Seconde 56

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- un instant de proésie pour l'homme qui exsudait sa nervosité sur le parvis et pour qui j'ai déjà dansé -

Quand je danse devant le miroir, des plages bleues désaccordées entretiennent le rythme d'un corps ombragé par l'essence de la femme sans son homme. Ma frange se balade ; mes fesses en étendard, l'œil nu malade et quelques aspérités d'une peau sans ta caresse, j'ai tout dessiné de cela pour que tu l'effaces. Pourtant, tu n'en as rien fait. On a si peu dormi : à la belle étoile, dans ce rêve éclaboussé de moutardes, tu sais, ces crasseuses des champs d'été qui abandonnent leur cyprine sur nos doigts obscènes. On a si peu dormi, perdu les contres, casser mes ongles, dévorer les orages à deux et le temps se désagrège. Je n'ai pas goûté ta sève mais je danserai dans le soir. Et si tu écoutes quelques pages que j'ai cadencé pour t'égarer te trouver te prendre là contre le mur perplexe de nos amours, on exsudera bien sûr, comme les enjôleuses moutardes, quelque plaisir fou. Quelque teinte bleue, au cours d'une danse pour ton regard.


[séduction - René Aubry]

[M. - Anil Emre Daldal]

[la bonne étoile - Zaho de Sagazan]

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