Pandora (1ère partie)

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 Le reste de l’après-midi se traîna avec une lenteur désespérante. J’allai chercher Audrey à l’heure convenue et nous nous dirigeâmes vers le jardin de la Cité U voisine. Nous n’avions échangé que des banalités jusqu’au moment où elle me dit : « Tu semblais un peu bizarre, au téléphone… Il se passe quelque chose ?

 - Oui… enfin, non… Je voulais juste te parler… Voilà, j’ai quelque chose à te dire… »

 A ces mots, Audrey se tourna vers moi :

 « C’est drôle, parce que moi aussi j’ai quelque chose à te dire…

 - Ah ?... Quoi donc ?

 - Bon, j’imagine que ça ne va pas te faire de peine, et ne crois pas que cela soit lié à toi, mais j’ai rompu avec l’autre… »

 Je ne savais pas très bien ce que je devais en penser.

 « Moi qui croyais que ça te ferait plaisir…

 - Tu fais ce que tu veux tu sais…

 - Bah voyons !... Je ne sais même pas pourquoi je suis sorti avec ce mec, en fait… Je suppose que j’avais besoin d’être considérée comme…

 - Arrête, Audrey… Je t’ai dit qu’il n’y avait pas de problème… »

 Mon amie me regarda d’un air peu convaincu mais n’ajouta rien et il ne fut plus jamais question de ce sujet…

 « Et toi ! s’écria-t-elle. C’était quoi, ce que tu avais à me dire ?... »

 - Je me demandais… Ton oncle, il a toujours son mobil home, au Lac des Sapins ?

 - Oui… Pourquoi ?

 - Je me disais… ça pourrait être sympa de retourner au lac, tous les quatre, avec Sandra et Luc, une fois que j’aurai obtenu mon Bac… comme au bon vieux temps… pour vivre de nouvelles aventures !…

 - Mais… c’est une PUTAIN DE BONNE IDEE !! »

 Mon amie se montra immédiatement enthousiasmée par ce projet et en réglait déjà les détails comme si notre départ était prévu le lendemain ! Elle voulut même appeler son oncle sur le champ et se montra fort déçue quand le téléphone sonna dans le vide…

 « Audrey, on a encore le temps quand même…

 - Oui, tu as raison… C’est que je suis tellement contente !! Je voudrais déjà y être !... »

 Trépignant comme une petite fille, elle se jeta dans mes bras et écrasa sa bouche contre la mienne. Elle m’entraîna sous la frondaison d’un énorme saule pleureur dont les branchages argentés nous faisaient comme un abri et nous isolaient du monde extérieur. Le vent qui s’était brusquement levé faisait vaciller la lourde feuillée comme une algue fantastique. Audrey prit mes joues entre ses mains et m’embrassa passionnément alors que le tonnerre commençait à gronder au loin, nos langues se mêlant en un interminable corps-à-corps amoureux. Sans prévenir, mon amie posa sa main sur la barre qui déformait mon jean, puis la plongea sous le vêtement, effleurant ma peau nue et m’arrachant des soupirs d’aise. Elle finit par baisser pantalon et caleçon d’un seul geste, faisait jaillir ma queue aussi soudainement qu’un diable de sa boîte…

 « Heu… Audrey, t’es sûre que… »

 Et avant que j’eusse le temps de m’inquiéter du passage hypothétique d’un badaud dans le parc de la cité U désertée en cette fin de semaine, elle engloutit ma queue comme si elle rêvait de la déguster depuis des semaines et entama immédiatement une série de va-et-vient, puis se releva brusquement et susurra :

 « Prends-moi tout de suite, Pascal !... Je te veux en moi maintenant ! »

 Elle me tourna le dos, étreignant le tronc rugueux, pantalon baissé aux genoux pendant que je tentai fébrilement de la pénétrer. Après quelques essais infructueux, mon pieu s’inséra d’un coup dans sa chatte trempée, nous arrachant une plainte commune de plaisir et de soulagement. Plus rien d’autre n’existait que cet orage qui exigeait d’être apaisé. Je limai furieusement Audrey, crochetant ses hanches pour mieux l’empaler. Ce rythme eut raison de moi et je jouis avec une telle force que je crus que mes jambes allaient me faire défaut. Au même moment, les premières gouttes de pluie se mirent à tomber.

 Nous nous rhabillâmes un peu sonnés, mais nous fûmes forcés par l’averse qui s’amplifiait de rester encore quelques temps sous l’abri que nous offrait l’arbre protecteur de nos ébats. Le retour fut mouvementé, Audrey perdant une de ses ballerines dans les rues transformées en torrents par un véritable déluge. Au moment de nous quitter, nous évoquâmes à nouveau notre projet de vacances et nous réalisâmes que nous avions oublié l’essentiel : nous assurer que Sandra et Luc étaient disponibles ! Mon amie se chargerait donc de les appeler le lendemain. A aucun moment, je ne lui avais parlé de Giulia. Non que je tinsse absolument à lui cacher cette aventure, mais l’occasion ne s’en était pas présentée, et après tout, j’avais aussi droit à mon jardin secret…

 Audrey me rappela le lendemain pour m’annoncer que Sandra et Luc étaient disponibles et prêts à partir en vacances avec nous cet été. Complètement surexcitée, elle ajouta qu’elle avait quelque chose de sensationnel à m’apprendre : Sandra était en couple avec Luc depuis quelques jours ! Si nous avions tout lieu de penser que le précédent séjour au lac s’était soldé par quelques «dérapages», ça nous faisait tout de même drôle de l’apprendre et ça me rendait d’ailleurs un peu mal à l’aise… Je craignais que nous nous retrouvions dans une situation un peu bizarre avec un « vrai couple » d’un côté et un « faux couple » de l’autre… J’étais en tout cas très content de voir notre projet de séjour prendre forme, sans même parler des moments que je comptais passer avec Audrey…

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