Il faut toujours y croire 2/8

4 minutes de lecture

Moi : non, je sors de la douche, va y entre.

Lucie : merci.

Moi : tu veux un truc à boire ?

Lucie : oui.

Moi : tu sais où est le frigo.

Elle revient avec deux bières.

Lucie : merci, je voudrais te demander un service.

Moi : ne me dit pas que tu as encore joué avec un mec sur un site ?

Lucie : oh, j’ai arrêté ça. (sourire).

Moi : bien, alors qu’est ce que je peux faire pour toi ?

Lucie : est-ce que tu te souviens d’Agathe ?

Je réfléchis...

Moi : ouais la meuf de l’asso.

Lucie : oui, en principe, Lou devait la rencontrer pour aller voir des gens qui utilisent leurs services, mais ça, grand-mère est tombée dans les escaliers.

Moi : non, sérieux ?

Lucie : ouais, alors je me suis demandé si tu ne voudrais pas venir avec moi, car je ne me sens pas d’y aller toute seule...

Moi : pas aujourd’hui, j’espère.

Lucie : non, demain.

Moi : où ?
Lucie : elle invite à boire un verre dans un bar en ville.

Moi : ok, tu permets, je vais appeler Lou, pour savoir comment elle va.
Lucie : oui pas de souci, tu lui fais un gros bisou.

Moi : ouais (je prends mon phone, j'appelle) ouais ça va ? … Oui, j’ai appris, elle a fait quoi la vieille ? … Elle est toujours raciste à ce que je vois… Tu devrais la mettre dans le coffre et l’abandonner en forêt… Ouais pas faux... Lucie te fait un gros bisou… Ouais, je vais te remplacer, j’espère qu’elle ne va pas casser les couilles la meuf… Aller, je te laisse, tu donnes des news, gros bisou.


Lucie : courage, on t’embrasse.

Je raccroche.

Moi : elle t’embrasse aussi, tu sais pourquoi la vieille est tombée ?
Lucie : non, elle m’a juste laissée un message en me disant qu’elle était tombée...

Moi : elle a vu des noirs qui était non loin de la porte de son garage, alors elle a imaginé qu’il voulait la volet.
Lucie : ah ouais, les noirs toujours la même chose avec la vieille.

Moi : ouais, elle est toujours dans le même délire.
Lucie : projet fois, sera peut-être la bonne.

Moi : je l’espère…

Elle resta une bonne heure, nous avons discuté de plein de sujet.
Et on se donna rendez-vous demain, non loin de la place de la gare, car Agathe revient de voyage, on dirait que certains ont plus de chance que d’autre.

Le lendemain à 13 h 20, j’étais devant le lycée du Wallon.

Elle arrive deux minutes en retard.

Lucie : pardon, ma leçon de conduite n’en finit pas.
Moi : tu as encore sucé ton moniteur ?

Lucie : oh non, j’ai changé, l’ex a été surpris par sa femme.
Moi : oh le con.

Lucie : ouais, ne m’en parle pas, le mec regarde une vidéo ou une meuf le sucer sauf qu’il n’avait pas vu sa femme.

On rigole.

Moi : les mecs...
Lucie : oui...

Moi : aller, on y va, j’espère que ça ne va pas trop durer
Lucie : tu as un rendez-vous ? (sourire de coquine).

Moi : traverser du désert...
Lucie : bienvenue (sourire) aller go.

En même pas deux minutes, nous sommes à la gare, on regarde un peu partout... personne à l’extérieur et à l’intérieur... On décide de s’installer au café en attendant.
Après dix minutes d’attente, nous voyons Agathe en robe à fleur bleue qui entre, plus personne arrête de discuter lorsqu’elle franchit le pas de la porte.

Elle retire ses lunettes, elle nous voit, elle nous fait coucou de la main, elle commande un truc au bar, puis elle arrive vers nous.

Agathe : pardon, les filles, mon super TGV avait 20 min de retard, à pied j’aurais été plus vite, alors déjà les prix sont complétement fou, la politesse du personnel est à revoir, une porte de prison est plus joviale, le wifi de la merde, j’aurais pu rentrer en voiture, mais je me suis dit allé pour l’environnement...

Lucie : journée de merde (sourire).

Agathe : pire, que des cons (deux conducteurs de train la regardent, elle tourne la tête vers eux) les filles vous voyez, ils sont a fond là.

Conducteur 1 : je t’ai demandé l’heure ?
Agathe : oh non, déjà que t'es incapable de faire ton travail, alors te demander de faire quelque chose, il ne faut pas exagérer.

Conducteur 2 : vous n’avez pas à nous parler comme ça.
Agathe : toi aussi, tu veux ta cartouche pauvre merde, aller au boulot, au lieu de boire de l’alcool, des alcooliques, qui vont conduire un train, pauvres cons.

Ils sortent.
Lucie et moi, n’arrêtons pas de rigoler.

Lucie : excellent.
Moi : plein la gueule.

Agathe : je m’excuse les filles, je ne voulais pas être désagréable, mais lorsque je suis en présence de connard, qui n’arrête pas de se touche le paquet lorsqu’ils me regardent, j’ai beaucoup de mal.
Lucie : ah bon.

Agathe : oui, ce n’est pas la première fois qu'on me regarde comme ça, je ne suis pas un morceau de viande, alors je sais remettre ses fils de pute à leurs places (elle soupire) mais là ça va bien mieux... Alors quoi de neuf (elle me regarde.) si je ne me trompe pas, je devais voir Lou, à moins que je me trompe.
Lucie : non, tu ne te trompes pas, c’est juste que sa grand-mère raciste a eu un accident.

Agathe : ah... Et elle aime sa grand-mère ?

À suivre.

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