Flirts et test du parc
Ayant été préparée à ne vivre qu'en appartement, la jeune bête fit plusieurs crises de frénésie, entrecoupées de tétanies de quelques dizaines de secondes. Son cerveau percevait de plus en plus clairement, débarrassé des brumes des sédatifs, un surplus d'informations. Se sentant mal, Îg'na retourna craintivement auprès de celle qui l'abreuvait et lui donnait l'affection dont elle avait besoin.
La testeuse et son guide, une fois rejoints par le félin, poursuivirent leur promenade et leurs bavardages. Une demi-heure s'écoula ainsi, puis Tristan les dirigea vers la chambre d'hôtel de Bénédicte. Elle déposa rapidement ses valises, donna à boire à sa panthère, après y avoir ajouté ses compléments, puis laissa son animal là, tandis qu'elle explorait les chambres restées libres, toujours en compagnie de Tristan.
Ce dernier grattait de temps à autres sa plaie, faisait même mine de grimacer. La fausse infection semblait gagner du terrain, lui ayant déjà pourri une bonne partie de l'avant-bras. C'était superbement fait.
Pour les chambres, l'ambiance était respectée. Rappel de la plage paradisiaque à l'aide de coquillages et de galets dans la salle de bains, avec baignoire, et toilettes séparées, rappel du thème principal du parc avec des objets ésotériques partout dans la chambre. Fausse bibliothèque avec des reliures de cuir et des pages jaunies. Les couvertures et les reliures étaient écrites dans des alphabets imaginaires. Elle s'empressa de noter ce côté perfectionniste sur son calepin. Pour le moment, toujours pas de point négatif. Fantastique !
Après la visite de cinq étages de chambres, chacune avec une décoration unique, Bénédicte décida d'aller tester la cafétéria. Elle s'efforçait de dissimuler sa fatigue. Le bateau et l'avion n'étaient pas spécialement fatigants, mais elle n'avait pas l'habitude de marcher autant. Contrairement à Tristan, visiblement.
Le café n'était pas mauvais, dans la moyenne et à un prix correct. Elle testa d'autres boissons, tout en conversant avec son guide, et en surveillant l'avancée de son infection. Ça avait presque atteint l'épaule, il était un peu plus pâle, et faisait des phrases plus hésitantes. Même son regard était modifié. Quel acteur !
L'estomac plein d'eau et d'une multitude de produits chimiques, elle testa les toilettes. Propres, hygiéniques. Décorées d'ossements en plastique crédibles de nombreux animaux. Des chevaux, des loups, des biches et des cerfs, même une licorne et un petit dragon ailé au plafond, incrusté dans le mur et tenant l'un des néons dans sa gueule.
Repue, reposée et la vessie vide, elle se sentit d'attaque pour marcher encore un peu. L'après-midi était bien avancée. Son guide devait avoir perçu sa fatigue, car il l'aida plutôt à se faire un programme pour profiter de tout le parc en six semaines. Toute cette logistique prit le reste de la journée, et la testeuse put goûter au buffet à volonté.
C'était exceptionnel : il y avait de vraies pastèques, de vraies noix de coco, du vrai pain... Beaucoup de choses cuisinées à l'ancienne, et très peu d'aliments lyophilisés agrémentés d'arômes à choisir soi-même. Même une partie de la viande était véridique, pour changer au maximum de la farine d'insectes et des viandes créées en laboratoires. À cette cuisine à l'ancienne, les papilles de Bénédicte n'étaient pas préparées. Elle sentit toutefois que les fruits réels étaient bénéfiques à ses intestins mal-formés.
À force de remaniements génétiques artificiels, visant au départ à éradiquer la maladie, plus personne n'était véritablement en bonne santé. Toute la population avait besoin, dès la naissance, d'assistance médicale plus ou moins robotisée pour être viable. Tout le monde, peu après la puberté, faisait congeler ses gamètes afin de limiter au maximum les risques de détérioration génétique. Aussi, mère porteuse était devenu un véritable métier que de nombreuses jeunes adultes faisaient, s'offrant une année sabbatique par la même occasion. Les rares femmes en mesure de produire du lait pouvaient vendre le leur à prix d'or. Il était en général plus facile et moins coûteux d'engendrer un clone à partir de matériel génétiques des personnes désirant devenir parents, que de faire naturellement un enfant.
À force d'insistance, Bénédicte put manger avec son charmant guide, et poursuivit son flirt le reste de la soirée. Faisant croire qu'elle avait oublié où était sa chambre, et égaré la clé de celle-ci, elle put se faire accompagner du beau jeune homme jusque-là.
Quand elle ouvrit la porte de sa chambre, elle lui demanda gaiement de patienter quelques minutes, le temps qu'elle trouve de quoi lui offrir un pourboire... et qu'elle se trouve une tenue sexy. Îg'na lui fit encore plus la fête que d'habitude, ayant eu peur, seule, sans autre animal près d'elle, en milieu inconnu, et sa maîtresse n'avait pas son odeur habituelle. Bénédicte la rassura avec force caresses et paroles rassurantes, puis enfila rapidement une tenue moulante, et ajusta brièvement son maquillage. Cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas sentie aussi proche de quelqu'un. Elle voulait savoir jusqu'où pouvait aller leur relation la nuit même.
Le pourboire et la tenue prêts, Bénédicte rouvrit la porte de sa chambre, et fut un peu déçue de voir que son changement de tenue ne surprenait absolument pas son très beau guide à la voix si envoûtante. Il la remercia pour son pourboire, et s'apprêta à partir. Elle le retint, et commença à sentir son petit cœur s'emballer comme jamais auparavant. Bénédicte demanda enfin, d'une voix légèrement chevrotante :
-Que dirais-tu de passer la nuit avec moi ?
Cette demande non plus, ne surprit pas Tristan. La testeuse supposa que soit il était habitué à ce type de demande, soit elle le laissait indifférent. La seconde possibilité lui noua les entrailles. À la réflexion, peut-être abusait-elle. Depuis combien de temps n'avait-elle pas interagi avec un inconnu ? Trop longtemps, à ce qui semblerait. Correspondre à un cliché de femme en manque lui noua plus encore les tripes. Puis, elle décida d'ignorer ce ressenti. Se focaliser dessus ne la rendrait pas plus heureuse.
-Je m'excuse, mais pas ce soir. Mon maquillage pourrait entrer par les pores et nous mettre en danger.
-Je comprends. Nous nous reverrons demain matin ? se renseigna alors Bénédicte, qui oubliait déjà ses ressentis désagréables.
-Je viens de me souvenir de mon emplois du temps, je crains que non.
Elle fut déçue d'apprendre ainsi qu'ils ne se croiseraient plus. Après d'ultimes politesses, Tristan partit, la laissant seule avec Îg'na. La femme papouilla longuement sa grosse peluche. Elle avait lu que la présence d'animaux était excellent pour le moral et la psyché, ce qu'elle pouvait confirmer. Mais, après son empressement, elle se demandait si cela suffisait, comme l'affirmaient les publicités de créations animales. Elle regarda l'heure au bout d'un moment, et se lança aussitôt dans la rédaction d'un article sur ses premières impressions. La testeuse envoya ensuite le tout à sa supérieure et relectrice, puis, son malaise n'ayant pas disparu, refit des papouilles à sa panthère. Ne parvenant pas à trouver le sommeil, elle prit un somnifère.
Le lendemain matin, elle descendit prendre un petit déjeuner, toujours en self-service et aussi merveilleux que la veille, remonta brièvement abreuver son animal, le sédater un peu, avant de redescendre attendre un nouveau guide. Elle en profita pour faire les mini-attractions présentes dans le hall de l'accueil, endroit grand et spacieux, à la décoration plus classique et impersonnelle que les chambres et les toilettes. Beaucoup de ces sources de distraction se basaient sur des hologrammes interactifs, et, en plus d'expliciter les divers aspects du parc, donnaient des informations sur les zombies.
Ceux inspirés des craintes basées sur des cyborgs, dont la partie machine n'aurait pas détecté la mort biologique. Ceux basés sur les craintes virales et fongiques. Enfin, très certainement les plus intéressants, ceux tirés de l'imaginaire magique. Un nombre faramineux de films basés sur ces derniers, majoritairement les aberrations, des morts-vivants tellement vieux qu'il ne restait de leur corps que de la poussière, et assez puissants pour donner une illusion de vie sur leurs restes, raflaient des prix.
Bien évidemment que les zombies n'existaient pas, néanmoins il était toujours amusant de savoir que de réels scientifiques s'étaient penchés sur la question, pour savoir comment pourraient apparaître les premiers zombies, et comment ces morts-vivants pouvaient devenir une menace planétaire comme les présentaient de nombreux films.
-Mademoiselle Diru ? demanda alors un inconnu solidement charpenté qui la fit sursauter.
-Oui ?
-Ah ! C'est vous !
Le nouveau guide –ce ne pouvait être que lui- se racla la gorge, l'air désolé, et lui annonça une terrible nouvelle. Son premier guide s'était changé en zombie durant la nuit, et avait été conduit dans la zone des infectés les plus dangereux. Bénédicte ne put s'empêcher de rire. Les employés prenaient leur rôle tellement au sérieux ! Son nouveau guide sourit, et rit à son tour, avant de se reprendre brutalement et de se présenter.
-Damien, pour vous éviter de vous changer en zombie trop tôt, mademoiselle.
Il était bien plus poli que Tristan. Et, la façon dont il la regardait la faisait de plus en plus rougir. Lui, c'était certain, serait d'accord pour passer au moins une partie de la nuit avec elle. Qui sait, peut-être allaient-ils bien s'entendre ?
Tout en explorant la partie forestière de l'île, et les parcours d'accrobranche, elle flirta avec Damien, de plus en plus franchement. Ce qui ne semblait pas déplaire à cet homme légèrement barbu, cliché du survivant des films d'horreur. Lui semblait plus calé sur l'Histoire que sur le folklore. Ou tout du moins, l'Histoire selon la secte de la Lame du Rubis, à laquelle il appartenait ouvertement.
Cette secte faisait rire Bénédicte. Tous ceux y appartenant croyaient dur comme fer à l'existence de tout un monde au-delà de la brume. Et, dans ce monde, vivraient des créatures non-humaines hostiles et mages. Les partisans pensaient que ces non-humains avaient chassé leurs ancêtres, en espérant que le voyage sur les océans anéantirait l'Humanité, et que tôt ou tard, ces monstruosités viendraient achever le travail.
Il s'agissait là de ce que ce groupe montrait volontiers. Les sectaires parlaient moins des purges déclenchées par des mouvements... directement issus de cette haine raciale. Un certain nombre estimait qu'il y avait eu des hybridations contre-nature entre les hommes et les autres peuples, et que ces hybrides représenteraient un danger à éradiquer. Ou, d'autres fois, la magie était incriminée. La dernière purge, remontant à soixante-cinq ans, s'était axée sur les inégalités causées par cette chose imaginaire. Bénédicte se demandait tout de même comment n'importe quelle personne saine d'esprit pouvait donner du crédit en de telles inepties. Qu'une personne à faible QI y croie, elle comprenait. Mais que ces idées convainquent plusieurs classes sociales ? Enfin, par chance, elle vivait dans une période où ces croyances étaient minoritaires, et les conséquences ne pouvaient être que limitées.
Damien, en tant que fervent partisan, se préparait activement à l'arrivée des peuplades hostiles. Comment savoir si leur magie ne permettrait pas, un jour, de traverser la brume ? Il en profitait pour prendre soin de son physique.
Ils passèrent la journée ensemble. Bénédicte, en plus de savourer la partie accrobranche du parc et de la vue offerte par la tenue moulante du sectaire, l'interrogea beaucoup sur ses croyances. Surtout quand ils profitèrent d'un point de restauration dans les arbres. Elle ne cachait pas sa moquerie, chose dont Damien avait l'habitude. Depuis le temps, il n'y prêtait plus attention. Il apprécia qu'elle trouve étrange son suivi régulier par un psychiatre, imposé par son contrat de travail. Tous ceux appartenant à une mouvance religieuse quelconque étaient suivis. Et gare aux cachottiers, le renvoi était immédiat. Il s'agissait là d'une imposition très classique. Les employeurs espéraient limiter ainsi le risque de purges et d'autres massacres.
Bénédicte découvrit avec bonheur une nouvelle vision du monde, pleine de menaces anciennes et cachées, prêtes à surgir n'importe quand. Ce type d'information pouvait l'aider à remplir aisément son quota de mots pour plusieurs semaines ! Elle connaissait déjà les grandes lignes, mais l'entendre par un véritable croyant donnait du poids à cette vision. Sa journée se passa dans les arbres, reliés entre eux par plusieurs réseaux de passerelles, de tyroliennes et de tout ce qui pouvait constituer des parcours d'accrobranche entremêlés. Le soir, Damien la laissa fournir son article quotidien, puis ils passèrent une nuit dont elle se souviendrait longtemps.
Dans la nuit, quand Damien quitta discrètement Bénédicte, il manqua de trébucher sur son énorme chat. Il se figea quand la bête bâilla, exhibant ses longs crocs. Il s'imagina cette dentition sur un humanoïde, comme un démon ou un dragonien. Bordel, c'était flippant. Pas étonnant que la Lame de Rubis ait eu pour but d'annihiler ces êtres. Ce remue-ménage réveilla la testeuse. Tout le personnel avait été prévenu que cette minette, avec sa notoriété locale, pouvait leur apporter des milliers de clients en plus... ou en moins. Aussi, tous devaient lui faire de la lèche, pour monter les chiffres d'affaires... et ainsi, gagner un léger pourcentage de salaire général en plus.
Il apaisa la femme, qui ne tarda pas à se rendormir, de même que son animal attardé. Tristan avait raison, elle était chiante la petite, qui peinait à dissimuler son besoin de parler à un être humain en face-à-face. Enfin, le lendemain matin il lui ferait faire le parcours touristique en tyrolienne, insisterait sur le fait qu'ils ne pourraient passer que l'un après l'autre. Des heures de tranquillité. Puis elle se barrerait quatre jours du côté spécial familles avec enfants en bas âge. D'autres allaient se la coltiner quatre semaines en terrains zombies, où elle testerait l'immunité, puis jouerait le rôle de zombie, théoriquement la raison première de sa venue sur l'île. Il la retrouverait pour un stage de survie.
Stage qu'il était conseillé de réaliser avant « l'attraction ultime » du parc, un grand terrain boisé, avec une crête rocheuse et une plaine rocailleuse, où les touristes avaient un maximum d'autonomie, et étaient régulièrement poursuivis par des zombies en mesure de courir, qui les infectaient très vite. Pour se remettre de ses émotions, elle finirait sa dernière semaine-et-demi avec diverses autres activités, et, au moment de partir, aurait comme cadeau un tour de l'île en bateau. Si avec tout ça, elle ne faisait pas une bonne critique...
Bénédicte passa trois semaines merveilleuses. Tous ceux qui ne s'approchaient pas des parties entrant dans la thématique du parc rataient quelque chose de formidable. La nourriture était exquise. Les rares litiges se réglaient le jour même. Dès qu'un membre du personnel était pris dans le collimateur d'un client, il ne tardait jamais à être remplacé.
De plus, la bonne ambiance au sein du parc semblait être naturelle, et non forcée par un quelconque professionnalisme. Toutefois, Bénédicte savait qu'elle allait devoir trouver une liste d'une certaine longueur de points négatifs, autrement elle serait soupçonnée de corruption. C'était un coup à perdre son emploi, et à entacher la réputation du parc. Ainsi, sa liste de points négatifs devait faire au moins la moitié des points positifs, plus une ligne.
Elle en avait peut-être un. Les animaux de compagnie devaient rester dans les chambres d'hôtel, et ne devaient pas sortir... Par égard pour les personnes allergiques, phobiques, ou éviter des incidents comme une agression... Bref, là encore, de la sécurité.
Le troisième dimanche soir qu'elle passa allait être uniquement dédié à la recherche de points négatifs, quand la télévision de sa chambre s'alluma spontanément. L'un des zombies du parc avait mis une cravate de présentateur TV, et se tenait bien droit devant un fond blanc.
-Nous mettons ce programme, pour une mise en garde générale. Des mails et des SMS sont également envoyés. Des vacanciers se trouvant sur la plage Sud ont vu et filmé trois bateaux fantômes.
Les images filmées furent aussitôt montrées. Effectivement, surgissant de la brume, avançaient lentement trois embarcations... en bois. Avec des voiles. Comme dans les films. Le présentateur improvisé poursuivit, tandis que les bateaux continuaient d'avancer.
-Nous vous déconseillons de vous en approcher. Plusieurs drones équipés de caméras ont été lancés pour observer tout cela. Nous vous tiendrons au courant, en temps réel, de toutes les informations que nous obtiendrons.
Il donna ensuite la marche à suivre, pour ceux qui ne voulaient pas être réveillés par les nouvelles. Bénédicte fit donc les démarches pour pouvoir dormir tranquillement. Au moins eut-elle un nouveau point négatif... Bon sang, elle était vraiment fatiguée, ce soir-là.
Le lendemain matin, elle interrogea les employés sur ces fameuses embarcations. Étrangement, les drones envoyés avaient explosé en vol, avant de pouvoir envoyer des images nettes. Tout ce qu'ils savaient par conséquent, était que ces trois navires avançaient droit sur l'île. Aucun membre d'équipage n'avait été vu. Et, rien ne pouvait en approcher. Plusieurs clients, face à cette approche de choses inconnues et étranges, s'empressaient de prendre leur petit-déjeuner, avant de refaire leurs valises et de rentrer chez eux.
Bénédicte se demandait s'il ne s'agissait pas plutôt d'une attraction surprise. Trois bateaux fantômes, trois niveaux d'immersion dans le milieu fantastique du zombie. Avec une arrivée surprise. Quoique... il y avait une incohérence. Une seule, mais de taille. Le fait que ces embarcations sortent de la brume, que rien n'avait jamais pu traverser. Les scientifiques n'avaient jamais pu savoir ce que c'était. Certains voyaient dans cette curiosité scientifique une volonté divine, visant à séparer Centrale du reste du monde. Certains de ces rêveurs imaginaient même que cette brume avait été créée pour séparer les humains des non-humains, pour protéger un camp de l'autre.
Bénédicte elle, pensait plutôt que c'était la preuve que le monde était plat, et qu'au-delà de ce brouillard il n'y avait rien. Que des drones aient été détruits en approchant de la brume n'était guère étonnant. Que des bateaux en sortent, en revanche...
Mais après, qu'est-ce qui lui prouvait que cette flottille sortait véritablement de la brume ? Quand ça avait été filmé, l'intégralité des trois bateaux était visible. Ça pouvait très bien être un canular publicitaire. Heureuse d'avoir trouvé une explication, la jeune femme retourna auprès de son groupe. Le scénario qu'ils avaient choisi faisait que ce jour-là, ils devaient trouver un bunker vide, en plein territoire zombie.
Elle était heureuse de son groupe. Elle avait été élue comme seconde, et, quand les membres se séparaient, devenait chef du second groupe. Voilà une semaine qu'elle avait été élue, néanmoins elle comptait tenter ce jour-là le rôle d'infectée.
Les trois bateaux étaient au cœur de toutes les conversations. Le nombre de membres du groupe avait diminué de moitié. L'acteur qui les accompagnait ne semblait pas nerveux, contrairement à bien des vacanciers. Bénédicte non plus, n'était pas spécialement nerveuse. Elle avait deviné ce qui se passait, et n'avait plus qu'à profiter du parc.
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