La convoitise.
Une minute de lecture
La lumière dévoile, sous mon regard avide,
Une courbe ou deux, une troisième vient d'éclore
Au gré de ce matin, qui me parait livide
Je ne désire qu'une seule chose, mon trésor.
T'aimer. Peut-être pas, seulement te posséder.
Faire de tes courbes, les miennes, sans t'entendre gémir
Car de ta bouche ouverte, rien n'est accordé.
La nature est bien faite, la tienne est à venir.
Un bijou que dis-je ! Une merveille de nos jours
Mais voilà que l'air même se mêle à tes cheveux
Et dépose une mèche sur ton plus bel atour ;
Une bouche figée dans un geste envieux
D'où perle encore le fruit de mes efforts.
Qu'es-tu ma belle ? Une femme ? Un obscur désir ?
Je me perds déjà sur ta bouche carnivore.
Je sais ce que tu es. Juste une poupée de cire.
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