Mon cerveau est une machine
Moins d'une minute de lecture
Vous ne l'entendez pas ? Ah ! il ne cesse de
Vrombir, gronder, fumer, cliqueter, raisonner.
Des milliards d'employés, au risque de suer,
S'activent chaque jours, sans qu'ils ne se détendent.
Ah ! Ils sont malheureux... Ils n'entendent que les
Bruits assourdissants des milliers de pistons chauds
Qui montent et qui descendent. Mais quelle plaie !
On aurait dit des prisonniers dans un cachot.
Las, ils ne dorment pas. La cacophonie des
Machines menaçait leur impossible paix.
Ils se rendaient fous ! L'automatisme régnait.
Aucun plaisir, ni détente ; excessif travail.
À bout de bras, les pauvres salariés braillent !
Alors, un à un, les ouvriers se pendaient.
Annotations