Lorelei (1ère partie)
Un mois d'août, Audrey et moi partîmes en camping avec Luc et Sandra, deux amis à nous. Un oncle d'Audrey possédait un mobile home au bord du Lac des Sapins qu’il nous prêtait quelques jours. Quoique nous fussions tous célibataires, il était prévu de dormir par « couples », Luc et Sandra occupant le clic-clac de l'extension, Audrey et moi le lit deux places de la chambre… En tout bien tout honneur bien sûr…
Dès notre arrivée, nous nous mîmes en tenue de plage, bien décidés à profiter au maximum du lac. Je venais à peine d'enfiler mon short de bain quand Audrey entra dans la chambre. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, elle se mit en sous-vêtements et fit le geste de dégrafer son soutien-gorge.
- « Ben attend, je vais sortir pour te laisser te changer quand même !
- C'est bon, t'inquiète ! Par contre je veux bien que tu te tournes.
- Ah bon ?... C’est vraiment obligé ? plaisantai-je.
- Oui coquin ! » rit Audrey en me flanquant une petite tape sur les fesses.
Je me retournai donc sagement bien que savoir mon amie nue derrière moi m'émoustillait fortement... Quand j’eus le droit de la regarder à nouveau, je découvris un bikini noir mettant en valeur ses formes généreuses. Le séjour commençait bien !
Plus petite qu'Audrey et un peu plus en chair, Sandra s’avéra également un vrai bonheur à admirer en maillot de bain ! La compagnie féminine était ravissante et chahuter dans l'eau bien agréable, surtout quand les filles grimpèrent sur nos épaules pour un combat sans merci. Sandra était mon binôme et sentir ses cuisses fraîches entourer mon cou et son bas-ventre contre ma nuque était troublant.
Apéro, barbecue, parties de pétanque dans le camping quasi désert : les activités calmes s'enchaînèrent une bonne partie de l'après-midi, personne n'ayant vraiment envie de retourner se baigner. En fin de journée, quelqu'un -Sandra peut être ?- lança sur le ton de la plaisanterie l’idée de prendre notre douche tous ensemble. Les filles prirent alors un malin plaisir à nous titiller sur le sujet, laissant même entendre que si nous étions sages, elles nous laisseraient les savonner... C'étaient des blagues d’ados, mais une ambiguïté planait et l'atmosphère devint électrique. En prenant nos affaires de toilettes, Luc et moi nous concertâmes comme pour un briefing d'avant-match :
- « Elles sont sérieuses, tu crois ? me demanda mon ami.
- Je sais pas trop… Si c'est le cas, on le fait ? T'en penses quoi ?
- Ça me dirait bien… C'est pas tous les jours qu'on a ce genre d'occasion… Mais gaffe à l'érection incontrôlée !...
- C'est clair ! Audrey et Sandra toutes nues avec nous dans deux mètres carrés, je sais pas si je pourrai tenir » déclarai-je.
Le trajet jusqu'aux douches se fit sans un mot. Allions-nous oser ? Qui se dégonflerait le premier ? Les sanitaires étaient déserts, à l'image du reste du camping qui tenait du terrain gravillonné occupé par des caravanes et des mobiles homes généralement vides. Une allée centrale desservait deux rangées de cabines de douche. Nous nous arrêtâmes au milieu, personne ne semblant prêt à prendre l'initiative.
- « Bon. On va dans laquelle ? demanda Luc, brisant le silence.
- Je sais pas vous, mais moi je prends celle-là ! dit Sandra en poussant la porte la plus proche d’elle.
- Et celle-ci sera pour moi ! enchaîna Audrey en s’engouffrant à son tour dans une cabine.
- Pfffffff !... Mais quelles allumeuses ! déplora Luc mi-amusé mi-déçu.
- Ah mais non les filles !!... On voulait vous voir toutes nues, nous ! » renchéris-je sur un ton plaintif.
Pour toute réponse, Sandra pouffa de rire et nous tira la langue avant de verrouiller sa porte.
- « Tout ça pour ça ! pesta Luc en entrant lui aussi dans une douche.
- C'est pas cool les filles ! » abondai-je avant de tourner à mon tour les talons à la recherche d’une cabine vide.
En passant devant celle occupée par Audrey, je vis celle-ci m’attendre dans l'entrebâillement de la porte. Elle me fit son plus beau sourire, glissa un pouce sous l'élastique de son maillot, puis tira sur celui-ci, exhibant l’espace d’un instant sa fine toison taillée en triangle avant de tirer la langue à son tour et de fermer précipitamment la porte.
« Coquine ! » lui lançai-je avant de rejoindre enfin une douche.
Je songeais encore à la vision qu’elle venait de m’offrir quand la voix de Sandra me tira de ma rêverie :
- « Tiens mignon, pour te consoler ! »
Puis le rire de Luc, à qui cette phrase était visiblement adressée, retentit.
- « Mais ne va pas t’exciter avec ! ajouta-t-elle, provoquant cette fois-ci les rires d’Audrey.
- Et hop, pas de jaloux ! » déclara cette dernière.
Au même moment, quelque chose vola par-dessus la paroi de ma douche. Je l'attrapai au vol : c’était le bas du maillot d'Audrey. Luc avait donc reçu celui de Sandra ! Je ne pus m'empêcher d'y enfouir mon visage et de respirer le parfum enivrant de son intimité...
- « Et moi, je peux m’exciter dessus ? » demandai-je sur un ton faussement innocent.
- Si tu veux mon chou, mais tu le rinces après ! »
Audrey a toujours eu un sens de l’humour assez direct. Bien sûr, le jeu initié par Sandra dégénéra vite en grand n'importe quoi, Luc balançant ses claquettes chez ses voisines, qui envoyèrent les leurs, de même que moi, pour que finalement tout ce qui se trouve à portée de main serve de projectile dans un joyeux chahut et de grands éclats de rire ! Une fois calmés et rhabillés, nous retournâmes au mobil home pour le dîner.
Sandra portait un petit short en jean et un débardeur très décolleté laissant son soutien-gorge en dentelle rose largement apparent… Audrey, elle, avait enfilé un long t-shirt bleu lui arrivant à mi-cuisses. Elle ne portait visiblement pas de soutien-gorge car le tissu épousait parfaitement la forme de ses seins lourds. Je ne cessais de la déshabiller du regard derrière mes lunettes de soleil. Elle n’était pas complètement dupe car elle s'étira longuement à plusieurs reprises, magnifiant ainsi le volume de son opulente poitrine. J’eus même l’impression que nos amis avaient perçu son petit manège…
Après un repas constitué de pizzas commandées au camion du coin et une bonne partie de cartes, chaque « couple » se prépara à aller se coucher. Je me déshabillai, ne conservant que mon boxer, et me glissai dans le lit, attendant sagement ma voisine. Celle-ci se coucha à son tour et éteignit la lampe de chevet, plongeant la pièce dans la pénombre. Seule la lumière d'un réverbère filtrant faiblement à travers le store de la fenêtre maintenait un semblant de luminosité.
- « Si ça te dérange pas, j'enlève ça, sinon je vais crever de chaud ! dit Audrey en commençant à retirer son t-shirt sans attendre ma réponse.
- Mais je t'en prie !... Mets-toi à l'aise ! Tu peux enlever ta culotte aussi si tu veux… » la taquinai-je.
Audrey arrêta son geste, les bras croisés au-dessus de sa tête.
- « Et qu'est-ce qui te fait croire que j'en porte une ? »
Là, il faut admettre qu’elle marquait un point. Je ne distinguais d’elle que sa silhouette en ombre chinoise et ne pouvait ainsi que deviner les formes de son corps magnifique. Elle termina de retirer son haut et se glissa sous le drap dos à moi.
- « Alors, t'en portes une ou pas ? repris-je.
- Ça t’intéresse tant que ça ?... T'as qu’à vérifier ! »
Je posai ma main sur sa cuisse et remontai lentement jusqu'à sa hanche. En chemin, je sentis la bordure d’un tissu.
- « T'y as cru, hein ?... Allez viens ! »
Elle se lova contre moi en s'entourant de mon bras. Mon biceps se logea sous son sein chaud, son cul contre mon ventre. Il me fut impossible de contenir un début d’érection.
- « Hé, n’en profites pas ! fit-elle mine de me gronder.
- Désolé, j'y peux rien… C’est un peu de ta faute aussi… »
Audrey gloussa. Mon sexe, raide désormais, s’était calé entre ses fesses mais ça ne semblait pas la déranger plus que cela…
- « Bonne nuit, mon chou ! » susurra-t-elle en claquant un bisou sur ma joue.
Nous nous endormîmes ainsi enlacés.
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