Partie 2

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Un après-midi alors que je m’étais assoupie, je me suis rappelée ces moments magiques et heureux où Naà était avec moi.

— Maman, peux-tu venir ? J’ai besoin de toi.

Quand j’entends Naà m’appeler, je suis en pleine effervescence culinaire, orchestrant le dîner avec soin : en prélude, des œufs mimosa ouvrent le bal. Ils précèdent le plat de résistance, une tendre tranche de filet mignon, héritage gourmand de ma grand-mère, qui a patiemment mariné dans une douce étreinte de miel, avant d’être délicatement rehaussée par l’acidité des pommes et cuite à la perfection à la vapeur. C’est le mets favori de Naà, qui se délecte également du gratin de macaronis, généreusement nappé de gruyère fondant. Un fromage si onctueux qu’il s’étire en un fil gourmand, reliant l’assiette aux lèvres de Naà, impatientes de savourer chaque bouchée. Pour clore cette belle harmonie culinaire, une tarte aux myrtilles parachève sa cuisson dans le four. Les senteurs fruitées embaument chaque pièce de la maison.

Notre petit nid d’amour est niché au cœur d’une vallée, balayée par une brise douce l’été et protégée des vents froids l’hiver, par une petite colline couverte d’une multitude de buis et d’arbustes divers. Nous étions tombés amoureux de cette vieille bâtisse avec ses murs en pierre, patinés par le temps et son toit de tuiles rouges, incliné légèrement vers le ciel qui nous racontaient des histoires anciennes. Devant la maison, un petit jardin s’étend, coloré et vivant. Des fleurs sauvages dansent au gré du vent, leurs pétales chatoyants nous rappellent les éclats de rire de Naà. Des papillons virevoltent, insouciants, entre les tiges d’herbe. Un vieux banc en bois, adossé à la façade sud de la maison et face à la route, usé mais solide, attend les visiteurs pour partager avec nous des moments de complicité.

À l’intérieur, la maison respire la chaleur et la convivialité. Les murs sont peints dans des tons doux et apaisants. Des étagères en bois accueillent mes livres aux pages cornées, nos souvenirs de voyages et nos photos de famille.

Dans le salon, le vieux piano de ma mère trône près de la fenêtre. Je n’ai jamais pu m’en séparer, même s’il prend beaucoup de place dans notre pièce. Ses touches usées ont vu défiler des mélodies joyeuses, des rires d’enfants et des soirées entre amis. Lors des fêtes de fin d’années, Maman s’asseyait devant et nous entonnions les chants de Noël, à tue-tête. C’était de grands moments de joie, que nous essayons de perpétuer encore aujourd’hui. Les rideaux en dentelle laissent filtrer la lumière dorée du soleil couchant. Un tapis moelleux invite à s’asseoir et à partager des histoires autour d’une tasse de thé ou de café fumant.

Les chambres sont simples mais accueillantes. Des couettes épaisses recouvrent les lits, prêtes à envelopper les rêves des occupants. Dans celle de Naà, des étoiles phosphorescentes brillent au plafond, comme des promesses de lendemains radieux.

Et chaque soir, lorsque le ciel se pare de nuances roses et orangées, nous nous rassemblons sur la terrasse, pour admirer le dernier couché du soleil et parfois même, la lune qui scintille.

Naà est dans sa caverne (c’est comme ça qu’il appelle sa chambre). Pour lui, c’est là où il se sent le mieux, comme un petit lapin dans sa tanière. Il a des amis à l’école, mais il a conscience de son handicap et souffre de ne pas pouvoir jouer comme eux.

— Que veux-tu mon chéri ?

En entrant dans sa chambre, je le découvre assis dans son fauteuil roulant contre son bureau. Le sourire aux lèvres, il lève la tête vers moi. Une multitude de dessins sont posés devant lui. Des personnages irréels, sortis tout droit de son imagination, s’entassent pêle-mêle sur le bureau et semblent raconter une histoire. Ses doigts sont tous tachés d’encre et de feutres.

— Qu’est-ce donc tout cela ? Je lui demande.

— C’est une histoire que j’ai inventée maman. Pourrais-tu me donner mes crayons et m’apporter d’autres feuilles ? Tout est là-haut, dit-il en montrant le dessus de l’armoire et je ne peux pas les attraper.

— Qui a mis ça là ?

— C’est papa hier, il m’a dit qu’il fallait que je fasse mes devoirs. Et comme je ne voulais pas, il m’a tout confisqué.

— Non ! C’est pas vrai, dis-je en soufflant d’exaspération. Ne t’inquiète pas mon chéri, cela ne se reproduira plus. Je te le promets, en l’embrassant sur le front.

L’enfant me sourit et je lui souris en retour. Mon amour pour lui est absolu. Je donnerai ma vie pour qu’il ne souffre plus de son handicap. Il est courageux, mon petit bonhomme, il ne se plaint jamais.

— Tu me raconteras ton histoire, un jour ? lui dis-je en changeant de sujet.

— Oui maman, quand je l’aurais terminé. Je te le promets. Pas avant !

Tout à coup j’entends l’oiseau qui me ramène à la triste réalité. Moi toujours assise sur ce vieux fauteuil à côté du lit de Naà. Mon dos me fait souffrir et j’ai une jambe complètement endormie. Je me lève pour effacer ses fourmillements inconfortables.

Cette conversation, nous l’avons eu quelques jours avant son accident et avec les derniers évènements, je l’avais presque oublié.

Ça fait combien de jours que nous sommes là ? Je ne m’en souviens plus et le temps défile tellement vite !

Au commencement de son séjour à l’hôpital, je demeurais à ses côtés, espérant constamment son éveil. Ma présence était essentielle. Dans le cas où il émergerait dans ce lieu inconnu, il était primordial qu’il ne ressente ni crainte ni désorientation. Cependant, j’ai rapidement compris qu’il ne reprendrait pas conscience de sitôt.

Me voyant m’épuiser de jours en jours, les médecins m’ont convaincue de rentrer chez moi tous les soirs.

Quand j’entre, le silence et l’absence de vie sont si pesants que je ne m’y attarde que pour le sommeil. Sans Naà, notre maison a perdu son âme. Avec l’absence de l’Homme, ce lieu construit avec tant d’amour ne suscite plus en moi la moindre affection. Il sera temps de déménager une fois que Naà aura recouvré ses esprits.

C’est une certitude !

Lorsque nous avions emménagé dans cette jolie maison, plein de projets dans la tête, nous étions plein d’espoir et d’amour pour la famille que nous avions créée. L’Homme et moi-même, nous étions rencontrés au lycée. C’était mon premier amour. À la fin de nos études, nous avons emménagé ensemble dans un petit appartement en centre-ville. Très vite, je me suis investie dans cette relation et j’ai désiré avoir un enfant rapidement. L’Homme voulait encore attendre que notre situation soit plus stable.

Nous n’avions pas beaucoup d’argent à l’époque, mais cela nous importait peu, car seul notre bonheur nous suffisait. Je faisais quelques heures de ménage par-ci par-là, car je finissais mes études de biologiste et devais me présenter en candidate libre à la fin de la session.

Lui, travaillait dans l’entreprise de son père et sous la pression familiale, il a proposé qu’on se marie avant de fonder une famille.

Deux ans plus tard, nous étions mariés et plus aucune contrainte n’allait m’empêcher d’être mère. Et comme un malheur n’efface pas un autre, nous perdions nos parents respectivement dans l’année et moi, de mon côté, je n’arrivais pas à donner la vie.

Notre couple avait toutefois résisté à cette tempête et nous en étions ressortis encore plus fort. C’est alors qu’était né Naà et il avait rapidement comblé notre existence, car il était l’enfant de l’amour.

Alors aujourd’hui, je ne comprends pas pourquoi ce n’est plus le cas. Que s’est-il passé pour qu’on en arrive là ?

Les épreuves ont été très difficiles et ça a certainement usé notre couple. C’est sûrement la réponse. De toute façon, je n’en ai pas d’autres.

Dès mon entrée dans la maison, une force inexplicable m’a guidée vers la chambre de Naà. Depuis ce rêve à l’hôpital, une seule idée occupe mon esprit : je dois ouvrir cette porte.

Le choc !

Tout est resté dans l’état depuis son accident : le lit est défait, l’armoire est ouverte et dévoile des vêtements déjà trop petits. J’allume la petite lampe de chevet qui se trouve à côté de son lit et sur le bureau, je redécouvre les dessins de mon enfant.

Son histoire, me disait-il.

Je m’assois sur son matelas, recouvert d’un drap bleu orné de dragons et de chevalier. Je déploie un à un ses dessins en suivant la chronologie et je commence lentement à les regarder les uns après les autres. Je ne sais pas combien de temps je reste là ! Cela n’a aucune importance !

Je regarde tous les détails dessinés à la perfection.

— Il est doué pour son jeune âge. Comment peut-il faire ça ? il est si petit. Je ne me souviens pas que quelqu’un de la famille ait ce don d’artiste. Encore un mystère à découvrir !

Les médecins ont certainement raison, il est vraiment très spécial mon petit, dis-je avec tendresse, en caressant ces esquisses.

Le premier dessin révèle un dragon rouge sang avec une crête et une carapace munies de piques et de muscles saillants qui semble me défier en démontrant sa puissance. Pourtant, une douceur rejaillit dans son regard jaune.

Comme c’est étrange ?

Puis, je découvre d’autres dessins : une licorne dont la crinière étincelle de fils d’or, une fée aux ailes diaphanes scintillantes, des lutins aux jambes arquées et aux grands yeux expressifs, ainsi qu’un noble centaure noir. Ces personnages fantastiques me captivent par la finesse de leur représentation. Chaque image est une véritable œuvre d’art, d’une beauté et d’une magie surprenantes pour l’œuvre d’un enfant. Puis, mes yeux se posent sur une carte dépeignant un continent, avec ses chaînes montagneuses, ses forêts et ses créatures mystérieuses . Je reste pensive et admirative de tous ces chefs-d’œuvre qui semblent raconter une histoire fabuleuse, pleine de « monstres » imaginaires.

Comme j’aurais aimé qu’il me la raconte, son histoire !

Maintenant c’est foutu ! Dieu que tu me manques, mon chéri. Quand vas-tu te réveiller ?

Je m’écroule sur son lit et je pleure de tout mon saoul. Je ne sais pas pendant combien de temps je reste allongée là et cela m’importe peu. Il y avait longtemps que je n’avais pas versé une larme, car je ne me donnais pas le droit de flancher. Mais j’ai dû finir par m’endormir, car au petit matin, je me suis réveillée, toute recroquevillée dans les draps de Naà avec sa peluche lion entre mes bras. Cette peluche a toujours été sa préférée. Il faut que je la lui ramène, me dis-je à moi-même.

Après un dernier regard sur cette chambre et avant de repartir pour l’hôpital, je file vite fait dans ma salle de bain pour prendre une douche. Dès que j’en sors, j’aperçois soudainement mon reflet dans le miroir. Mon visage est pâle et j’ai d’énormes cernes sous les yeux, dû au manque de sommeil. Seuls mes iris de couleur violette animent encore mon visage blafard. Mes lèvres, autrefois pulpeuses, sont toutes gercées et filiformes. Même mes cheveux de couleur châtain sont devenus secs et ternes. Après un brossage rapide, je les attache rapidement avec un chouchou trouvé sur la tablette de la salle de bain. Mes vêtements me vont trois fois trop grands, mais comme je n’ai pas le temps ni le loisir de faire les boutiques, je ressemble à un épouvantail. Mais ce qui me frappe le plus, c’est :

— Combien de kilos ai-je perdu ? Je n’en reviens pas. Je ne reconnais pas mon image sur ce miroir.

Après quelques instants de réflexion, je me retourne et puis tout en partant, je dis tout en claquant la porte :

— Tant pis ! j’ai pas le temps de toute manière et j’ai d’autres chats à fouetter.

Vêtue d’un vieux jean tout usé que j’ai attaché avec une vieille ceinture pour qu’il ne tombe pas, d’une chemisette toute froissée que je n’ai pas eu le temps de repasser, d’une paire de basket qui a oublié d’être blanche et de mon parka qui était posé sur une des chaises de la salle à manger, je suis prête à rejoindre mon enfant, sans avoir oublié d’emporter avec moi, le cahier et la peluche.

Mon plus bel espoir serait d’être accueillie chaque jour par Naà, le voir assis sur son lit, le sourire aux lèvres et attendant que j’arrive pour se jeter dans mes bras. Mais chaque jour n’est que désillusion. Il faut que je me rende à l’évidence, même si j’ai toujours espoir au fond de moi, il est possible qu’il ne se réveille jamais.

Quelle souffrance !

Chaque jour je lui parle de la pluie et du beau temps. Je meuble ces journées interminables, vides de toute interaction avec moi. Il ne cille même pas au son de ma voix. Le seul moment où je le sens vivre, c’est lorsque l’oiseau fait son apparition. Et là, le temps s’arrête de tourner. Je suis là-devant lui en espérant comprendre.

Pour m’occuper et tuer ce temps long, j’ai décidé moi aussi de faire ma petite enquête de mon côté, comme les médecins. De les voir faire chaque jour, je me suis prêté à un petit rituel, à savoir si j’étais capable d’avoir moi-même une réponse de sa part.

C’est ainsi que je commence ma journée toute ragaillardie et pleine d’espoir. J’ouvre mon cahier et je décide de répertorier ses moindres mouvements.

Premier jour et première réaction de Naà : Il a saisi sa peluche dès que je l’ai déposée sur sa poitrine. Ses petites mains l’ont serrée si fort qu’il me serait impossible de la récupérer, même si j’en avais l’intention Ouf ! C’est un signe qui me confirme qu’il est toujours parmi nous. Je dépose un baiser sur son front et caresse doucement sa joue, trouvant un semblant de réconfort. J’inscris ce moment dans mon carnet. Pour aujourd’hui, c’est tout ce que j’ai à noter, à l’exception de son échange silencieux avec l’oiseau. Je note également que lorsque l’oiseau picore la fenêtre, Naà cligne des yeux et ses doigts effleurent le drap, comme s’il tentait de communiquer avec son ami ailé.

Ne sachant pas quelle démarche suivre, j’avance à tâtons. Demain, je viendrai avec un chronomètre. Peut-être que le fait de mesurer le temps qu’ils passent ensemble me donnera des indices. Après tout, je dois bien commencer quelque part. En notant progressivement tout ce qui se passe, il se pourrait que je finisse par trouver une piste.

Seul le temps me le dira !

Chronomètre et carnet en main, je suis prête et toute excitée pour cette seconde journée.

Hier soir, chez moi, j’ai rassemblé les dessins de Naà pour les afficher sur le mur. J’ai disposé les créatures fantastiques sur un côté de sa chambre, les hominidés et les êtres féeriques de l’autre, avec la carte en point central. J’ai tenté de respecter l’ordre chronologique imaginé par Naà, bien que l’histoire m’échappe encore. Chaque œuvre photocopiée a ensuite été cataloguée dans mon carnet. Je prévois de lui parler de chacun de ces dessins, espérant qu’il me donnera un signe lors de cette énumération. Je lui décrirai chaque personnage, un par un, et noterai toute réaction de sa part.

Le dessin du dragon en main, ma décision est prise : c’est celui-ci que j’ai choisi en premier. J’ai profité de laisser une page vierge sur le cahier, après chaque ébauche pour noter la moindre réaction ou mouvement. Bien assise au bord du lit et doucement je lui demande :

— Naà, mon chéri, c’est maman. Est-ce que tu m’entends ? Je lui caresse la main en même temps.

Je ne perçois aucune réaction.

— Ce n’est pas grave, me dis-je, toujours optimiste. Je ne vais pas m’avouer vaincue à la première tentative !

Je repose ma question une seconde fois.

— Naà, c’est maman. M’entends-tu ? Si tu m’entends, s’il te plaît, bouge un doigt, dis-je comme une prière.

J’attends, mais toujours rien.

Je continue malgré tout. Je me décide à lui parler du dragon.

— Tu sais mon chéri, j’ai vu tes dessins sur le bureau de ta chambre. Dès sa découverte, il y en a un qui m’a captivé plus que les autres : c’est ton dragon rouge qui semble cracher du feu et dont le regard mélancolique m’évoque le chagrin que je percevais parfois dans ton regard, même si tu pensais que je ne le voyais pas. Un DRAGON en épelant une à une les lettres. Tu te souviens de ton DRAGON , s’il te plaît ?

Toujours aucune réaction et le temps me paraît trop long. Je m’affale sur le fauteuil à côté de son lit, accablée, je finis par fermer les yeux et je m’assoupis.

Viens, suis-moi, me dit Naà en me tirant par la main.

Naà, c’est toi ? Mais tu marches… Que fais-tu ? où sommes-nous ?

Viens, suis-moi…

Naà relâche ma main et se dissout dans une brume cotonneuse.

Non, ne pars pas Naà, dis-je en hurlant. Reste près de moi… J’ouvre les yeux subitement et j’ai un sacré mal de crâne. Mais que s’est-il passé ? Quel est ce rêve ?

Inquiète, je me lève précipitamment et je m’approche du lit. Naà est toujours là, alité et endormi.

— Ah ! c’était si réel ! Je vais devenir folle à force, en me prenant la tête entre mes mains.

Je regarde ma montre et deux heures sont déjà passées sans que je me rende compte de quoi que se soit. Je note que je n’ai reçu aucune réponse de Naà.

Je cherche toujours le moyen de communiquer avec lui.

Comment fait l’oiseau ?

Que se disent-ils ?

— Et Toi, l’oiseau, tu ne peux pas me dire quelque chose ? Je lui demande, un peu désespérée.

Naà et l’oiseau parlent ensemble. Ça c’est une certitude. Je dois déchiffrer leur langage, j’en suis persuadée. Je crois que ce que m’a dit le médecin est sûrement vrai. L’oiseau accède à son inconscient et communique avec lui.

Puis tout à coup ! Je me souviens ! Ce rêve ! Je suis sûre que c’est une piste. Il s’est passé quelque chose aujourd’hui. Il faut que je le note aussi dans mon cahier, pour comprendre comment j’ai réussi à entrer en contact avec lui dans nos rêves. C’est la solution. Mais quoi noté, c’est tellement étrange !

Mon chéri ! Merci de m’avoir donné un indice. Je n’ai pas compris grand-chose encore, mais pour le moment, je ne vais en parler à personne. Ce sera notre secret ! En posant l’index sur ma bouche et caressant son doux visage de l’autre main..

— Bonne nuit mon amour, fais de beaux rêves. En l’embrassant comme chaque jour. Je t’aime.

Soudain, une sensation me traverse, comme si des yeux étaient posés sur moi. Je me retourne vers la porte : vide. Puis, en sentant un regard pesant sur moi, je me retourne à nouveau et croise le regard intense de l’oiseau.

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