De cordes pincées, je fais naître le silence
Qui souligne le voile des mots poudroyés
Hésitant dans les airs saturés d'opulence
Que dessinent en cœur les ramages bayés.

Et les sons se déchirent dans les tremblements
Des frissons écarlates d'une âme éclatante.
Suivant le tempo changeant aux pas sublimant,
Je te fais avancer vers une noire sente.

Ouvre-toi à ce sang palpitant en mon être,
Laisse-toi glisser contre ce son obstiné
Sur ma chair meurtrie, le refuge de ton aître
Où se couchent tes rêves morts sans être nés.

Danse et poursuis mes accords libidineux,
Désaccorde mes ardeurs, rends-les dissonantes
Pour unir nos voix dans des remous scandaleux
Jusqu'à mourir ensemble en âmes divergentes.