Mon zumain se réveille enfin

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Ce matin là, je gobais mon petit déjeuné quand j’entendis mon dormeur gémir. Du haut de mon perchoir, je le vis ouvrir les yeux et regarder autour de lui.

Je fis un tintamarre pour me faire entendre de Prune qui arriva en trombe.

– Aldo ! Mais qu’est-ce qu’il te prend ? Je te croyais en danger ! Franchement, me faire des peurs pareilles !

Un nouveau gémissement de mon zumain suivit d’un «croa» significatif lui firent tourner la tête. Enfin elle avait compris. Elle s’occupa de son bien aimé et appela Crapovore qui arriva, resta planté un temps puis couru je ne sais où.

Je quittai mon rebord de fenêtre pour m’avancer de bonds en bonds vers mes humains en croassant. Prune me pris dans ses mains et me posa sur la table de chevet en me parlant d’un air joyeux que je ne lui avait pas vu depuis longtemps.

La porte s’ouvrit et le zumain à la poche pleines de choses étranges et non comestible, arriva, s’affera sur le malade puis fit un large sourire en dodelinant de la tête, ce qui mis ma zumaine en joie. Je m’adressai à mon zumain :

– Croa croa croa ! Ah ce n’était pas trop top ! Si tu savais comme elle en a eu du soucis ta femelle ! Je suis bien contant de voir guéri !

Je le vis refermer les yeux alors je bondit sur son torse :

– Croa croa croa ! Ah non ! Tu as assez dormi comme ça

– Aldo laisse le se reposer ! Il n’est pas tout-à fait remis !

Les mains de prune me soulevèrent et me remirent dans mon bocal.

– Croa croa croa ! Mais enfin ! Il faut que je veille sur lui moi ! J’ai promis !

Ma zumaine était tout agitée. Elle finit par s’asseoir et se mit à écrire. Comme elle m’avait d’autorité remis à ma place, je décidai de la laisser se dépatouiller toute seule. Je lui tournai le dos et engloutis rageusement tout ce qui passait à ma portée.

Quand je l’entendis se lever, je sortis de ma bouderie et profitai qu’elle passe près de mon bocal pour sauter dans sa poche.

Elle n’emmena dans un endroit qui sentait une curieuse odeur.

Ma zumaine alluma un bâton blanc qui ne sentait pas du tout le bois et le planta avec les autres bâtons allumés. Je bondis hors de sa poche pour me promener dans cette magnifique forêt de bouleaux lumineux. Elle me rattrapa et murmura : « Non Aldo ! Tu vas te brûler ! »

Elle me replaça dans sa poche en ajoutant « Reste sage ! »

Elle admira un temps la forêt de lumière, puis m’emporta dans la rue qui fourmillait de bonnes odeurs. Elle déposa son écrit dans une petite boite jaune plantée aux milieux des arbres — Ils sont curieux ces zumains ! Ça ne donnera jamais de fruit ce truc ! — et repris le chemin de la maison.

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