Petit pantin, dans des bois estimables,
S'articule entre mes doigts cabotins.
Tu te régales de moi, lamentable,
Je m'affaire à museler le mutin.

Dans des liens de soie ou de satin,
Je t'enchaîne à mon âme charitable.
Ma bonté est faite, en mon cœur hutin,
Petit pantin, dans des bois estimables.

Et sans trahir nos jeux aliénables,
Je m'attarde sur ton corps malandrin,
Qui se glisse, et, sans être raisonnable,
S'articule entre mes doigts cabotins.

Emprisonné dans un piège fretin,
Tu t'en libères ; je plaide coupable.
Je me plie à tes désirs libertins
Tu te régales de moi, lamentable.

Mais trahison, je ne veux que payable,
Tes plaisirs immolés se sont éteints,
Sous le souffle d'appétits condamnables.
Je m'affaire à museler le mutin.

Et ce soir, d'un caractère indomptable,
Je te prends, te vole tel un butin
Et t'emporte en des lieux inoubliables,
Faits de souffrances et d'amours malsains
Petit pantin.