Au fil des corps
Lasse de nos corps à corps échangés,
De nos peaux intimement mélangées,
Dans des danses extasiées absconses
aux âmes viscérales, sans réponse.
J'ai dessiné une sournoise envie
De lier ton corps avec préavis,
Ton regard complaisant se crispe et change,
Tu es une bête matée, mon ange.
Dans les lueurs de nos ardeurs stellaires
Tes poignets à notre lit se mêlèrent.
Dans ces boucles inspirées, tu t'insurges
Puis sans délai tu deviens dramaturge.
Au silence, par ma bouche vorace,
Tu es assujetti, tes cris s'effacent.
Mes seins se pressent sur ton buste ardent,
Dans des jeux retors, je conquiers ton flanc.
Je veux subir la fièvre pateline,
Laissant s'agiter la soie cornaline
Qui crayonne avec style mes cambrures.
Tu me supplies, tout ton corps se fissure.
Sinuant sur tes courbes alléchantes
Je braconne ton âme conquérante
Je m'empare de ce qui m'appartient.
Nous ne faisons qu'un, mais tu te retiens
Et dans ton orgasme qui me harcèle
De maîtresse à soumise, je te scelle.
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