Corneille
"Elle s'envole, fière, sûre, pleine de sa majesté,
La pensée d'été qui file dans les airs, sans regard,
Rapide, cinglante, d'un vol au grand jamais lesté,
Habile, précise, de ces envols sans le moindre fard.
Et j'ai accueilli l'impact en pleine poitrine.
Choc prodigieux, à la saveur de l'improbable,
Perdu jusque dans mon âme chagrine,
A la carapace que je savais vulnérable.
Tout avait été fait pour me plaire au premier instant,
Eternité merveilleuse contenue dans notre éphémère,
Comme si tu étais déjà celle que je chéris tant,
Absurde vérité d'une innocence au destin amer !
Car j'ai déjà la peine au coeur, la solitude solide,
Seule certitude de ma compréhension abstraite,
Empli de compassion mais l'amour bien vide,
Qui n'a pas su se protéger de mes émotions distraites !
Tu as l'air pourtant si belle, portée par ton propre divin,
Quand chacune de nos paroles se font leur propre écho,
Véritable onde sans obstacle, j'ai pourtant cru en vain,
En nos reflets, qui au grand jamais, ne seront égaux
..."
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