Je n'ai jamais aimé prendre l'avion. Rien que pour passer la sécurité, c'est déjà une épreuve. Non pas que j'ai quelque chose à me reprocher, mais j'ai toujours peur d'avoir oublié de la nourriture ou une bouteille dans mon sac, ou de ne pas avoir respecté la limite des produits hygiéniques en cabine.

Et les portiques détecteurs de métaux... Malgré le fait que je retire ma ceinture, mes clés et mes pièces de monnaie de mes poches, ces portiques maléfiques résonnent toujours.

S'ensuit alors une fouille corporelle, qui se solde par un chou blanc de la part du gardien. Je devrais aller faire une radio pour m'assurer qu'on ne m'a pas greffé une broche ou une plaque de métal au cerveau à mon insu.

La salle d'embarquement. Pour moi, ça a toujours été comme la salle d'attente pour le dentiste. Dans les deux cas, on vous assoit et on vous fait subir des choses inhabituelles : roulette d'un côté, turbulences de l'autre.

Si la salle a un nombre de sièges inférieur au nombre de voyageurs, attendez-vous à ce que se lance une partie de chaises musicales. Chacun y joue de son stratagème pour conserver sa place en cas de pause pipi : guetteur choisi parmi un membre de sa famille voyageant avec lui, sac posé sur la chaise, et autres tactiques.

Les salles d'embarquement, c'est mieux qu'un melting-pot. C'est un sac de M&M's international. C'est l'occasion d'entendre des langues dont on n'a pas l'habitude, à part si vous habitez une banlieue francilienne comme moi.