Epilogue 1/2 : Le Lord entre dans la famille
Hugo
David et Andrea sont partis en weekend en amoureux au Mont Saint-Michel et ils nous ont prêté leur maison pour que nous puissions profiter du jacuzzi. Avec Oriane, nous sommes donc arrivés hier soir, après que Louis a pris Robin pour passer la soirée chez ses parents, et avons passé la nôtre à discuter avec les deux amoureux qui ont l’air de vouloir de plus en plus concrétiser les choses. Ce moment a été agréable, Andrea est vraiment une fille sympa et elle n’a pas froid aux yeux. Elle a une nouvelle fois évoqué un plan à quatre, et même si c’était dit sur le ton de la plaisanterie, c’est assez révélateur de ses goûts, mais nous sommes restés sages et chacun est allé dormir dans sa chambre. Au petit matin, ils sont partis et nous ont laissé les clés en nous disant de tester le jacuzzi, ce que nous sommes en train de faire.
J’adore voir Oriane se prélasser, nue, en face de moi, son corps à peine dissimulé par les bulles et la mousse créées par le remous. Je sens ses pieds masser mon sexe alors qu’elle s’est positionnée juste au-dessus d’un jet qui a l’air de lui faire beaucoup d’effet. Cela va faire presque quatre mois qu’elle a emménagé dans son nouvel appartement avec son fils, et nous apprécions toujours autant ces moments aussi câlins que sensuels. Avec Louis qui prend régulièrement Robin, cela nous donne pas mal de temps ensemble et nous l’utilisons à chaque fois de la meilleure des manières. Non seulement, je ne compte plus le nombre d’orgasmes et de jouissances que nous nous procurons mutuellement, mais nous apprenons aussi à nous découvrir et à vivre des moments de couple qui attisent notre envie d’officialiser les choses avec son fils. C’est prévu cet après-midi, mais là, clairement, on a autre chose en tête.
— Tu sais, j’aime beaucoup tes pieds, mais si tu veux passer à l’étape supérieure, je suis prêt, me moqué-je alors qu’elle gémit doucement en face de moi, en se caressant les seins.
Je n’en reviens toujours pas à quel point elle est jolie. J’ai l’impression que tout est parfait chez elle : son visage bien dessiné, ses jolies formes et sa poitrine voluptueuse qui me rend fou, ses fesses rondes, ses jambes qui démontrent parfois une flexibilité assez incroyable, physiquement, il n’y a rien à redire même si elle se critique assez souvent. Et quel caractère ! Quelle femme. Je suis de plus en plus amoureux, on dirait.
— Ah oui ? Et à quoi tu penses, au juste, pour la prochaine étape, mon Lord ? me demande-t-elle, mutine, en éloignant ses pieds.
— La prochaine étape, c’est ça, indiqué-je en m’approchant d’elle.
Je l’aide à se retourner et me débrouille pour qu’un jet vienne directement titiller son clitoris alors que je la pénètre vigoureusement par derrière. Je me sens bien quand je suis ainsi en elle, bien serré, tout excité. Nous savons désormais tous les deux mieux nous contrôler et nous nous adaptons à merveille aux rythmes et besoins de notre partenaire. Là, je sens qu’il ne faut pas faire durer trop les choses et qu’elle est déjà prête à s’envoler vers l’extase. C’est vrai qu’avec les jets d’eau qui viennent exacerber nos caresses, c’est sans difficulté que nous jouissons l’un après l’autre. Elle n’a pas l’air complètement calmée et continue ses mouvements mais je suis obligé de la rappeler à la raison, pour une fois.
— Tu sais que c’est le grand jour ? Il ne faut pas qu’on soit en retard sinon Louis va devoir attendre au musée. Et si on arrive ensemble, la surprise pour Robin sera un peu fichue.
— Tu as un don pour casser l’ambiance, tu sais ? rit-elle.
— Excuse-moi, ma Douce. Tu es peut-être en train de penser à faire des cochonneries ici avec les propriétaires des lieux, mais moi, je suis un peu stressé, même si je connais déjà ton fils. M’officialiser dans sa vie, c’est quelque chose quand même !
— La seule personne avec qui je veux faire des cochonneries se trouve actuellement avec moi. Et pour le reste, moi aussi, ça me stresse, tu sais ? Mais ça va aller, j’en suis sûre…
Bien entendu, nous ne sommes pas très sérieux et célébrons une nouvelle fois notre Amour, avec un grand A, dans ce petit bassin si excitant. Malgré cela, nous arrivons quand même avant Robin au musée et je file me cacher dans une salle interactive où je peux me dissimuler derrière une reproduction d’un tableau. L’idée est qu’Oriane l’informe qu’elle a un petit ami depuis quelque temps en débutant la visite et que je lui fasse la surprise d’apparaître dans cette salle qu’il adore. Bonne ou mauvaise idée ? Je ne sais pas, mais on va vite savoir.
Lorsque je les vois débarquer, je suis soulagé car ça faisait un peu étrange, cet adulte, déguisé en Zorro, qui attendait sans rien faire, en observant les enfants. J’espère que c’est bon pour Oriane car ils arrivent maintenant à ma hauteur et, comme prévu, je bondis devant les deux et les salue théâtralement en signant.
— Bonjour, les amis, le mystérieux Zorro est présent ! Saurez-vous deviner qui se cache derrière ce masque ?
Ils restent tous les deux un instant interloqués et je me demande si j’en ai trop fait. Mais je ne voulais pas non plus qu’il me reconnaisse instantanément.
— C’est ce qu’on appelle une entrée fracassante, rit Oriane alors que Robin m’observe en fronçant les sourcils avant de se tourner vers elle.
— Je veux pas vexer ton amoureux en me trompant, Maman, signe-t-il avant de me regarder à nouveau. Hugo, c’est toi ?
— Eh oui, c’est moi, signé-je en reconnaissant le signe qu’il utilise pour me désigner. Sans le masque, tu me reconnais mieux ? ajouté-je en l’enlevant.
— Donc… c’est toi, l’amoureux de Maman ? Vraiment ?
— Oui, tu n’es pas déçu, au moins ?
— Je préfère, signe-t-il avant de hausser les épaules. Au moins, je te connais déjà et tu signes. Pas toujours très bien, mais tu essaies et c’est de mieux en mieux.
— Oui, j’essaie et tu sais que j’aime beaucoup ta maman, qu’avec, c’est tout simplement merveilleux. J’ai hâte qu’on fasse des choses à trois. On commence par ce musée ?
— Tu vas vraiment garder ce costume ? Et pourquoi t’as mis un costume, en fait ? J’ai dix ans, tu sais, pas cinq, me dit-il, un sourire en coin.
— Parce que je suis un peu fou, tu peux demander à ta mère, elle aime bien, elle, quand je mets des costumes !
— Hugo ! geint Oriane en me donnant une tape sur l’épaule.
— Tu peux peut-être l’enlever, maintenant que tu as fait ta surprise, non ? sourit Robin. Tu as un peu l’air ridicule quand même. Enfin, tu fais comme tu veux. Moi aussi, je sortais déguisé quand j’étais petit…
— Je crois que mon fils se moque de toi, rit Oriane.
— On dirait, oui, rétorqué-je en retirant ma cape et mon masque. Et maintenant que je suis présentable, je peux me joindre à vous ? Et ça ne te dérange pas si je passe plus de temps chez ta maman et toi, même quand tu es là ?
— Ça dépend… Tu vas la rendre triste ou la faire sourire ?
— Je crois que je vais la faire sourire. Tu en connais beaucoup, toi, des hommes qui se déguisent en Zorro dans les musées ?
— J’espère qu’il n’y en a pas tant que ça, ce serait trop bizarre, tu sais ? Bon, on la regarde, cette exposition ? rit-il en attrapant la main de sa mère.
Je prends l’autre main de Robin et me penche pour embrasser Oriane au-dessus de la tête de son fils. Elle me fait juste un petit bécot mais m’adresse un grand sourire et c’est tous ensemble que nous terminons la visite. Robin s’adresse à moi comme si de rien n’était et je suis soulagé de voir comment il accepte les choses facilement. A la fin de notre petit tour, pendant qu’Oriane se rend aux toilettes, j’attire son fils dans le magasin de souvenirs.
— Qu’est-ce qu’on peut acheter à ta maman pour lui faire plaisir ? J’ai besoin de ton aide !
— C’est pas moi que tu es censé essayer d’acheter ? signe-t-il, la moue espiègle.
— Toi, tu es incorruptible, dis-je sans savoir le signer. Et puis, ce sont les bisous de ta maman que je préfère. Alors, on achète quoi ?
— Rien. Maman dit toujours qu’elle n’a besoin de rien d’autre que de câlins et de bisous. Des fois, ça m’énerve, mais elle adore ça. Sinon… tu peux lui acheter… je sais pas, un des bracelets, là ?
— Oui, un bracelet, pourquoi pas ? J’aime bien celui-là, ça lui ira bien, non ?
— Oui, je crois qu’elle va l’aimer. Dis, Hugo... T’es amoureux d’elle ? Parce que je n’ai pas envie qu’elle soit encore triste… Papa est triste, alors si au moins avec Maman ça va…
— Je crois que je n’ai jamais été aussi amoureux, Robin. Et je suis sûr que ton papa va trouver quelqu’un aussi, il faut juste laisser le temps faire son effet.
— On verra bien. Je veux juste qu’il ne soit plus triste et qu’il puisse sourire comme Maman, moi.
— Eh bien, il faut que tu fasses comme dans Love Actually, tu lui trouves une copine à ton papa ! Tu as vu le film, rassure-moi ?
— Ouais, grimace-t-il avant de soupirer lourdement. C’est l’un des films préférés de Maman. On le regarde toujours avant Noël. Toi aussi, tu veux te gaver d’amour jusqu’à en crever ?
J’éclate de rire devant le gars à la caisse, ce qui provoque aussi le rire de Robin, et c’est justement à ce moment qu’Oriane nous rejoint.
— Ton fils, c’est le meilleur. Et toi, tu es parfaite. Un petit cadeau de nous deux pour célébrer Miss Normandie !
— Bien sûr que mon fils, c’est le meilleur, sourit-elle en l’embrassant sur la joue avant d’en faire de même sur mes lèvres. Merci, vous êtes des amours, il ne fallait pas.
— Oui, on sait, Maman, des bisous et des câlins, ça te suffit.
— Je crois qu’il passera pour un radin auprès de ses copines à cause de moi, rit Oriane en me tendant son poignet. Tu peux me le mettre ? Il est très beau.
— Oui, et les bisous et les câlins, c’est en bonus à chaque fois. Je t’aime, ma Douce.
— Je t’aime aussi, Beau Lord, souffle-t-elle en se glissant sous mon bras.
Cette présentation qui nous stressait tant s’est finalement déroulée sans aucun souci. Robin est un petit ange qui semble m’accepter. J’ai bien compris son avertissement sur le fait que je dois rendre sa mère heureuse, mais cela me semble être le meilleur programme possible, celui que j’ai envie d’accomplir chaque jour jusqu’à la fin de ma vie.
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