"Il y a des peines qui s'assassinent,

Trahisons subtiles, aux relans pacifiques.

Comme toute âme qui se dessine,

Torturée, à la pensée prolifique.

Que faire alors de ces maux, ces trésors malmenés,

Qui se battent en duels pour la moindre attention ?

Rubis éclatants, coulants dans un océan démené,

Battant les flots dans leur douloureuse ascension.

Je peine à croire que ma souffrance est pleine,

Pleine d'amertume, de joie, de cris et de rires,

Contradictoire, réaliste, salvatrice et malsaine,

Et qui jamais ne se résoudra à mourir.

J'ai tant aimé souffrir de mon désespoir,

Que j'en ai perdu l'équilibre entre conscience et passion.

Ce qui me semblait brisé et illusoire,

N'était en fait que méfiance envers ma raison.

Qui croire ? Désormais que je me perds entre ces arbres,

Millénaires, aux feuillages divers et fatalistes,

Aux troncs saillants, sur lesquels gravés dans le marbre,

Se posent les mots, anciens et nouveaux, vrais et fantaisistes.

..."