Le départ
Habitant une lointaine banlieue de notre chère Ile-de-France, je me suis levé à l'aube pour me rendre à l'aéroport. Pourquoi ne pas prendre un Uber ? Quand la course est au prix de mon billet aller, je préfère garder cet argent pour me payer des verres de sangria. Je monte dans un bus bondé par cette heure. Serais-je accompagné par la bande des sept nains en chemin pour la mine ?
Arrivé à la gare, je constate avec dépit que ma ligne de RER est encore perturbée. Je ne suis pas mécontent de la laisser derrière moi le temps d'une semaine. Mais il n'y a pas que ça que je mets dans le rétro. Un boulot qui commence à être insupportable. Les gars à la barre font passer en force des mesures qui ne plaisent pas. Comme quoi, le 49.3, ce n'est pas qu'en politique.
Je n'ai plus la force de m'y opposer et les collègues m'ont encouragé à baisser les armes. J'ai besoin de changer d'air, de briser le rythme infernal : Métro, boulot, dodo. Au retour de Séville, j'aurais peut-être rechargé les batteries.
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