Pandora (4ème partie)

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 C’est par des applaudissements que Luc et Sandra nous accueillirent le lendemain matin au petit déjeuner.

« Mais… vous nous avez entendu ? s’étonna Audrey.

 - Tu plaisantes ou quoi ? On vous a certainement entendu jusqu’à Lyon ! A un moment, j’ai cru que le mobil home allait s’écrouler ! » s’esclaffa Luc. « En tout cas, soit Audrey est une extraordinaire simulatrice, soit tu es le coup du siècle ! Faudra que tu nous expliques comment tu fais !...

 - Si tu veux, je te montre sur Sandra : Tu apprendras peut-être quelque chose… »

 Tout le monde éclata de rire et les blagues graveleuses furent encore nombreuses toute la journée…

 Le soir, de retour dans la chambre, Audrey tint absolument à me photographier nu ! Je jouai le jeu en prenant la pose avec une certaine complaisance…

 « Arrête ! Ça doit avoir l’air naturel ! »

 Devant mon air surpris, elle ajouta :

 « J’ai promis des photos à Sandra, mais tu n’es pas censé être au courant !

 - Hein ? C’est quoi cette histoire ?... »

 Audrey me raconta qu’elle et Sandra avaient évoqué notre nuit torride, et qu’elle avait proposé à son amie de prendre discrètement des photos de moi à son intention...

 « Tu vas vraiment montrer ces photos à Sandra ?... Elle ne pourra jamais croire que je n’étais pas au courant.

 - Je vais faire une sélection. C’est agréable de te photographier !... D’ailleurs, ça ne t’a pas déplu non plus, visiblement ! répondit Audrey, le regard dirigé vers mon sexe.

 « On va s’arrêter là… lui dis-je en reprenant l’appareil photo. Le deal avec Sandra ne portait pas sur des photos en érection, je suppose…»

 Le lendemain, je me demandai si Audrey avait déjà montré les fameux clichés à notre amie. Le soir, nous dînâmes dans un restaurant au bord de l’eau situé à quelques centaines de mètres du camping. Pour l’occasion, les filles avaient revêtu d’élégantes robes moulantes et des hauts talons…

 Après le repas, nous rentrâmes dans un état de légère ébriété en longeant le lac. Particulièrement éméché, Luc proposa un bain de minuit. Les filles ne se montrèrent pas très enthousiastes : Nous n’avions ni serviettes, ni maillot…

 « Vous ne savez pas qu’un bain de minuit se prend toujours à poil ? »

 Et sous nos éclats de rire incrédules, il retira ses habits et se jeta à l’eau sans autre forme de procès. Il se tourna ensuite vers nous pour nous inciter à le rejoindre à grands renforts de gerbes d’eau, mais nous déclinâmes prudemment. Quoiqu’amusé par l’audace de Luc, je le surveillais avec une pointe d’appréhension : Les noyades lors de bains de minuit alcoolisés ne sont pas rares… Finalement, je décidai de quitter mes vêtements et entrai à mon tour dans l’eau. Le moment le plus amusant fut cependant la sortie : Luc, toujours pompette, trébucha à plusieurs reprises, battant l’air d’une façon comique pour retrouver son équilibre sous les rires goguenards des filles assises sur un rocher. Quant à moi, après avoir repéré un chemin suffisamment stable pour me permettre de sortir dignement du lac, je m’assurai discrètement que mon sexe contracté par l’eau glacé présenterait un aspect convenable… Cela dit, Audrey et Sandra m’aidèrent indirectement à retrouver ma dignité virile. En effet, assises les jambes relevées et les robes presque entièrement troussées, elles dévoilaient innocemment (?) leurs dessous. Je reconnus ainsi le string rose d’Audrey et faillis manquer un battement cardiaque quand un mouvement de Sandra me fit deviner ce que je pris un instant pour son intimité, tant l’étoffe de sa culotte paraissait transparente.

 « Tu as perdu un truc ? ironisa-t-elle devant mon trouble.

 -Heu… Non ! » bredouillai-je sous les rires moqueurs des deux belles.

 Luc, que l’eau froide n’avait pas dessaoulé, tint absolument à faire les deux cents mètres qui nous séparaient du camping à poil malgré nos molles protestations. Les seules personnes que nous croisâmes cependant furent un groupe de jeunes qui poussèrent des acclamations à la vue de ce nudiste nocturne… A l’arrivée au camping, notre ami ne semblait cependant pas dans son assiette, le cocktail alcool et bain froid ne lui ayant pas été très profitable. Nous dûmes le soutenir jusqu’à son lit où il s’effondra et s’endormit presque immédiatement. Audrey vint me rejoindre dans le salon…

 « Déshabille-toi… m’ordonna-t-elle.

 - On va peut-être attendre d’être dans notre chambre, non ? » répondis-je.

 Elle palpa ma queue à travers mon pantalon avec une soudaineté qui me fit sursauter:

 - « Arrête de faire le prude alors que t’as pas arrêté de nous chauffer tout à l’heure, tu veux ?

 - Ah, je vous ai chauffées ?... Et à quel point tu es chaude, là ?" répliquai-je en investissant le string d’Audrey, lui arrachant un hoquet de surprise. "Ah oui, tu n’as pas menti…" conclus-je en la fourrageant déjà.

 Audrey entreprit alors de déboutonner mon pantalon :

 « Je veux la voir… Et bien dure... Pas une demi-molle comme tout à l’heure !... »

 Nous étions toujours dans le salon-cuisine, la porte de la chambre de Sandra et Luc entrouverte derrière mon amie…

 « Qu’est-ce que tu as ? me demanda celle-ci tout branlant déjà énergiquement ma queue dressée.

 - Tu veux vraiment pas aller dans la chambre ?

 - Tout à l’heure, ça ne te gênait pas de t’exhiber devant Sandra, petit salaud !»

 Elle me fit reculer, puis d’une poussée un peu plus vigoureuse du plat de la main, basculer sur la table derrière moi.

 « Il n’y a pas que toi qui connaisses de petits jeux amusants… »

 Sans que j’eusse le temps de réagir, elle obstrua ma vue avec un foulard qu’elle sortait de je ne sais où. Je n’entendais plus que son souffle régulier. Je frissonnai en sentant dans mon cou la brise légère de sa respiration, puis souris lorsque cette douce exhalaison descendit le long de mon torse. Audrey semblait décidée à me torturer de la plus délicieuse façon. Après quelques instants sans contact, la sensation de son souffle chaud sur mes bourses m’arracha un gémissement de plaisir.

 « Approche ! »

 Ce mot chuchoté par Audrey me fit sursauter. A qui donc était-il destiné ?... Ma belle était joueuse, on peut dire qu’elle était le jeu même… Tout cela n’était certainement qu’une habile mise en scène, à moins que ?... Je cherchai à remonter discrètement le bandeau qui me masquait les yeux…

 « N’y pense même pas ! Fais ça, et le jeu s’arrête tout de suite ! » m’intima fermement Audrey.

 A contre-cœur, je suivis ses règles. Pendant une trentaine de secondes, il ne se passa plus rien. J’attendais, tous les sens en éveil à l’exception de la vue… Enfin, le contact doux, chaud et humide d’une langue remontant le long de la hampe de mon sexe m’électrisa… Le divin effleurement cessa quelques instants avant qu’une main ne me saisisse et qu’une bouche ne se referme autour de mon gland… La même bouche ?... Une autre ?... Impossible à déterminer, même si ce nouveau contact semblait plus… hésitant peut-être…

 Mon désir de retirer le bandeau était insoutenable, mais je ne voulais pas gâcher le jeu irrémédiablement… Je fus ainsi embouché jusqu’à la jouissance, la délicieuse caresse buccale s’interrompant par moments avant de reprendre, créant une sorte d’alternance... Audrey poussait-elle le vice jusqu’à simuler ces détails ? Je la connaissais suffisamment pour savoir que c’était tout à fait possible, mais je ne pouvais m’empêcher de rêver à une autre explication…

 La gâterie terminée, le bandeau me fut soudain retiré. Il me fallut quelques secondes pour me réhabituer à la clarté : Audrey, seule, se tenait face à moi, un petit sourire goguenard aux lèvres. Derrière elle, la porte de la chambre de Sandra et Luc s’était refermée.

 « Allez ! Au pieu ! Il est tard ! » décréta-t-elle en se dirigeant vers notre chambre.

 Je ne cherchai même pas à l’interroger car je savais qu’elle ne me dirait rien ce soir-là.

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