La voix.
En pleine paranoïa, obsédée par ce que je ne peux être,
Je m’invente des maux, je sombre…
Une entité névrosée s’empare de moi, menant ma perte,
Et me traîne un peu plus encore dans l’ombre.
Mon esprit s’est amolli de terreur.
Mes entrailles sont rongées par la peur.
Comme noyée à l’intérieur de moi-même,
Sa voix me hante. Je tourne à en perdre haleine.
Je suis ta voix
Ton intérieur ingrat
Je suis ton regard
Tes pensées obscènes
Je suis tes maux
Qui ne mâchent pas leurs mots
Je suis ton âme
Ton esprit cruellement bousculé
Emprisonnée dans l’antre de ma chair,
Elle m’exprime, me guide, me soupire :
- Abandonne toi tout à moi,
Je te mènerai tout au fond. -
Enfin je vois la couleur du gouffre amer
Rempli de tortures et de suintants désirs.
À présent maîtresse de ma voix
Elle maudit mon esprit au plus profond.
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