CHAPITRE 41 : Des Nouvelles du Passé

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Ameer et Anabella étaient partis dans cette voiture, me laissant un nouveau venu dans la communauté des égarés. Le petit garçon était atteint d’une sérieuse malformation au visage qui lui coupait l’usage, total ou partiel, de son œil gauche. Je ne l’ai pas entendu pleurer, il était plutôt docile et n’a pas fui devant ma vieille carcasse. Je l’ai nourri. Je lui ai fait passer la nuit chez moi près du feu et montré qu’il n’avait rien à craindre. L’une des membres de la communauté l’a accueilli chez elle et il fut prévu immédiatement que je lui apprendrais à lire personnellement. Mon intuition me criait qu’une ère de changement s’annonçait et je décidai que le petit en serait le porte étendard. Je l’appelai « Priam » en référence à ce roi Troyen bon et juste et dont le nom s’était perdu dans les abîmes de l’Histoire et des mythes. Il était fort probable que mon temps fût trop limité pour que je fusse témoin de ce changement, mais la sensation d’avoir peut-être sauvé quelque chose du projet Vernes me satisfaisait. Je songeais à prendre une forme de retraite. Non pas de cesser d’aider cette communauté que j’avais créé avec Nishia, mais plutôt de les laisser voler de leurs propres ailes. Un certain nombre d’entre eux étaient partiellement éduqués et pouvaient prendre ma suite, faire quelque chose des Egarés, peut être accompagner Anabella et Ameer un peu plus loin. Les Egarés étaient devenus ma famille. J’ai traversé des décennies à leurs côtés, la majeure partie de ma vie. Mon âge avancé, dans ces conditions, était un miracle. Et je me demandais si le ciel ne m’avait pas maintenu en vie, pour que j’accomplisse mon rôle, que j’attende la venue d’Ameer et Ana. Ma vie entière était un miracle. Je ne regrettais rien de l’échec de la mission Vernes. J’avais passé de belles années avec Nishia, j’ai pu trouver l’amour peu conventionnel d’une famille en créant les égarés. Combien de privilégiés ont eu la chance d’observer l’avenir de leur monde de leurs propres yeux ? Je m’inquiétais désormais de connaître l’avenir de mon avenir.

Alors que j’étais en train de sceller mentalement mon rôle, et que j’entrevoyais l’instant où j’irais prendre mon repos, je fus rattrapé par les évènements qui n’étaient pas encore décidés à me laisser partir. Anabella vint me chercher, escortée par cette même Chevrolet dans laquelle j’avais refusé de monter la veille. Je décidai tout de même de la suivre, laissant quelques instructions à Hicks à Trixie et Malok pour qu’ils gardent un œil sur la famille pendant mon absence. Anabella me demanda si j’avais toujours mon décodeur, une sorte de programme d’encodage-décodage sur clé fourni par le projet Vernes. Je n’avais aucune certitude qu’un jour cette clé aurait été utile mais j’avais accordé une attention particulière à ne pas la perdre, à la garder toujours soigneusement protégée, à l’abri des curiosités et dans un endroit où j’étais sûr de ne pas la perdre. Elle avait passé des décennies dans une petite cave à Cigares vintage en bois massif estampillée « TTT», elle-même déposée dans un petit trou creusé dans les fondations délabrées de ce qui était devenu ma maison. Elle m’avait attendu sagement tout ce temps. Lorsque j’ouvris la boîte pour la chercher, elle était immanquablement au rendez-vous. Je l’emmenai avec moi et suivis Anabella. Elle m’emmena à travers la campagne, accompagnée par le chauffeur de la Chevrolet. Elle m’expliqua à demi-mots qu’une espèce de secte avait vu le jour, et avait élu domicile dans l’un des points de ralliement du projet Vernes. Les membres de Vernes III alpha avaient laissé une bouteille à la mer, uniquement à l’attention des autres navigateurs du temps que nous étions. Il me tardait de connaître le contenu de ce message. L’accès au point de ralliement était plus que difficile et il fallut qu’on s’arrêtât de nombreuses fois afin que je reprenne mon souffle. Anabella m’aida autant qu’elle le put jusqu’à notre arrivée chez nos hôtes de l’ordre de Darwin. Ameer m’y attendait ainsi que le leader de l’ordre, Ronald. Celui-ci parut sceptique à l’idée que je pusse être le « prophète Miroslav ». Ameer usa de son autorité pour authentifier mon identité. Il m’expliquera par la suite que je ne ressemblais pas à mon portrait dans le bureau. Il était vrai que les décennies avaient pesé sur ma peau, et la couleur de mes cheveux. Selon toute logique, Ronald n’avait jamais vu quelqu’un de mon âge. Puis Ameer exigea qu’on s’entretienne, Anabella, lui et moi-même en privé. Je craignais qu’il ne soit impulsif et révèle des informations dangereuses à nos hôtes mais j’avais tort de penser qu’il n’aurait pas le recul de rester discret. Anabella et lui étaient intelligents, ma présence au sein du groupe n’était pas indispensable. Je me fis la remarque que je pourrais sans doute partir l’esprit tranquille. Nous nous isolâmes dans la pièce contenant la pile. Un vieil ordinateur était disponible. Un ordinateur vieux de cinq siècles.

« Tu as le décodeur ? demanda Ameer.

— Et bien je crois que oui, répondis-je en le sortant de ma poche.

— Jaxon et Nazeeha ont laissé un message pour nous, sur cette clé.

— Oui …

— Oui il est au courant, je l’ai briefé sur le chemin, m’interrompit Anabella.

— Ne perdons pas de temps, repris-je, voyons voir ce que donne le message. »

Selon un protocole simplissime, j’appliquai le décodage du fichier laissé par Vernes III alpha sur le vieil ordinateur. Un fichier isolé semblait remuer les bras pour qu’on l’ouvrît tout de suite. Le décodage sembla avoir fonctionné correctement. En ouvrant ce fichier, une vidéo se lança. Jaxon était face caméra.

« Ok, est ce que ça tourne là ? ». Un énorme visage, la tête en bas, entra dans le cadre depuis le haut. Il s’arrêta à mi-visage, à l’instant où ses narines apparaissaient en gros devant la caméra. « Oui regarde, c’est allumé ici ». La réponse venait de Nazeeha qui repassa hors cadre immédiatement.

« Eh bien chers membres de l’équipage de Vernes III. Je serai probablement mort à l’heure où vous visionnerez cette vidéo. Vous comme moi devez probablement savoir qu’aucune technologie ne permet de revenir dans le passé et que les objectifs de Green et de son équipe n’étaient pas de nous ramener. Nazeeha et moi nous sommes faits une raison. Nous ne sommes pas si mal que ça ici. J’ai relativement peu de temps pour enregistrer cette vidéo, j’irai donc à l’essentiel. Nous sommes le sept septembre 2387… Ah oui, je dois vous dire que nous ne sommes pas tout à fait arrivés à l’heure… disons qu’on s’est trompé de siècle ! Je reprends : un programme de procréation humaine industrielle et automatisée de grande envergure a été déployé depuis quelques décennies. Nazeeha et moi étions contre cette mesure mais le jeu politique a su convaincre le public, trop attaché à son train de vie, que la crise économique mondiale due à l’épuisement des ressources non renouvelables ne pouvait être résolue que par ce biais. Que voulez-vous, on ne change pas ! J’ai assisté personnellement au démarrage de ce programme il y a vingt ans. Depuis, plus d’un dixième de la population mondiale a été remplacée par des humains créés par gestation industrielle. C’est assez incroyable. Mais ce qui m’inquiète n’est pas là. Le groupe de recherche du professeur Norma. R. Shelton duquel je fais partie depuis quelques années a travaillé de pair avec des informaticiens chevronnés et spécialisés dans le domaine de l’intelligence artificielle. Vous savez à quel point nous étions capables de concevoir des programmes redoutables déjà à notre époque, alors imaginez deux siècles plus tard ! Ces développeurs ont implémenté un concept d’apprentissage autonome dans les algorithmes de sélection des gènes. Ceux-ci devaient définir, de façon empirique, et pour chaque domaine professionnel, quel ensemble de gènes, quel humain, était le meilleur possible. Puis, pour chaque entreprise, ils devaient définir quelle synergie d’ensemble d’êtres humains donnaient les meilleurs résultats. Ainsi, ils définissaient le nombre optimal de sous-groupes dans une entreprise, l’effectif optimal de chaque division et quels types d’humains devaient les composer. D’année en année, ils adaptent leurs estimations en fonction de l’évolution de la conjoncture et des résultats obtenus. A notre époque, on appelait ça du « Deep Learning ». Cette méthode permettait aux logiciels d’évoluer seuls et efficacement en quelques mois. Je vois cependant une énorme différence avec les logiciels de notre époque, c’est qu’il était très facile de définir des règles simples pour cadrer un logiciel. Si je prends comme exemple les programmes de reconnaissance visuels développés au vingt-et-unième siècle, ils pouvaient tenir compte d’une multitude de paramètres variables pour atteindre leurs objectifs. Bien sûr, les objectifs étaient simples. Ainsi, si un programme de reconnaissance vidéo donnait l’information « voiture rouge », il était simple de donner le retour « information correcte » ou « information incorrecte ». Dans le cas présent, les retours qui permettent aux algorithmes d’évoluer sont d’ordre financier. « Chiffre d’affaire en hausse ou en baisse » « rentabilité en hausse ou en baisse », « classement par rapport à la concurrence en hausse ou en baisse » etc. Je sais que le professeur Shelton travaille à implémenter un sous-programme permettant aux algorithmes de créer de nouveaux paramètres à analyser, pour les rendre encore plus intelligents et adaptables. Mais une fois de plus, pour que ces nouveaux paramètres soient créés par des machines, il leur faut un paramètre invariant, quelque chose qui leur donne une direction à suivre. C’est notre façon à nous, humains et limités, de réduire un problème complexe à quelques paramètres simples. Et je pense que nous ne maîtrisons pas du tout la qualité, le contenu de ces paramètres invariants.

Anabella, Ameer, Miroslave, Nishia, je ne sais pas si vous recevrez ce message un jour. Les probabilités que cela arrive sont sans doute quasi nulles. J’ai tenté de convaincre le reste des chercheurs de mettre un blocage sur certains gènes. On ne sait pas comment vont être interprétés les données par les algorithmes. Imaginez qu’ils finissent par déduire que trois yeux rendent plus performants professionnellement, ou qu’une difformité physique permet de mieux travailler à la chaîne… peut être que je m’emballe, et je l’espère. Toujours est-il que le blocage a été refusée. Les scientifiques prétendent que les algorithmes évoluent de façon empirique et que par définition, ils resteront dans un cadre « naturel ». Il est vrai qu’aucun gène ne permet d’avoir trois yeux et que développer ce gène serait une performance de recherche. Mais je crains que le Deep Learning soit capable de tout, et si dans trente ans, cinquante ans, deux siècles… l’évolution de ces programmes n’est pas sous haute surveillance, l’humanité sera en totale roue libre. »

Anabella interrompit Jaxon et précisa « trois yeux et des difformités physiques, on n’a pas constaté ça. Mais je crois qu’il était loin de se douter que l’humanité deviendrait stérile…

— et que l’espérance de vie serait réduite à trente balais… compléta Ameer.

— Chuuuuuuuut, on commentera tout ça après, répondis-je. »

« Chers membres de Vernes III, vous êtes sans doute les seuls ayant une mentalité proche de la nôtre… » Nazeeha vint s’assoir près de Jaxon, face caméra. Aucun de vous n’est biologiste, donc je vous ai préparé quelque chose. Sur cette clé, vous trouverez le fruit de mon véritable travail. J’ai utilisé les données confidentielles du groupe de travail et payé un informaticien privé pour comprendre ce programme afin qu’il réalise des sauvegardes et qu’il y implémente une fonction simple, très simple. Je vous ai préparé un protocole à suivre et qui j’espère, ne sera pas obsolète à votre époque. Ce protocole vous expliquera comment stopper ces algorithmes et rendre à Darwin sa véritable place dans l’évolution.

— Quoi que d’un de vue philosophique, sa « place » soit tout à fait contestable, ajouta Nazeeha.

— Oui bien sûr. Tu sais bien que je dis ça pour plaisanter ! Et d’ailleurs tout ce qu’on fait est contestable philosophiquement parlant tu ne trouves pas ? répondis Jaxon.

— Tout ce qu’on fait est toujours contestable ! ria-t-elle.

— De toute façon, on finira tous pareil non ? la déstabilisa Jaxon.

— Bon aller arrête de dire n’importe quoi, finis ta vidéo !

— C’est toi qui dis n’importe quoi, j’étais sur le point de finir quand tu as dit « c’est contestable … je ne sais pas quoi ! »

— Oui oui ok, allez finis.

— Bon, je reprends. Qu’est-ce que je disais ? Je disais que j’avais travaillé à côté du groupe de recherche.

— Oui oui tu l’as déjà dit ça. Tu en étais au protocole. Vite on a plus que quelques minutes là.

— Ah oui, alors tout est expliqué dans le protocole. Je n’ai pas cherché à faire compliqué, il est dans le dossier protocole et j’ai intégré un système d’exploitation autonome qui permettra de tout lire. Il vous donnera la marche à suivre. Dans le dossier « sauvegardes », j’ai implémenté différentes sauvegardes du génome humain tel qu’il était il y a trois ans, deux ans, six mois et un autre il y a quelques minutes. Cela permettra, dans le cas ou des monstruosités auraient pris le dessus, de retrouver des ensembles de gènes cohérents et qui auraient pu être perdus. Ensuite, il y a la nouvelle fonction à implémenter. Là encore, le protocole vous expliquera comment naviguer dans le code source et à quel endroit implémenter ce fichier. Si par malheur le programme a trop changé, il vous faudra sans doute de l’aide extérieure et des connaissances particulières en informatique. Je ne peux pas anticiper le futur au-delà d’une certaine limite.

— Allez vite !

— Mais je fais vite ! Il faut bien que j’explique ! Bref, cette fonction permet de stopper totalement l’évolution de l’algorithme et même de stopper l’algorithme entièrement. J’ai encodé ces informations de manière à ce qu’elles ne soient lues que par le matériel du programme Vernes, ainsi je suis sûr qu’elles ne tomberont pas entre de mauvaises mains. Le protocole vous expliquera comment rendre les données libres pour qu’elles puissent être utilisées.

— On va devoir s’arrêter maintenant Jaxon. On est au bout de la mémoire de la carte, on n’en trouvera pas d’autre comme celle-là.

— Je regrette le monde dont vous allez hériter. Il me ne me reste que quelques phrases pour conclure. Vous aurez sans doute des scrupules à agir sur une époque qui n’est pas la vôtre. Et Nazeeha à raison, je ne sais pas ce qui nous donne le droit d’agir. Mais si les Hommes ont eu le droit d’agir, si quelques politiciens ont eu le droit de trancher sur des questions graves, alors j’ai le droit, et vous aussi, de retrancher en faveur de ce que la nature avait fait de nous, de ce que l’Homme avait fait de lui-même et pas le fruit d’une évolution chaotique. Je veux empêcher l’Homme de perdre ce qu’il a de divin en lui, bon ou mauvais. L’homme a été créé à l’image de Dieu et pas…

— Bon là tu dis n’importe quoi ça m’énerve ! L’interrompit Nazeeha qui visiblement ne partageait pas la vision religieuse de Jaxon. Ça coupe dans cinq, quatre, trois...

— Courage à vous, le passé vous embrasse ! » finirent ils par dire en cœur avant que la vidéo ne se coupe.

Quelle tristesse de penser à eux, pleins de vie. Et quelle beauté de les voir si courageux, et de constater que j’étais là à les écouter, à côté d’Ameer et Anabella que je n’aurais jamais dû revoir. Je fus ébloui par ce point de connexion entre trois, non quatre époques. Le temps m’avait réservé des surprises. L’univers devait sans doute en regorger. Pendant un instant, j’eus le sentiment que tout était possible, même l’invraisemblable. Et je vis sur le visage d’Ameer et Anabella, l’effet que ce message avait eu sur leur motivation. Des gens se sont battus, ont consacré leur vie à une cause étendue sur plusieurs siècles. Ils sont partis au péril de leur vie cinq siècles plus tôt, malgré un système cancéreux, condamné par des militaires, puis plus tard, par des généticiens et politiciens, et enfin aujourd’hui par une absence d’âme généralisée et un capitalisme omniprésent. Ils ont permis que l’espoir subsiste.

« Ameer, Anabella, on ne se bat pas pour rien. On n’est pas là pour rien. Chacun a tenu son rôle, le nôtre n’est pas terminé. Nous devons aller au bout.

— Oui sauf que si on arrête complètement l’algorithme, je vous rappelle que l’humanité s’éteint complètement ! Rappela Ameer.

— Mais qu’il est chiant ahaha ! se tordit de rire Anabella. Allez quoi il y a de l’espoir !

— Je ne dis pas le contraire, je dis juste qu’il faut y penser, c’est pas du tout cuit. C’est simplement un constat, je suis pas chiant, juste réaliste ! »

Je regardais le couple s’amuser et constatai que jamais ne les vis ainsi. Ils retrouvaient, le temps d’un instant le peu d’insouciance dont ils avaient cruellement besoin, ce relâchement nécessaire après les épreuves qu’ils avaient traversées. Désormais il restait à trouver un plan pour mettre à profit les informations durement collectées par Jaxon. Ameer prit Anabella sans ses bras. Je ne dis rien pour les laisser savourer un instant de joie.

Soudain, Ronald entra dans la pièce. « Je n’entends plus parler, avez-vous fini ? ». Je repris mon rôle de patriarche et m’exclamai « Vous tombez bien vous ! Vous avez des informaticiens sous le coude ?

— Des informaticiens ? répéta Ronald, je crains qu’ils ne soient rarissimes, la société n’a plus besoin d’informaticiens.

— Ahhh quelle bande d’assistés. Pas d’informaticien digne de ce nom, pas de biologiste digne de ce nom, mais quand allez-vous comprendre que…

— Par contre n’importe quel logiciel actuel saura développer la compétence que vous souhaitez. Il suffira de lui demander. Sourit-il.

— Vous pouvez nous obtenir rapidement de quoi transférer des données vers un système d’exploitation de projecteur holographique ? On aurait aussi besoin d’un de ces logiciels intelligents également et quelqu’un sachant s’en servir ?

— N’importe qui saura s’en servir enf…

— Ok dépêchez-vous de nous obtenir ça !

— Pardonnez-moi d’insister prophète Voronhof. Mais j’aimerais savoir ce que contenait le message ? »

Ameer intervint et joua son rôle de prophète. « Notre mémoire est revenue et nous savons comment rendre sa divinité aux Hommes. Il est important que vous ne posiez pas toutes les questions maintenant. Le moment venu, vous saurez tout ! ».

Ronald resta muet un instant, puis répondit « Je vais vous chercher ce dont vous avez besoin ».

L’intervention d’Ameer nous faisait gagner du temps. Il restait à savoir s’il serait suffisant pour trouver un plan. A peine Ronald sorti de la pièce, Ameer s’exclama « Cela ne va pas être si compliqué que ça. Vous vous souvenez de mon plan initial ? Je pense qu’on devrait y arriver ! »

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