Népenthès
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Coule dans ma gorge, savant breuvage.
Noyant mon cœur dans tes nobles ouvrages
Et m'ouvre, enfin, au suave sommeil
De mon guerrier drapé dans son saye.
Mes séjours oniriques où l'oubli
Devient un fleuve aux indolents roulis,
Où sur ton sein, mes lèvres se reposent,
Sombrent nonchalamment dans la narcose
Pour mieux engloutir mes soupirs impurs
J'offre, à Lethé, mon corps comme vêture.
Piètre offrande pour sentir de nouveau
Ta bouche avide ondulant sur ma peau.
Dans les flots s'endorment mes appétences
Bercées par le chant de ton impudence.
Étale, âme cruelle, sans remords,
Jusqu'à l'éveil, tes baisers sur mon corps.
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