Au détour d'un hasard
Au détour d'un hasard, je me perds en son sein,
Les belles courbes sacrifiées aux beaux-arts.
Pâle agonie me surprend au petit matin
Quand ma douce s'évanouit en un regard
Suivant les crayonnages aux pastels blafards
Ma main dessine les pointillés de tes reins,
Remonte en tendresse vers de hurlants avoirs
Au détour d'un hasard, je me perds en son sein.
Cristalline engeance, qui sous mes doigts, s'éteint
Aux faveurs concises d'un baiser qui s'égare.
Trouvant sur tes lèvres, en plus de ton parfum,
Les belles courbes sacrifiées aux beaux-arts.
Je suis l'ombre d'un rêve, je suis ton lavoir
Où ton plaisir se détend et se perd en vain.
Celui qui ouvre ton âme masturbatoire
Pâle agonie me surprend au petit matin
Elle te devine au travers de ton dessein,
Déchire et caresse tes désirs d'autre part
T'abandonnant aux enviables assassins
Quand ma douce s'évanouit en un regard
L'heure s'écoule dans un mouvement épars
Pianotant ton calme et ses riants refrains
M'offrant ta carcasse comme un présent chançard
Livrée aux charnelles cruautés d'un larcin,
Au détour d'un hasard.
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