Saurais-je si ton envie s'accorde à mon désir ?

Oserais-tu m'avouer par quelques éloquences

Que ton amour pour moi est plus qu'un simple plaisir ?

C'est mon cœur qui écoute, débordant d'innocence.

Mon regard accompagne la danse de tes lèvres

Alors que tes mots viennent à me faire languir.

Mais peut-on réellement aimer à en mourir ?

Tes paroles, en mon sein, font monter une fièvre.

Elle me brûle, me consume et j'égare ma main

Sur un fébrile front, puis une joue écarlate.

C'est sur tes traits que j'en suis le chemin,

Dessinant lentement une courbe qu'elle flatte.

Une larme s'écoule quand enfin tu te tais.

Ton regard implorant se plante sur mon cœur

Et la main que tu tends, accueillie sans froideur

Est serrée sur ma joue. Tu retrouves la paix.

Oh amour, tendre ami, toi qui croyais pouvoir

De part ton éloquence reconquérir mon âme.

Tu as su calculer de chaque mot le pouvoir,

Tu as juste oublié que je ne suis pas femme.