Jalousie
Dans les méandres de son cœur, tu as gravé, Infamie,
De tes ongles acérés, la plus grande des vilenies.
Dans les tréfonds de son âme, tu as fait naître
De sinistres doutes dont tu peux te repaître.
Danse en son âme, Jalousie !
Affamée, dévoreuse de nobles sentiments,
Tes caresses l’entraînent dans un macabre élan.
Esprit troublé par tes vénéneux mots, alors
S’esquisse un rictus à ta bouche carnivore
Piétine son cœur, Jalousie !
Flexueuse maîtresse d’un amant soumis
Entre tes bras putrides, tu te fais fi de lui
Faisant bombance de ses plaintes, de ses cris,
Pleurs tristes et amers d’un homme se croyant trahi.
Je te ferais face, Jalousie !
Guerrière, je deviendrais pour pouvoir te vaincre.
Par mes mots, mes regards je saurais le convaincre.
Je l’arracherais à tes griffes, infâme ennemie,
Ferais taire à jamais tes mensonges, tes perfidies !
Jetée à bas, tu seras, Jalousie !
Sur mon sein renaîtra son amour infini
Et tes murmures haineux au silence seront réduits.
Sanglante amertume qui étreignait son corps
Dissipée aux vents de mon doux réconfort.
À jamais, fuis, Jalousie !
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