Lorelei (4ème partie)
Le reste de la soirée se déroula entre sourires complices, fous-rires et blagues potaches… Il ne manquait que la voix d’Elisabeth Frazer pour nous accompagner, mais la cassette de Sandra était alors certainement engagée dans le radiocassette de Luc qui l’écoutait seul dans sa petite chambre lyonnaise en se masturbant frénétiquement en pensant à la petite brune… C’est du moins ce que j’aurais fait si j’avais été à sa place… Confortablement installés sur la terrasse du mobil home, nous profitâmes de la nuit claire et chaude seulement troublée par quelques éclairs de chaleur au loin. La conversation roulait sur tout et rien, revenant souvent sur des sujets coquins, sans véritable logique comme toute discussion tenue sous l’effet du cannabis car nous avions remplacé la musique planante de Cocteau Twins par les effets plus terre à terre d’un joint préparé par mes soins. Aux alentours de minuit, Sandra déclara qu’elle était vannée et se leva pour aller se coucher. Audrey se tenait face à moi, la tête en arrière, les yeux fermés. J’admirai l’arrondi de son cou se terminant par le creux en fourche de sa base…
« Je ne te l’ai jamais dit, mais… tu as une magnifique incisure jugulaire !... »
Audrey éclata de rire :
« Ça, c’est sûr qu’on ne m’avait jamais fait un tel compliment, et pourtant je suis en fac de pharma!... Viens ici, idiot… »
Je m’approchai de son transat. Elle se leva, me contourna et me poussa du bout des doigts pour me forcer à m’assoir à la place qu’elle venait de quitter. Elle s’avança ensuite face à moi jusqu’à encadrer mon corps de ses jambes et s’assoir sur mes genoux. Une main sur ma joue, elle susurra :
« T’as passé un bon séjour mon chou ? »
Elle avait prononcé ces mots d’une manière tellement enjôleuse, les yeux rendus brillants par le shit, que j’eus du mal à déglutir, attendant ce qui allait se passer…
« Heu, pas mal ! répondis-je en essayant d’adoptant un air blasé.
- Quoi, il t’a manqué quelque chose ?... T’es pas satisfait ? » fit-elle toujours plus minaudeuse.
Elle posa alors directement sa main sur l’étoffe de mon jean déformée par une barre de plus en plus visible.
« Il t’en faut pas beaucoup, dis-moi !
- Parce que te voir te trémousser en minishort ou en bikini toute la journée, c’est pas «beaucoup»?...
- T’es mignon… »
Ce disant, elle glissa son autre main sous le tissu de mon t-shirt pour me caresser lentement le ventre, provoquant une vague de frissons dans tout mon corps…
« Hmmm !... Audrey, mon cœur, tu…
- Chuutt ! Laisse-moi faire… »
Elle souleva mon vêtement, se pencha en avant et entreprit de titiller du bout de la langue mon torse et mon ventre, allant de-ci de-là, dessinant des arabesques et des volutes, traçant un chemin complexe, mystérieuse calligraphie du désir qui faisait chavirer mon corps en ébullition… Puis elle s’agenouilla devant moi et déboutonna mon jean. Je scrutai les environs, un peu inquiet qu’on puisse nous surprendre, mais personne ne circulait dans le camping à une heure aussi tardive… En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, je sentis le contact chaud et humide de la bouche d’Audrey sur ma queue dressée… La dernière fois –et la première d’ailleurs- c’était seulement la veille au soir… Comme c’était bon !... Les mouvements d’Audrey semblaient plus assurés, elle alternait les lentes montées et descentes avec des va-et-vient beaucoup plus rapides qui me firent comprendre que je ne tiendrais pas longtemps.
Tout à coup, un mouvement à l’intérieur du mobil home attira mon regard. J’aurais juré avoir vu un rideau bouger légèrement… Il n’y avait pourtant pas de vent et la fenêtre était d’ailleurs fermée. Audrey, tout à ce qu’elle faisait, n’avait rien remarqué. J’en étais à me dire que j’avais dû rêver quand je la vis : une personne, qui ne pouvait être que Sandra, nous observait dans la pénombre. Je ne pouvais clairement la distinguer, mais je fantasmai par la suite sur cette situation… Nous avait-elle regardés la lèvre sèche et une main glissée entre ses cuisses à la recherche de son humidité ?… S’était-elle par la suite branlée fébrilement dans la solitude de sa chambre en repensant à la langue d’Audrey sur ma queue… S’imaginait-elle alors à la place de son amie, me léchant, me suçant, espérant ma queue en elle ?…
Tout à coup, je sentis ma liqueur monter sans que je puisse faire quoi que ce soit pour l’empêcher de jaillir en un véritable geyser qui vint maculer les cheveux et la joue de mon amie…
« Heu… Désolé, ma puce…
- Hé ben dis donc !... T’en pouvais vraiment plus ! Tu as giclé alors que je ne te touchais même plus… Je savais même pas que c’était possible !
- Heu… moi non plus !... »
Et nous partîmes dans un fou-rire interminable alors que j’essayais de nettoyer la joue d’Audrey sans grand succès, tant elle se contorsionnait d’hilarité.
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