mais quelle était cette voix ? Que faisait-elle dans mon esprit ?

J'avais la tête qui tournait à présent. Quonrade me tira de mes pensées.

  • Tion pinceau, mon t'chôt ! Tout r'taillé !

Je le regardais un instant sans comprendre. D'une main maldroite, je le récupérais et l'attachais dans mon dos.

  • Merci sieur...

Puis je m'éloignais vers mes amis. Soline était introuvable et je commençais à paniquer. Je n'aimais pas être loin d'elle, cela me faisais angoisser... Mon pouls s'accéléra considérablement, quant à ma respiration, elle se calma mais resta saccadée.. Nauséeux, je m'appuyais contre un mur. Heureusement, Riham me vit et vint à ma rescousse.

  • Iram ! Qu'est-ce qui ne va pas ?

Je déglutis, incapable de répondre. Riham me retint alors que mes jambes flagollentes menaçaient de me faire tomber.

  • Iram, je suis là, calmes-toi.

Il essayait de conserver son calme mais je sentais sa nervosité.

  • Soline... murmurais-je.
  • Soline ? répéta-t-il. Elle est dehors, avec Andromé !

Au même moment, Gorim arriva :

  • J'ai envoyé Soren chercher Soline, elle ne devrait pas tarder ! Et la calèche nous att... Iram ! Regarde dans quel état tu es ! Qu'as tu fait, nom d'une pépite d'or ?!
  • Du calme, Gorim. ordonna Riham. Je ne sais pas ce qu'il a, mais s'énerver ne sert à rien. Il faut qu'il sorte.

Gorim acquiesça et vint se placer à côté de moi. Le prince et lui me conduisirent à l'extérieur. L'air frais emplit mes poumons et je tentais désespérément de me reprendre. Je déplaçais mes cheveux et aperçus Soline. Enfin. Elle était rougissante et Andromé aussi. Soren avait l'air contrit.

Dès qu'elle me vit, Soline courut vers moi.

  • Iram ! Oh, tu es dans un état déplorable.

Et, sans aucune autre forme de procès, elle me gifla. Tous tressautèrent. Riham posa prudemment la main sur l'épaule de Soline.

  • Hum... Je ne suis pas sûr que...
  • Espèce de dégonflé ! coupa-t-elle. Je t'avais dit de ne pas aller dans ton esprit quand tu as des idées sombres ! Espèce de crétin !

À chaque insulte, les yeux de nos compagnons s'écarquillaient plus. Alors qu'elle enchaînait les insultes et les reproches, je commençais à me lasser de ce petit jeu. Je n'étais pas d'humeur à riposter. Mais elle toucha une corde sensible :

  • Comment réagirait père, s'il te voyait ainsi, comme un lâche ?

Sans trop savoir trop ce que je faisais, je levais la main, prêt à lui rendre la pareille. Elle me stoppa sans effort. Elle sourit :

  • Enfin ! Il était temps que tu te reprennes ! Je t'avais dit quoi ? On arrête les crises !

Je la regardais avec colère, puis tristesse et pour finir, avec gratitude.

  • Merci Soline... Je n'aurais pas dû me laisser aller comme ça...
  • Bah, ce n'est pas de ta faute.
  • Mais quand même...
  • Euh, on peut m'expliquer ce qu'il vient de se passer ? demanda Soren d'une voix blanche.

Je me tournais vers eux :

  • Ne vous inquiétez pas, c'est normal. Quand je médite, j'ai pris l'habitude de voyager dans mon esprit. Mais quand je me sens mal, je commence à avoir des crises. Soline sait me calmer, mais c'est toujours violent. Me secouer un bon coup, ça marche toujours.

Andromé eut un petit rire qui mourut dans sa gorge. Il regarda Soline.

  • Dans ce cas, j'essaierai de ne jamais t'énerver !

Soline rougit.

  • Ne t'inquiètes pas... À ce que je sache, tu n'as pas de crises, toi. rigola-t-elle.
  • Ouf alors.

Leur alchimie était indéniable et je sentis mes lèvres s'étiraient un sourire moqueur. Mon regard se fixa sur ma sœur, qui me lança un regard noir.

  • Bon, on y va ? dit précipitament Soren.

Nous nous regardâmes un instant.

  • Oui, partons.

Andromé nous conduisit jusqu'à l'écurie. Là, il nous présenta les chevaux que nous pouvions utiliser. Il y avait Fririo, un étalon noir aux yeux marrons brillants à la crinière noir de jais. Dans le box d'à côté se trouvait un autre cheval, mais couleur caramel. Il s'agissait de Rytlap. Enfin, le troisième box contenait Aklio, un destrier blanc comme neige.

  • Vous allez devoir vous partager les chevaux...
  • Mais, et toi Andromé ? demanda Soline.
  • C'est l'avantage de travailler au palais. J'ai mon propre cheval. Je reviens, je vais le chercher.

Il partit vers le fond de l'écurie, nous laissant choisir nos montures. Gorim murmura :

  • Bon, qui est bon cavalier ? Parce que je suis un nain, les chevaux, c'est pas pour moi !
  • Je peux te prendre.
  • Merci Iram ! Merci !

Je me sentis attiré par Rytlap et m'approchais de lui. Il se laissa caresser l'encolure. Une selle était déjà prête. Je lui donnais une carotte et il hennit joyeusement. Katamo décida de monter avec Riham comme cavalier. Ils choisirent Aklio. Soren s'approcha de Soline.

  • Tu ne peux pas monter avec moi, je suppose.
  • En effet.
  • Dans ce cas, j'irai à pied, prends Fririo.
  • Non, toi...

Andromé les coupa :

  • Montes avec moi Soline ! Comme ça, Soren aussi aura un cheval.

Il était de retour avec une monture impressionnante. Ses poils blancs et noirs ressemblaient au pelage d'une vache, bien que ses muscles saillants et sa carrure fine ne permettaient aucune différence. Sa crinière, à l'image de sa robe, était blanche parsemée de noir.

  • Soline, je te présente Oliver.
  • Il est magnifique ! s'exclama-t-elle.
  • Merci.

Après quelques minutes à s'extasier sur les bêtes, nous montâmes. Gorim s'aggripa à moi comme une princesse en détresse. En l'occurence, une princesse naine avec une barbe et des cheveux d'un bordeau presque violet.

  • C'est partit ! lança Andromé.

Nos chevaux s'élancèrent sur le chemin de terre, qui permettait de quitter les écuries. Le chemin s'éloignait de tout : du château, des villes, des gens. La forêt, au contraire, se rapprochait de plus en plus. Les arbres, dont la cime semblait toucher le ciel, s'étendaient à perte de vue. La lumière du soleil semblait s'arrêter à l'orée de la forêt, comme repoussée par la noirceur qui y régnait.

Un peu refroidis par cette vision, nous entrâmes dans le bois. Les rayons du soleil se brisaientt sur les feuilles, mais ce spectacle n'était pas merveilleux. Les ombres créés par ce jeu de lumière ressemblaient à des monstres. Les chevaux marchaient au pas, nous laissant la possibilité de profiter de la nature et de la fraicheur du vent.

Bizarrement, malgré la luxuriance de l'endroit, aucun animal ne se montrait. Gorim se détendit soudain et je l'entendis ronfler. Je ne me sentais pas détendu, contrairement aux autres. Une étrange intuition me poussait à garder un œil vigilant sur les alentours. J'effaçais chaque pensée intrusive de mon esprit, gardant une concentration extrème.

Cependant, après une heure de "balade", toujours rien. Je me tournais vers Andromé, en pleine discussion avec Soline :

  • Andromé ? Quand est-ce qu'on aura finit de traverser le bois ?

Il réfléchit un instant :

  • Uhm... Bientôt, je pense. Plus qu'une dizaine de minutes.
  • Je vois.

Pourtant, je ne me sentais pas convaincu et mon ressentiment ne disparait pas. Un long moment passe, la fatigue commence à se faire sentir. Les chevaux ralentissent de plus en plus.

  • Andromé... Tu ne penses pas que l'on est perdus ?

Il regarda autour de lui.

  • C'est vrai que c'est long...

Soudain, le gargouillis d'une rivière se fait entendre. Andromé soupira de soulagement :

  • C'est bon ! La rivière ! On n'est pas perdu ! Allons faire boire les chevaux, ils le méritent !

Cinq minutes après, les chevaux avaient les sabots dans l'eau et nous étions alongés dans l'herbe. Un peu à l'écart, Soline était dans les bras d'Andromé. Personne ne semblait les avoir remarqué à part moi. Je ne dis rien et souris intérieurement. Une fois tous reposé, nous repartîmes.

Mais, à nouveau, le temps passa et le bois n'en finissait pas. Alors que nous arrivions à un carrefour, je repèrais la rivière où nous nous étions arrêtés. Blanc, je me tournais vers notre guide.

  • Andromé... ?
  • Oui ?

Il suivit mon regard et vit la même chose que moi.

  • Iram...

Soudain, un rire glacial remplit la forêt. Surpris, nous nous tournâmes partout, cherchant l'origine de ce ricannement. Mais rien. Un peu tremblant, nous continuâmes notre chemin. Encore un fois, nous arrivâmes au carrefour. Et à nouveau, le rire retentit. Cette fois-ci, une ombre passa dans les branchages au-dessus de nous.

  • Qu'est-ce que c'était ? s'écria Riham.
  • Qu'est-ce qu'on en sait ? Quittons cet endroit au plus vite ! répondit Katamo.

Si on en sort en vie... Non, on va s'en sortir !

Je chassais à nouveau les mauvaises pensées. Ce n'était pas le moment. Katamo tenta de nous calmer :

  • Allez, continuons, on va continuer à avancer et tenter de trouver un coin à l'abri.
  • Oui... trembla Gorim. Bonne idée.

Mais, avant que nous puissions faire un geste, une fumée noir nous enveloppa. Quand elle disparut, nous étions au milieu d'un champ, entièrement brulé. Le soleil semblait iréel, brillant d'une lueur rouge cramoisi, au milieu d'un ciel gris poussière.

Face à nous se dressait une créature parfaitement répugnante : son corps grand et frêle ressemblait à de la boue sanglante. Ses yeux blancs posaient un regard de braise ennuyé sur absolument tout ce que le monstre regardait. Ce regard constrastait avec sa bouche, souriante et remplie de crocs luisants.

Un frisson me parcourut l'échine quand il leva sa tête vers nous. Il repéra Soline et, un instant plus tard, il était devant elle et lui fit un baisemain.

  • Bien le bonjour, gente dame...

Sa voix était étonnament douce. Il passa sa langue râpeuse sur ses lèvres et soupira :

  • Que fait une si belle fille dans les bois ? En si mauvaise compagnie qui plus est ?

Les membres de notre groupe tiquèrent à la remarque et Andromé serra les poings. Soline garda la tête froide, bien que je remarquais ses mains tremblantes.

Qui est-il ? Soline, ne fait rien d'immature ou de dangereux...

  • Au dernières nouvelles, leur compagnie était plus qu'agréable... Du moins, jusqu'à ce que vous arriviez.

Son sourire s'agrandit, ses griffes effleurèrent la joue de ma sœur.

  • Oh, une rebelle ! Mais voyons, je me comporte en gentleman pourtant.
  • Je ne t'ai rien demandé...
  • Justement, un gentleman n'attend pas que la belle soit en danger pour la sauver. Il lui évite le danger.
  • Et si j'aime le danger ? Si je peux me sauver seule ?
  • Dans ce cas, vous ne méritez pas mon attention.

Soline hésita. Un filet de sueur glissa le long de sa tempe. La tension était palpable. Nous étions figés, attendons la réaction de la créature.

Rien de stupide... priais-je.

  • Vous vous dites gentleman mais ne vous présentez même pas.

Ses yeux vinrent se fixer dans ceux de Soline. Cette fois-ci, son regard brillait.

  • Je suis Démonus, Général en Chef des Malakas du premier district... Comment me présenter ? J'aime les demoiselles, le sang et le combat. Cella vous convient-il, ma chère... ?
  • Mon nom n'a pas d'importance.
  • Oh, vous décidez de faire votre mauvaise tête ? Vous me plaisez de moins de moins...
  • Bonne nouvelle.
  • Pas sûr...
  • Pourquoi donc ?

Je le sens mal...

  • Je comptais tuer tout vos amis et vous épouser... Mais vous allez devoir mourir avec eux...

En entendant ces mots, nous sortîmes nos armes et nous mîmes en position en combat. Démonus se mit à rire.

  • Vous ? M'affronter ?

Soudain, il devint plus sérieux :

  • Eh, je vous reconnais... Vous êtes les ennemis de mon maître...

Maître ? Est-ce qu'il parle de Tonn ?

  • Et les ennemis de mon maître doivent mourir. Voyons voir... Par qui vais-je commencer...

Il repéra Riham, qui le fixait avec une détermination nouvelle.

  • Bien. Ce sera toi.

Démonus plongea une de ses mains dans son torse et en sortit une immense massue à pointes. Sans un mot, il disparut. Pendant un instant, nous crûmes à sa fuite. Mais un cri se fit entendre.

Nous nous tournâmes pour voir le démon face à Riham. Il balança sa massue et atteignit Riham en plein dans les côtes. Il fut projeté au loin. Alors que nous courions vers lui, une sorte de barrière invisible nous arrêta.

  • N'essayez pas de passer, ma barrière est puissante. Ah, et pour être sûr !

Des chaises sortirent de terre et nous nous retrouvâmes projetés et assis de force sur ces chaises. Des menottes et des chaînes finirent de nous attacher.

  • Riham ! appelais-je.

Ce dernier se releva, trop facilement.

Il n'a aucune blessure... Pourtant, il s'est fait touché...

Le sourire de Démonus se fit si large que je vis ses muscles faciaux saigner.

  • J'adore les combat à la loyal... Alors voilà : je maitrîse l'espace-temps.

Il regarda Riham et fit mine de se trancher la gorge en murmurant :

  • Meurs...

Sous nos yeux, les blessures apparurent sur le corps de Riham. Le sang gicla et il tomba au sol.

  • Riham ! hulais-je.

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